> accueil d’Almanart | > sommaire entretiens |
Jean-Pierre Arnoux est un acteur clé de l’art au Quartier Latin, à l’origine d’Art Saint-Germain qu’il préside et membre du Conseil au CPGA ; depuis plus de 20 ans, il s’intéresse à "l’abstraction française de l’après guerre" (l’Abstraction Lyrique) ; sa galerie est présente aux foires ArtParis, Strasbourg et Karlsruhe. entretien fin 2008 |
|
L’abstraction lyrique est un créneau relativement étroit (en genre, époque, lieu de création) : peut-on investir dans une telle spécialité ? l’abstraction a eu ses heures de gloire puis est devenue minoritaire dans les années 2000 à 2015 où la figuration est revenue au 1er plan ; ce qui est intéressant dans cet interview, est la constance de la Galerie Arnoux, constance méritée car l’abstration est de nouveau revenue bien visible actuellement -en 2018- : l’investisseur qui s’est manifesté il y a quelques années doit se frotter les mains !
Almanart : pouvez-vous préciser la ligne de la galerie ?
Jean-Pierre Arnoux : depuis 1985 la galerie défend l’abstraction historique de l’après guerre (les années 40-50), lyrique et géométrique, avec une quinzaine d’artistes réguliers ; un semi-siècle après beaucoup de nos oeuvres n’ont encore jamais été sur le marché, venant des artistes ou leurs ayant-droits, de collectionneurs ou du stock de la galerie ; les artistes sont d’origine diverses mais étaient en France à cette époque
> At : vous tenez à rester dans les années 40 à 50 ?
J-P. A. : c’est une époque charnière, où les artiste avaient le sentiment de révolutionner l’art pictural ; en 1957 est sorti le Dictionnaire de la Peinture Abstraite de Michel Seuphor qui nommait les peintres fondateurs du mouvement : il faut bien fixer une borne délimitant les fondateurs des suiveurs, même bons ; d’ailleurs l’exposition l’Envolée Lyrique en été 2006 au Musée du Luxembourg couvrait 1945-1956.
> At : quels sont vos clients ?
J-P. A. : ce sont surtout des passionnés fidèles, souvent grands connaisseurs, mais aussi des étrangers européens de l’est et du nord (sauf l’Angleterre), aussi la galerie est-elle présente dans certaines foires qui, en plus d’ArtParis, touchent ces clients : Strasbourg et Karlsruhe. Jusqu’à présent les américains qui n’étaient pas très présents, se rendent compte qu’ici les prix sont modérés pour des oeuvres de grand qualité (par exemple Oscar Gauthier vaut entre 7-15000€) par rapport à ceux des abstraits de l’Ecole de New-York (NdlR : pour l’abstraction américaine née dans les années 50, les prix de ses fondateurs sont au moins 10 fois supérieurs), ces collectionneurs alors redécouvrent ce mouvement français ; ainsi une galerie américaine vient de nous acheter une oeuvre, c’est nouveau
> At : comment évolue la cote des abstraits des 50’s ?
J-P. A. : elle n’est pas du tout arrivée à maturité, donc les oeuvres historiques se situant entre 5 et 50’000€ ont un grand potentiel, étant loin de leur réelle valeur. Il y a eu une évolution, grâce aussi à quelques événements marquants comme cette exposition au Musée du Luxembourg et la vente de la collection Delon (par Cornette de St-Cyr en avril 2007) où certaines toiles d’Oscar Gauthier ont atteint 70’000€
> At : le haut de gamme a fléchi, au cours de cette crise...
> J-P. A. : oui et non : d’abord on est encore en dessous des prix excessifs d’avant 1990 ; ensuite structurellement la situation est différente car autrefois il y avait des achats-ventes faits essentiellement par des particuliers investisseurs soucieux de plus-value immédiate. Maintenant l’art s’est beaucoup généralisé, il y a plus d’amateurs
> At : et pour l’abstraction des années 50 ?
> J-P. A. : elle est un peu en dehors de ça : les prix sont encore modestes et elle va progresser car c’est un des plus grand mouvement d’art du siècle dernier ; à long-terme il pourrait y avoir un relatif épuisement du fonds français qui pousserait encore la cote. Et il y a peut-être encore des artistes à trouver dans l’est de l’Europe
> At : quels sont les améliorations souhaitables pour favoriser la vente en galerie ?
> J-P. A. : sur le plan privé je crois à la concentration des galeries pour créer la synergie, c’est pourquoi je suis impliqué dans les associations des Galeries de St-Germain et suis membre du Conseil du CPGA
> At : merci pour cette prise de position éclairante !
. Vous êtes amateur, collectionneur ? Almanart peut vous guider et vous aider : voyez nos services ! . |
cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain une belle pièce abordable |
à Saint-Etienne l’immense Musée d’Art Moderne réouvre ! |
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
tableau en vente chez les Atamanes
achetez art, design, décoration |
(Almanart est annonceur, pas place de marché)
utilisez ces fonctions : Plan du site | Imprimer | Contact | Favoris | Aide | Lien coupé | Envoyer à un ami | RSS 2.0
Copie ou utilisation non autorisée contenu ou style, est contrefaçon ; site déposé à l'APP ; Almanart est une marque déposée, lire la suite... Réalisation Jmtconseils