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Reportage en 2011 dernière mis à jour 2023 |
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l’art actuel vous fera découvrir tous les quartiers de Rome (et non seulement le traditionnel circuit central), puisqu’il est présent aussi bien dans la Rome historique ou antique que dans la partie moderne, chic ou populaire.
Votre pérégrination est facile : un pass d’une semaine vous permet de sauter d’un bus à un tram ou à un métro aisément, le réseau est dense et pratique.
Et voici une rareté spécialement pour vous, amateur d’art actuel : un plan touristique qui ne comporte pas que les monuments antiques :
les lieux d’art sont dispersés, en fait 2 plans sont nécessaires :
<< l’un du Grand Rome
>> l’autre du Centre historique |
pour découvrir tous ces lieux en prenant le temps de dégustations arrosées, procédez par quartiers ; voici une suggestion dense mais aisée car regroupée par facilité de déplacement ; consacrez au moins 1/2 journée pour chaque parcours :
> d’abord au nord le MAXXI (tram direct qui part du nord de la piazza del Popolo) puis le centre, à l’est de l’axe de la via del Corso (piétonne moitié nord), dont la rue Margutta et ses arrières-cours agrémentées de galeries à découvrir en fin d’après-midi, avant d’achever la journée sur l’incontournable terrasse !
> exploration indispensable du quartier Pantheon, à l’ouest de via del Corso, où se bousculent les églises regorgeant de vieilleries plus ou moins intéressantes : prenez notre sélection ; passez à côté de l’Ara Pacis, descendez à l’inévitable plazza Navona, prenez à l’est pour voir St-Ignace et revenez sur St-Francesci
> ne manquez pas l’immense parc où se tiennent le Museo Carlo Bilotti (à son centre), la Galleria Borghese (à son est) et la Villa Medicis (à son sud) ; vous ne pourrez pas tout faire et c’est parfois en pente : choisir ou y passer 1 à 2 jours ! sinon commencez par la Galleria d’Arte Moderna (le musée d’art moderne, à son nord-ouest,un peu hors du parc) qui vous passionnera ;
finissez par le quartier huppé qui va au Macro (à 800m. à l’est du parc) ;
si vous passez par le sud (ci-dessous) notez la Fondation de Chirico, dans la maison du peintre, "en-dessous" de la Villa Medicis
mais si vous allez à l’ouest, vous avez aussi le Museo Andersen (sculpteur moderne)
> soyez aventureux ! descendez au sud, hors du centre touristique, pour visiter le Macro Testaccio dans un quartier branché encore dans son jus ; puis partez en banlieue sud (tram facile) pour ne pas manquer l’étonnante Centrale Montemartini où se cotoient statues antiques et mécanique du 19è siècle !
> pour souffler romantique : explorez le quartier Campo di Fiori et le quartier de Trastevere reliés par de vieux ponts ; quelques galeries, le romantisme des berges du fleuve Tevere (en cours de réhabilitation assez lente), de vieilles rues authentiques, de terrasses accueillantes...
la tête de mort de Space Invader pourtant prévient |
> option à l’ouest : un oeil sur la Rome fasciste par l’étonnante et pompeuse via della Conciliazione qui donne sur la célèbre piazza San Pietro (porte du Vaticano) ; le quartier alentour est sympathique, bourgeois, avec un marché couvert, des magasins chics et des restaurants
> et alors, le Vatican ? et la merveilleuse Chapelle Sixtine, restaurée ? |
Les lieux et quartiers d’art sont déclinés ci-après selon cet itinéraire.
un petit coup de tram depuis la piazza del Popolo pour découvrir l’architecture hyper-contemporaine de Zaha Hadid inaugurée en 2010. Avec un siècle d’architecture côte à côte (ci-dessous) et la proximité des Auditoriums hightech de Renzo Piano (dans le Parco della Musica, Village olympique) : l’arrivée est déjà intéressante :
Le MAXXI (Musée des Arts du XXI siècle) est doux à l’extérieur et délirant à l’intérieur : dans ce labyrinthe rien n’est droit ni plat, vous avez l’impression d’avoir abusé du Frascati ; au 3ètage une baie s’incline même sur le vide... amusant mais le résultat est le même qu’au Guggenheim de Bilbao : l’attention est détournée des oeuvres qui, d’ailleurs, ne trouvent que peu de place...
Conseil : montez par l’ascenseur et descendez par les rampes ou escaliers.
Le Maxxi propose essentiellement des expositions temporaires d’art plastique, photo et architecture, surtout italiens ; il comporte une base d’informations publique : librairie, archives, publications, documents de recherche... aussi bien sur l’art que l’architecture.
Ouvert tous les jours sauf lundi
Prolongez jusqu’à la trinita del Monti pour un coup d’oeil en hauteur, puis à 200 m., la galerie Gargosian via Crispi.
dans les quartiers historiques Pantheon et Savona il y a à peu près autant d’églises que de restaurants, c’est dire... mais c’est très bien fait : à midi les unes ferment quand les autres ouvrent !
Inutile de vous épuiser à toutes les voir (les églises...) ; si vous vous intéressez avant tout à l’art, seules quelques unes renferment des trésors, mais alors, quelles beautés ! voici celles que vous devez visiter.
Proche de la via del Corso, commencez par l’Eglise San’Ignazio di Loyola, baroque (un style symbolique de la Contre Réforme des Jésuites), sur une jolie place qui l’est autant. Stupéfiant : en 1685 Andrea Pozzo y peint des fresques en un trompe l’oeil inouï issu de ses théories sur la perspective, y compris une fausse coupole à la croisée du transept ! Renversant, dans tous les sens.
Observez donc (détail image de droite, clic=zoom) cet assaillant qui semble accroché dans le vide :
Dans la même rue 400 m. plus loin vers l’ouest, l’Eglise San Luigi dei Francesi recèle entre autres 3 Caravage (au fond à gauche), dont le célèbre et sublime Vocation ou Conversion de Saint Matthieu (vers 1600), qui est expliqué dans le détail par des panneaux situés au milieu du lieu, en ces termes :
Mais rassurez-vous : des nourritures bien terrestres abondent aussi dans ce quartier !
Quel que soit votre parcours, arrangez-vous pour visiter la Villa Doria-Pamphili ; ce n’est pas difficile, elle donne sur l’obligatoire via del Corso, côté sud. Elle abrite un musée privé d’une fabuleuse richesse : la plus grande concentration de Maîtres anciens, de Bruegel à Velasquez, avec des Caravage et Raphaël, le tout dans des pièces en galeries à tomber ! Deux monstres à ne pas rater : Diego Velasquez |
Deux indispensables :
- prenez un guide-audio qui permet de trouver les chefs d’oeuvres parmi les centaines de tableaux présents
- près de l’entrée, une petit porte dérobée donne accès au très pittoresque café attenant au lieu.
PS : si vous passez près de l’Ara Pacis, l’architecture futuriste due à Richard Meier vous interpelle ; c’est en fait un mega-couvercle destiné à protéger un monument de la Rome antique : l’Ara Pacis, autel dédié à la Paix rétablie par Auguste en l’an -9.
la "Villa Borghese" désigne à la fois la colline, son immense parc et la Villa elle-même et ses annexes ; cet immense site accueille un ensemble de musées classiques et modernes ; voyez la liste et leur positionnement ci-avant ; pour leurs contenus :
> la Galleria Borghese a une des plus belles collection d’art antique et renaissance
> la Galleria d’Arte Moderna est le grand musée d’art moderne, le seul en Europe qui réunit la richesse de l’art plastique italien de 1840 à 1970 (un peu le musée d’Orsay italien)
> le petit Museo Carlo Bilotti Aranciera di Villa Borghese (l’orangerie de...) a une collection d’art moderne et des expositions d’art actuel
> la Villa Medicis est l’Académie de France à Rome : voir ci-desous
Plusieurs accès possibles au parc, mais pas tous pratiques :
> la meilleure option privilégie la matinée pour la Galleria d’Arte Moderna (ci-après) ; puis entrez
au parc par la grande porte juste en face de ce musée... après une grande balade, l’après-midi allez à la Villa Medicis au sud-est et le soir, par l’ascenseur à ses pieds, sortir directement au bouillonnant quartier Spagna
> autre option l’après-midi : sortir à l’est par la Galleria Borghese et filer au Macro
> sinon ne pas visiter le parc et, ressortant du musée, prendre le tram qui contourne le parc et passe près du Macro ; vous pourrez toujours jeter un coup d’oeil sur le parc en entrant plus tard par l’ascenseur de la piazza Spagna, sous la Villa Medicis
Au sud du parc se tient l’Académie de France à Rome, ou Villa Médicis, de style renaissance, dont le jardin offre une belle vue panoramique ; elle se visite ; |
oui, découvrir ou redécouvrir, car l’art plastique italien n’est pas assez connu en France : par son extraordinaire richesse, ce musée est une opportunité à ne pas manquer. Conseil : prendre un plan gratuit à l’entrée, indispensable.
La GNAM : Galleria Nazionale d’Arte Moderna, ou Musée d’Art Moderne, offre un véritable cours d’histoire de l’art italien. Il est organisé de manière chronologique pour toutes les époques du 19è et 20 siècles, plus une exposition contemporaine. Quant les mouvements ne sont pas d’initiative italienne, des artistes italiens y sont ajoutés en résonance, par exemple : à la salle Secession est judicieusement placé un Nomellini à côté d’un superbe Klimt.
Evidemment les grands mouvements créés en Italie y sont présentés : l’étonnante tendance Nationale (fasciste) avec un époustoufflant panneau de Gerardo Dottori comportant 6 tableaux propagandistes avec Mussolini en dominateur... et, genre proche, le Novecento avec Achille Funi
Vous découvrez aussi des mouvements moins diffusés comme le Realismo Magico avec Felice Casorati, le Neorealismo avec Renato Guttuso, l’influence catholique avec Giacomo Manzu, et le Divisionnisme avec Giuseppe Pellizza.
clic ici=détail
du soleil
une étude typique du Rayonnisme :
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en plein fascisme italien, Giacomo Manzu crée cette Grande Pieta, 1943 ; mais à y regarder de plus près, il y manifeste une critique moqueuse ! |
car il y a deux Macro, celui du nord et celui du sud :
> le Macro Asilo, un grand musée d’art contemporain situé au centre de Rome
> le Marco Testaccio, un grand centre événementiel un peu à l’extérieur
le Macro, parfois nommé le Nuovo Macro ou Macro Asilo, est un grand musée d’art contemporain, aménagé dans un bâtiment industriel de début de siècle, puis étendu en 2010 par Odile Decq (célèbre architecte française) par un toit en verre autour d’une forme rouge vif, qui est une salle ; le toît panoramique accueille des oeuvres. |
Gratuit, ouvert tous les jours sauf lundi. Bibliothèque, fonds de livres d’art, salles de conférence et salles vidéo Les grands espaces du rez de chaussée accueillent des oeuvres monumentales, comme celle de Daniel Buren en 2018
Daniel Buren |
Le Macro Testaccio (du nom de la colline) a progressivement investi les bâtiments de l’ancien Abattoir (fin du XIXe siècle) dans une zone de manifestations culturelles "jeune-branché", abritant des associations d’artistes, un lieu de production et des bistrots approximatifs. Il abrite par exemple la Roma Art Fair.
Le lieu a conservé ses attributs industriels : parcs à bestiaux, circuits aériens des viandes, rails de chariots qui réunissent les petites usines : fonctionalité et ambiance. Derrière, un marché de frais bio ; devant, un hall pour événements musicaux.
Ouvert tous les jours sauf lundi de 16 heures à 24 heures, mais seulement lors des expos. fresque de Ron English, 2011, qui passe Guernica aux Rayons X |
Comment y aller du centre ? un coup de métro jusqu’à Piramide (au nord du Colosseo), remontez la viale Aventino vers le nord et entrez au parco Della Resistenza par son est (c’est plus drôle, on dirait une sorte de favella mais c’est un lieu festif) et zigzaguez en montant vers le Macro Testaccio (même s’il n’y a pas d’expo à ce moment-là) ; après quoi sortez par la via Marmorata et descendez la via Ostiense jusqu’au 106 (c’est loin mais il y a des bus et un tram) pour visiter la Centrale Montemartini
c’est une centrale électrique désaffectée datant de 1912 qui fonctionnait au diesel : un monument industriel incroyable dans lequel des audacieux ont implanté des statues antiques venant des Musei Capitolini en réfection et qui sont en partie restées là, dans le cadre de la remise en valeur de ce quartier d’Ostiense. C’est aussi un centre de concerts de musiques du monde à prix abordables. Un regret : les décors affreux qui bouchent la vue d’ensemble.
la déesse de la Machine veille... |
un peu moins envahi par les touristes, ces vastes quartiers vous détendront de vos courses aux oeuvres. Explorez le quartier Campo di Fiori du nord au sud, par la via Julia et ses parallèles avec son chapelet de galeries d’art, antiquaires et brocanteurs (à l’ouest à côté du pont Mazzini), puis dépêchez-vous d’aller manger à une petite terrasse en face, en entrant profondément dans le quartier de Trastevere par le pont Sisto ; ne pas manquer l’église St-Maria puis allez plein est, via del Salumi etc, remontez par le quai et passez le pont Cestio (ou pont Cestius). > à 500m. au sud vous avez la Fondation Giuliani pour l’art contemporain |
Rome voit quelques événements d’art contemporain de portée surtout régionale, notamment : > la RIAF (Rome international art fair) : consacrées à une cinquantaine d’artistes actuels exposants, en mars à la Medina Art Gallery, un espace d’événements pour art et design > la RAW (Rome Art Week) : anime en octobre environ 200 galeries avec 500 événements > jetez un oeil sur les manifestations au sein de l’immense Palazzo delle esposizioni |
et aussi :> le site de l’Office du Tourisme de Rome > tous les monuments et l’histoire de Rome > visites guidées insolites de Rome et du Vatican |
voyez aussi nos itinéraires d’art à Paris !
> achat-ventes de particulier à particulier
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voyez aussi :
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain une belle pièce abordable |
pour votre agenda : et les expos sont ici |
ce beau livre bien illustré pourtant abordable, est un sommet documentaire ! dans la même veine que l’exposition à Pompidou, il parcourt largement le surréalisme et dévoile des artistes qu’on aurait pas toujours cru "atteints" par le mouvement |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
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