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Le Musée du Val de Marne, dit Mac/Val, est "le" musée d’art contemporain du Grand Paris ; certains l’ont comparé avec le MOMA-PS1 de Brooklyn (New-York) : une réputation de qualité qui a vite franchi les limites de l’Hexagone
curieux titre, qu’explique son commissaire Frank Lamy qui s’appuie sur King Kong Theory, Grasset 2006, de Virginie Despentes : "ils aiment parler des femmes, les hommes. Ça leur évite de parler d’eux. Comment expliquer qu’en trente ans aucun homme n’a produit le moindre texte novateur concernant la masculinité ? Eux qui sont si bavards et si compétents quand il s’agit de pérorer sur les femmes".
Bien. Donc, logiquement, l’exposition demandant leur interprétation à une centaine d’artistes mâles, il y a ici tout : drôle, zoro-macho, éroto-frustré voire transexué, guerrier, exibido, etc , mais aussi des garçons normaux qui expriment leurs doutes masculins ou simplement leur condition dans la vie ; contrairement à ce qui était attendu, ils ne déstabilisent pas forcément les modèles établis
"Qu’est-ce qu’être un homme aujourd’hui" est tout de même un très bon sujet qui amène ici quantité d’idées : cette "cartographie des territoires du masculin" est très intéressante (même si du côté esthétique, d’après ce qu’on y voit, nous préférons les femmes !).
Un petit regret, une question reste vierge ici : les hommes actuels ont-ils peur des femmes ? Frank Lamy voulait voir "comment le féminisme, envisagé comme une entreprise de déconstruction des systèmes de domination de tous ordres, irrigue la création contemporaine"...
...or ceci ne semble pas avoir été complétement abordé.
En fait, cette exposition courageuse et évidemment passionnante questionne autant que démontre : le sujet reste ouvert, et pour longtemps
il y en a que je n’ai pas encore eues,
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un peu en dehors des circuits traditionnels des amateurs d’art, le Mac/Val (Musée d’Art Contemporain du Val de Marne) joue pourtant dans la cour des grands ; n’hésitez pas d’aller voir ses collections permanentes et son exposition temporaire et son jardin :
vous arrivez sur l’immanquable "Chaufferie avec Cheminée" de Jean Dubuffet, au rond-point, contrastant avec la blanche horizontalité du musée, qui se glisse dans un paysage urbain du type soviétique, mais bien entretenu.
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Muser ici est un vrai cadeau :
Le musée et la sculpture de Dubuffet,
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Le Mac/Val est un lieu de vie : outre l’espace d’art, il y a un restaurant, une salle vidéo et une librairie où vous trouverez des ouvrages, des oeuvres originales et des lithographies ; le livre de la collection permanente vaut son modique prix.
Vous êtes accueillis par des jeunes souriants et par la transparence des façades ; la lumière s’y diffuse doucement mais clairement ; les couleurs sont sobres ; il y a eu une vraie réflexion sur la mise en valeur de la structure et des oeuvres. Les volumes étonnent : l’espace est là, ce n’est pas qu’une impression. Les larges baies donnent sur un jardin aéré où s’implantent des sculptures et des installations
le Mac/Val est attentif aux novices de l’art contemporain ! Outre le centre de documentation et audiovisuel, un opuscule français-anglais sur la collection permanente et un audio-guide, disponibles gratuitement, expliquent sobrement les oeuvres ; ils sont complétés par les vidéos et des cartels qui mettent l’accent sur les artistes : l’effort didactique est constant :
> dans le hall d’entrée vous voici confronté à des bandes rouges peintes sur les murs, comme la trace d’un ruban laissée par une gymnaste : c’est une oeuvre. Changez de position et, par effet d’optique, se dessinent les Trois Cercles Désaxés (2005) de Felice Varini, spécialiste du genre ; cette oeuvre fait partie intégrante de l’architecture : vous vous promenez dans l’oeuvre > les oeuvres sont scénarisées sur deux niveaux selon un parcours thématique où il est fait appel à vos sens. le hall du Mac/Val
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La collection permanente a été rassemblée depuis plusieurs années ; elle donne un point de vue large, cohérent bien qu’éclectique, de l’art plastique des années 1950 à nos jours par un échantillon contemporain et actuel représentatif ; vous apprécierez que les artistes français contemporains soient bien mis en avant, démarche plus rare que les belles promesses faites ailleurs.
Les accrochages mixent tableaux, scultures, installations, photos et vidéos de manière équilibrées et avec un choix de qualité : Ramette, Perramant, Jouve, Leccia, Huygue... le tout bien documenté avec des cartels lisibles, autre rareté.
Les oeuvres extéreures ne sont pas toujours très visibles, parfois malicieusement discrètes :
> cette installation de Julien Berthier (Concentration des Services, 2011) est astucieusement placée sur le parking (à l’arrière du musée), de sorte qu’on pourrait la confondre avec un arrêt de bus |
une immense salle est dévolue aux expositions temporaires ; il s’y passe des événements marquants, avec généralement un colloque et des conférences. Ainsi par exemple :
(informations en attente)
La vocation didactique et populaire du lieu se traduit aussi par :
> un programme imaginatif de visites par un conférencier : par exemple à midi, le samedi ou le dimanche
> des ateliers pour adultes et pour les jeunes ainsi qu’un vidéo-club
> une plateforme collaborative
> le MacVal est très ouvert aux enseignants intéressés par les activités jeunes
> un centre de documentation, une librairie
Des artistes étrangers sont aussi en résidence.
y aller :> voiture : porte de Choisy, N305, carrefour de la Libération à Vitry-sur-Seine, contourner la sculpture de Dubuffet ; parking gratuit derrière le musée (indiqué en gros caractères sur le haut du bâtiment)
> métro n° 7 Mairie d’Ivry, arrêt Porte de Choisy ; bus 183 dir. Orly Sud, stop Moulin de Saquet-Pelletan
> RER : C, gare de Vitry-sur-Seine ; bus 180 dir. Villejuif-Louis Aragon, stop Moulin de Saquet-Pelletan |
> adresse : place de la Libération Vitry-sur-Seine
> 01 43 91 64 30
> le site du Mac/Val
Avec la participation d’Alexandra Lebel pour Almanart
cette curieuse exposition virtuelle commentée parle des relations entre l’homme et les animaux
par exemple avec cette oeuvre fantastique de Hugo Weiss par Les Atamanes |
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... sur la Seine, consacré à la photo, celui-là (savez-vous quel autre se consacre au street-art ?) |
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peu connue mais abondante, avec de nombreux artistes de 1er rang au Musée Français de la Carte à Jouer |
la suissesse Thérèse-Agnès Franzoni a peint ce cerisier en fleurs en1890, époque du retour à la nature de particulier à particulier |
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