mais pourquoi le design est-il inconfortable ?

l’inconfort, tare du design actuel

Le terme "design" concerne aussi bien la conception d’un objet industriel, avec ses contraintes de fabrication et de marketing, que la création d’objets esthético-artistiques.

Mais tous ont ce point commun : ils sont utilisables... ou plutôt ils devraient l’être. Sauf si l’esthétique ou l’originalité exacerbées et la spéculation prennent trop le pas sur l’usage...

> c’était dans l’exposition
Mode-en-Mouvement lors des
JO en 2024 au Palais Galliera

 Georges Barbier
Au Lido gravure 1929
(courtoisie Palais Galliera)
clic=zoom

> accueil Almanart

le design confortable illustré par une exposition :

> "sport, effort et confort", trois notions qui se conjuguer pour favoriser la performance et minimiser la fatigue des athlètes, concept influençant aussi le marché grand public
> ainsi l’évolution des maillots de natation est allé vers le confort et l’efficacité : après l’engoncement des tenues de bain au 19è siècle où d’épais tissus couvrent tout le corps, le maillot de bain est inventé au début du 20è siècle, puis devient minimaliste jusqu’au bikini des années 50
> pour nager sans entraves, les hommes adoptent un maillot ajusté fait d’une pièce en maille souple ; rapidement revendiquée par les femmes, évolution qui engendre une mode balnéaire unisexe dans ces années 20 où la nudité symbolise un corps sain
> amusante illustration, cette gravure Art Déco de Georges Barbier (1924) est aussi emprunte d’érotisme, bien de l’époque : surprenez l’échange de regards entre les personnages à gauche, l’un tout nu l’autre dévoilant un sein, et la drague entre le centre et la droite ! notez aussi les bonnets, disparus depuis

 > achat-ventes de particulier à particulier

> Almanart annonce des oeuvres, pièces de design ou décoration, à vendre de gré à gré directement sans intermédiaire > vous êtes vendeur ? vous êtes acheteur ou curieux ?

pourquoi le design actuel est-il aussi souvent in-con-for-table ?

pourquoi tant d’objets design sont-ils mal pratiques, peu ergonomiques, inconfortables ? pourtant ils se vendent : étonnant, mais lorsqu’ils sont beaux, ils respectent le principe "La laideur se vend mal" posé par Raymond Loewy déjà en 1953 ;
Oui, même malpratiques, ils se vendent tout-de-même... mais encore longtemps ? sans doute puisque nous vivons dans une époque privilégiant l’apparence et que "l’art fonctionnel" se confond avec le design artistique, pour augmenter les prix

> aimez-vous vous vautrer dans un canapé dont la moitié du dossier a disparu, car ça "fait original" ?

> êtes-vous assez maso pour vous glacer le c.. sur la chaise métallique de ce café branché (pour mieux faire passer le courant ?)

"contrairement à l’art, le design est au service du corps humain, comme un soulier..." Michaël Burke (PDG de Louis Vuitton) [Les Echos 5/12/14]

> et cette lampe hight tech dont l’ampoule est exotique, donc introuvable ?

> et ce bel ordinateur ultra-plat dont le clavier est inapte à la frappe de plus de 3 touches sans erreur ?

>> Matali Crasset fait parfois des sièges confortables, mais là,
nous doutons fort que son "ami Jim" n’attrape des crampes,
vu la rudesse du revêtement en résine : Quand Jim se Relâche
(c’est le titre !), 2012, fauteuil présenté à Dessein du Geste, Paris

allez, encore une pour sourire :

beau ou confortable, désormais il vous faut choisir !
"oui, mais je ne sais pas ce qui est confortable ou pas !"
... alors suivez le : lui, il sait >>

Moralité : tout designer devrait avoir un chien.

(courtoisie Dirk Uhne, CC-Flickr)