la BD*, un art plastique !Bande Dessinée : une appellation trop vaste pour trancher clairement la question "est-ce de l’art plastique ou non ?" ; d’ailleurs les américains déclinent plusieurs genres bien distincts.Prenons l’affaire sous le seul angle des qualités esthétiques d’une création bédé, ce qui élimine du domaine de l’art nombre d’auteurs (4000 publications/an en 2014) souvent médiocres qui surfent sur une vague qui se développe plus sur la simplicité de lecture que sur la qualité, sans parler des scénarios bêtifiants : dans cette discipline plus que les autres, il y a une échelle de qualité brutale.Nous nous concentrons donc sur le meilleur du graphisme, en prenant pour exemples quelques "grands". Et nous étendons le "mode bédé" sur l’art plastique narratif qui s’inspire de la succession d’états qui forme son fondement* BD : attention, abréviation dangereuse ! Elle est peu appréciée des connaisseurs qui lui préfèrent "Bande Dessinée" en toutes lettres ; mais c’est un peu long pour nous...
Kim Jung Gi, encre 21x29 2020 |
le style BD illustré par une exposition :> connu mondialement, Kim Jung Gi dessine tout le temps, comme un réflexe, et sur tout ; il a crée des bandes dessinées en collaboration d’auteurs, puis des Sketchbook (recueils de dessins sur un thème), et désormais réalise des grandes fresques minutieuses et délirantes, parfois en public
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sans vouloir refaire l’histoire de la BD, remarquons simplement que les dessins en forme de bande dessinée, ou racontant une histoire par épisodes, remontent à un siècle et demi ; et la dispute de son origine reste vive :
> des spécialistes désignent précurseur l’allemand Wilhelm Busch qui commença en 1859, par le fait qu’il s’éloigne de la caricature pour conter une petite histoire de Wilhelm Busch ? Max & Moritz, 1865
> or il y a plus ancien ; à Genève les Suisses brandissent l’Histoire de monsieur Jabot, 1831, de Rodolphe Töpffer, qualifiée de "littérature en estampes" |
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> et comment ignorer les américains, ces rois des "comics" ? ils rappellent que la vraie première BD, celle-avec-mots-qui-sortent-de-la-bouche (des phylactères) est The Yellow Kid (Le gamin en jaune) de Richard Outcault, publié en masse dès 1896 dans le journal New York World de Joseph Pulitzer, l’homme à l’origine du Prix du Journalisme
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les connaisseurs ont depuis longtemps reconnu comme "artistes" (et pas seulement illustrateurs) des dessinateurs comme Hergé qui a promu la "ligne claire", ou récemment Hermann Huppen (dans le genre western) et Stewart Cowley (dans le genre sciences-fiction), parmi d’autres ; mais auprès du grand public, l’artiste qui a fortement élevé la BD comme un véritable art graphique, est Enki Bilal
Enki Bilal est devenu une star très médiatisée : interviews, expositions en galeries d’art : on s’arrache ses planches originales dans les ventes aux enchères ! on est moins dans l’édition que dans l’art contemporain ; l’album devient presque un sous-produit... |
Enki Bilal |
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publi-information partenaire . la BD chez les Atamanes :
> Les Atamanes rappellent comment se conçoit une BD et vous proposent quelques planches originales à petits prix
Akira Toriyama, celluloid |
utilisons le succès d’Enki Bilal comme modèle de compréhension de ce qui le différencie des bdéistes tout-venants :
auprès des collectionneurs d’art, c’est la qualité de la case qui prime (une fois la qualité de l’album étant établie par ailleurs)
côté grand public (qui s’intéresse à l’album plutôt qu’aux cases) c’est la qualité de ses scénarios ; ils sont intelligents, évitent la mièvrerie et ont souvent une racine historique presque documentaire ; c’est assez rare dans l’énorme production BD produite quasi-industriellement ; pour être un bon artiste en ce domaine, il faut des capacités littéraires et plastiques, une raison pour laquelle les albums sont parfois réalisés en équipe
Enki Bilal (ou d’autres) risque-t-il d’en fait-il trop ?
depuis l’explosion de sa cote, l’original d’une case d’un album Bilal est susceptible d’être vendu comme un tableau signé, ceci entre 10 et 50’000 € la case-tableau ; c’est bien tentant, les marchands poussant dans ce sens... c’est aussi un risque pour le collectionneur, surtout en cette période de... bulle (voir ci-dessous)
la technique de production de BD évolue en se rapprochant du cinéma ; des artistes qui travaillent en partie sur ordinateur (on les compend) se coupent alors de la possibilité de vendre une case comme un tableau (fait à la main et pièce unique) puisque le médium est un fichier ; ils se situent dans le domaine des multiples ;
quant aux auteurs qui travaillent en équipe et/ou opèrent comme salariés d’un éditeur, ils sont liés par le droit d’auteur et le droit du travail qui ne leur donnent pas liberté d’agir à leur guise si un jour ils sont assez connus pour vendre des "tableaux" issus de leur production chez l’éditeur
la bulle va-t-elle faire "pchitt" ?
les ventes aux enchères, surtout depuis 2014, montrent une inflation stratosphérique en nombre comme en cote des planches originales... c’est fou de ce qu’on trouve dans les archives... On n’est plus du tout dans le cercle nostalgique des souvenirs d’enfance, mais dans la spéculation et le mimétisme irraisonné : "à suivre..." comme disent les auteurs
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BD et art des rues :l’art des rues et l’art de la BD sont très proches : les points communs ? Les bulles de paroles, les personnages mis en situation dans un recoin de mur servant de case, la cinématique obtenue par déclinaison de dessins successifs, les formats de certaines lettres (exclamations, bruits...)… graffitistes et bédéistes sont dans un même monde ! > question : sur l’image de droite, 3 artistes sont intervenus : qui donc ? |
nemo, jef aérosol et mosko |
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> la Figuration Narrative, elle, emprunte à la BD de manière très marquée pour certains de ses représentants, comme Erro par exemple :
techniques des BD artistiques |
Erro, Honk, huile(courtosie gal.Carré) |
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Bernard Desbois, éditeur et galeriste passionné de BD artistique (décédé en 2010) a montré la fabrication des oeuvres et des albums de Bernar Yslaire lors de sa rétrospective décembre 07 :
> achat-ventes de particulier à particulier
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en japonais ce terme désigne depuis le XVIIIè tous les dessins populaires, puis au XXè il s’est étendu aux dessins japonais traités en bandes, genre apporté par les américains ; maintenant par le succès du style au Japon puis partout, il désigne par extension toutes les BD qui respectent plus ou moins les codes des productions japonaises ;
bien qu’elles soient généralement de piètre qualité, sur supports jetables, en noir et blanc (notamment au Japon où le terme signifie à peu près "dessin rapide et divertissant"), on ne peut ignorer leur apport artistique
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> le Festival international de la bande dessinée à Angoulême |
cette curieuse exposition virtuelle commentée parle des relations entre l’homme et les animaux
par exemple avec cette oeuvre fantastique de Hugo Weiss par Les Atamanes |
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... sur la Seine, consacré à la photo, celui-là (savez-vous quel autre se consacre au street-art ?) |
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peu connue mais abondante, avec de nombreux artistes de 1er rang au Musée Français de la Carte à Jouer |
la suissesse Thérèse-Agnès Franzoni a peint ce cerisier en fleurs en1890, époque du retour à la nature de particulier à particulier |
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