la Biennale, meilleure façon de visiter Venise

un Palazzio les pieds dans l’eau qui abrite une fondation ou une exposition, l’oeuvre extérieure qui va avec, le taxi Riva tout de bois verni, l’ensemble vu du Vaporetto qui est l’indispensable bus sur l’eau (prenez un forfait 3 ou 5 jours)

l’idéal est d’y séjourner 4 jours :
> un pour le jardin Giardini où se lovent les uns près des autres les pavillons officiels des pays participants à la Biennale, sous les pins
> un pour l’immense arsenal dont les anciens ateliers sont transformés en salles d’exposition format méga
> deux pour les expositions dites "off", réparties dans des palais, des centres, des maisons, des ateliers... ; vous avez avantage a couper la ville en deux : le sud (dense) et le nord (étendu) du Grand Canal
> ajoutez une journée ? alors rendez-vous dans les îles proches, moins fréquentées, où déborde la Biennale (Murano...)

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la Biennale de Venise vous donne les clefs de la ville :

> le savez-vous ? "faire" la Biennale est la meilleure façon de visiter Venise : les expositions sont réparties dans toute la ville, dans de prestigieux palais où sinon vous ne pourriez aller, dans les bâtiments de l’Arsenale (pas toujours ouverts), dans des quartiers et des îles excentrés où sans motivation précise, personne ne va...
la Biennale c’est paradoxalement un jeu de pistes historique pour découvrir l’art actuel, un contraste qui sied à cette ville excentrique ; cerise : bien fréquentée et sans bousculade, la Biennale est élective, hors du flot touristique : un vrai bonheur vous-dis-je

> la Biennale dure 6 mois : (mai à novembre), mais visez bien : en mai-juin la foule n’est pas écrasante, pas plus que la chaleur, mais dès mi-juillet tout se gâte ; et après mi-octobre plusieurs expositions Off ferment

> côté artistique, vous êtes au top du top de l’art non marchand, où les excès sont permis et l’imagination sans frein voire sans limite ; tout n’est pas forcément bon mais franchement le niveau est haut, compte-tenu du fait qu’on rencontre ici de l’avant-garde ; à vous de faire le tri, sans vous laisser influencé par la presse souvent critique par snobisme ; sachez que les artistes préparent l’événement depuis des mois voire des années, ils donnent leur max, prenez-le comme cela, soyez curieux, soyez généreux.

 
Petit panorama de l’édition 2017, pour illustrer ce que vous pouvez y voir :

deux institutions incontournables à Venise : la Pointe de la Douane (ci-dessus, en face de St-Marco) et le Palais Grassi ; en 2017 Damien Hirst y invente une légende, une épave bourrée d’oeuvres d’art...	...qu’il décline dans ces deux lieux : une magnifique épopée poétique et épique, faite de héros, géants et de coquillages	l’Arsenale permet aux artistes de se répandre : Claudia Fontes y pose en XXL la Question du Cheval, "utilisé comme machine" à la 1ère ère industrielle
les Pavillons du jardin du Giardini sont typiques de l’architecture des années de leur construction : ici le Pavillon Art-Déco de la Hongrie	parmi des oeuvres souvent grandes, beaucoup d’installations, se tiennent des merveilles de taille "normales", telles ces sculptures de Francis Upritchard	les faubourgs de l’Arsenale sont calmes, intimes, loin des hordes touristiques : le vrai Venise
Venise est bâtie sur l’eau, par un système complexe de piliers, et s’y reflète partout ; au Japon aussi ces reflets font partie de la vie : Takahiro Iwasaki fait flotter ce palais japonais et son reflet en le dédoublant	dans un des lieux les plus passants et bruyants de Venise, une maison discrète abrite dans le silence les êtres de papier de soie de Claudine Drai, un hâvre de méditation	Venise sombre lentement ; Lorenzo Quinn fait ce qu’il peut pour la sauver ! (rassurez-vous elle a été stabilisée)

infos :

> les musées de Venise
> le site de l’Office du Tourisme de Venise