La Figuration Narrative redécouvertedans la France révolutionnaire des sixties, des peintres d’origines diverses se reconnaissent, reconsidèrent l’esthétisme, la technique et le rôle de la peinture en s’engageant politiquement ; aujourd’hui on retient surtout qu’ils ont introduit la narration dans la figuration.Il a fallu attendre 30 ans pour que ce mouvement très populaire soit remis en avant, car il joua de malheur (son histoire est expliquée dans l’exposition 2008, au menu ci-dessous) ; de nos jours tous les "fondateurs" sont dans les grands musées français, dans les ventes de prestige, mais pas encore dans les grandes institutions internationalesDans cette page :
Gérard Fromanger |
la Figuration Narrative illustrée par une exposition :> le dernier grand événement a été est la rétrospective de Gérard Fromanger (1939-2021) à Pompidou, commentée ici
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> sommaire thèmes |
> achat-ventes de particulier à particulier
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dans un climat de contestation généralisée de la société et de la culture : cinéma, littérature, théâtre... ces peintres européens se sont opposés à l’abstraction comme réponse trop intellectuelle à un pop-art américain lui-même éloigné des préoccupations sociales européennes ; ainsi ces jeunes sans aucun complexe ont pris au pop’art ses couleurs vives, aux américains leurs comics et leurs polars, à l’ancien constructivisme son sens de la propagande et de la composition, aux cinéma et BD leur principe de séquence, et ils y ont ajouté une critique réaliste et sarcastique voire humoristique de la société ;
avec ces matériaux hétéroclites ils développèrent un genre nouveau, reconnaissable, lisible par tout le monde : ils ont fait sortir la peinture du cercle des initiés pour la donner au public > Bernard Rancillac, bien qu’un des "co-fondateurs" de la Figuration Narrative, est resté très libre ; aussi connu pour ses portraits de jazz-mens, il a évolué vers un mixe figuration-pop avec toujours autant d’humour caustique, comme l’explique la Galerie Artrial à Perpignan pour son exposition en 2015 : Bernard Rancillac,
Le Pape (Mickey), 2014 |
La Figuration Narrative est née en 1964 : ce n’est pas un mouvement puisqu’il n’y a ni leader dogmatique ni doctrine écrite (sauf celles de critiques comme Gérard Gassiot-Talabot), mais un genre
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Contrairement aux Nouveaux Réalistes qui vinrent à la même époque, la Figuration Narrative ne se limite pas à un esthétisme spectaculaire, mais comporte sous son aspect plaisant une réflexion profonde sur la société, basée sur l’esprit de contestation de l’époque qui a, par la suite, évolué en esprit de résistance moins politique et plus social d’une manière générale.
Ils ont cependant encore de la peine à être vus dans des lieux significatifs, plusieurs n’ont même pas de galerie attitrée alors qu’ils sont enocre présents
> la rétrospective à Pompidou en 2015 de ce fondateur de la Figuration Narrative
> un entretien avec un des artistes majeurs de la Figuration Narrative
> la rétrospective Fromanger à Pompidou en 2016
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Hervé Télémaque, Peau d’âne, huile |
si les cultures de l’époque soixante huitarde paraissent aujourd’hui ringardes, théoriques, voire pompeuses, la Figuration Narrative garde un impact et une modernité fortes ; d’ailleurs on redécouvre les précurseurs (dont la majorité sont encore vivants) grâce au retour de la figuration réaliste dans la peinture qui s’accomplit depuis le tournant du 21è siècle.
Cette fraîcheur, cette limpidité explique aussi pourquoi il y a eu bien des artistes suiveurs (dans le bon sens du terme) et même de jeunes artistes qui s’expriment dans un genre voisin
> par exemple Emanuel Proweller est considéré par la Galerie de Centre qui le soutient, "comme un précurseur de la Figuration Narrative", se référant aux propos de Rancillac et Télémaque [DP] ; en effet bien des ingrédients plastiques y sont :
Emanuel Proweller,
Nu en marche, 92x73, 2015 |
> plus jeune, Ivan Messac soutenu par la Galerie Baudoin Lebon a adhéré tôt au mouvement ; sa production actuelle peut en grande partie se rattacher à la Figuration Narrative, comme cette oeuvre malicieuse sur Colette :
Ivan Messac, Appelons un chat une chatte, 2012,100x100 |
voyez aussi :
c’est le seul en hiver, juste avant les fêtes des artistes contemporains au Réfectoire des Cordeliers, Paris 6e |
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