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l’Art Déco français séduit le monde

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

 
Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !

 

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l’Art Déco français séduit le monde
> à la Cité de l’architecture, jusqu’au 3 mars 2014

 

l’Exposition des Arts décoratifs et industriels de 1925 illustrait la puissance retrouvée de la France et donnait l’illusion d’une paix universelle ; elle eut une grande influence en Europe, Afrique, Japon, Chine, Australie, Brésil et aux Etats-Unis. L’exposition en cours la retrace, par un large aperçu des domaines où ce style s’est appliqué, pour permettre de mesurer ses retombées internationales.

 

Le développement populaire de l’Art Nouveau commence à lasser et les mauvaises langues le qualifient de style nouille ou vermicelle ; des artisans et artistes explorent des voies plus dépouillées. Après la Grande Guerre le monde a besoin d’une nouvelle modernité, qui passe par l’aviation, l’automobile et leurs équipements, par des logements et un renouvellement des modes de consommation tenant compte du nouveau rôle de la femme mis en évidence par l’absence des hommes du fait de la Guerre ; la technologie évolue, la vie s’exprime de nouveau : les Années Folles succèdent à la Belle Époque

> vue du garage-parking Marbeuf des architectes Laprade et Bazin, achevé en 1929 en béton armé, matière symbole du renouvellement de la technique du bâtiment ; nouvelle organisation aussi : du bâtiment aux chantiers navals on fait appel dès la conception à des équipes mixtes réunissant architectes et métiers d’art, ce qui est caractéristique de l’Art Déco

 

vue du garage Marbeuf des
architectes Laprade et Bazin, 1929
  garage Marbeuf

 

  Jacques-Emile Ruhlmann bahut Elysée  

La décoration est allégée, c’est l’élégance et la simplicité des formes qui prime, ainsi que la qualité des matériaux : ivoire, acajou, loupe d’amboine, laque, palissandre ou ébène

> ces choix viennent de l’orientation luxueuse du mobilier et de la décoration, comme ce bahut destiné à une élite fortunée

Jacques-Emile Ruhlmann, bahut Elysée, 1920
détail de la marqueterie
  Jacques-Emile Ruhlmann

 

La femme -de la haute société active- s’occupe de sciences (Marie Curie..), sport (elles sont présentes aux Jeux olympiques en 1924 à Paris), art (Tamara de Lempicka...), littérature (Elsa Triolet...), architecture, mode (Coco Chanel...), design (Charlotte Perriand...). Mais elle vit aussi de manière trépidante : en décoration elle exige des tenues souples qui font le succès de couturiers et décorateurs comme Jean Patou et Paul Poiret ; dans un début de libération (il lui faudra attendre 1944 pour voter...) elle conduit, fume, danse le charleston, se met en vedette :

bouchon de radiateur

maillot de bain 1920

Emilio Vila

Josephine-Baker la Revue des Revues

bouchon de radiateur
 
maillot de bain 1920’s
 
Emilio Vila, gouache publicitaire
de La Samaritaine, 1927
 
Walery, Josephine-Baker dans
la Revue des Revues 1927

 

Puis les Arts Décoratifs descendent dans la rue, grâce aux grands magasins et petites boutiques : "les bandeaux lumineux donnent une dimension nocturne inconnue à ces nouveaux temples ; le travail de Pierre Patout aux Galeries Lafayette est représentatif de cette évolution, l’Art Déco est signe de modernité avec son sens de la mise en scène, de l’éclairage et du décor" [DP]

  Charles Adda  

> le goût du sport donne naissance aux grands stades, les stations touristiques se munissent de casinos et dancing, les villes de lieux de distraction comme les salles Pleyel et le théâtre des Folies Bergère ; Paris inaugure l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes au mois d’avril 1925 (l’Exposition coloniale internationale au Bois de Vincennes attendra 1931)

 

Charles Adda, projet de cinema
vers 1928

 

Paris devient la capitale intellectuelle de l’Occident, les artistes y affluent notamment américains : Hemingway, Miller, Fitzgerald... et se concentrent à Montmartre et Montparnasse ; la création s’invite partout :

  Joel et Jean Martel frères  

> au Théâtre des Champs-Élysées on s’amuse follement : ce danseur burlesque est Jean Borlin, aussi chorégraphe de Skating-Rink (1922) de Ricciotto Canudo, ballet pour patins à roulettes sur musique d’Arthur Honegger et décors et costumes de Fernand Léger !

 

 

Joel & Jean Martel, Jean Borlin
dans Skating rink, céramique 1924

 

Et l’on ne se prend pas trop au sérieux :

> "- c’est la porte monumentale de l’Exposition (ndlr : de 1925) - Bécassine : mais il n’y a pas de porte ! - justement, en art moderne, on appelle une porte ce qui n’est pas une porte ; il faut bien que l’art moderne se distingue de l’art ancien..."

 

cela rappelle-t-il quelque chose à nos amateurs d’art contemporain ?

Caumery & Pinchon, 1926
Bécassine à l’expo1925
  Caumery et Pinchon

 

 

 

 

plus d’infos :

> l’exposition à la Cité de l’architecture & du patrimoine
> histoire du design : l’explosion des Arts Décos
> De Stijl : la révolution par la ligne droite
> le Musée des Années 30
> l’UAM, la révolution culturelle française

 



 

 

 

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un dessin surréaliste de Virmaux

 

 

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 un chat post-surréaliste

le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme

ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien

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