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Alexandre Lazarew, de collectionneur à galeriste

 

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> sommaire des entretiens

 

un collectionneur devient galeriste

 

Il n’est pas insolite qu’un grand collecionneur ouvre un espace pour montrer sa collection (Antoine de Galbert est un exemple connu : voir son interview) ; il est plus rare qu’il ouvre une galerie, laquelle impose un travail bien plus prenant et un risque d’autant plus grand que de client, il devient concurrent... Affaire de passion, assurément.

Galerie Lazarew
14 r du Perche, 75003 (dans le Marais)
06 23 10 31 58 - galerielazarew@yahoo.fr
www.galerie-lazarew.fr

la Galerie Lazarew est spécialisée dans l’art urbain de haut de gamme

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Interview de Alexandre Lazarew,
collectionneur et galeriste

(entretien fin 2010)

 

 

collectionneur depuis toujours

> Almanart : comment avez-vous commencé cette aventure de l’art ?
Alexandre Lazarew : j’ai commencé très tôt vers l’âge de 25 ans, éveillé par d’autres amateurs qui m’ont fait rencontrer des artistes.
Au début je fréquentais tous les week-ends les salles des ventes et écumais les galeries, mais sans acheter faute de moyens ; en fait j’étais intéressé par toute la culture : musique, littérature… au point de lire les biographies de tous les peintres que je collectionne : je voulais connaître leur vie, ne pas dissocier art et artiste

 

   
Alexandre Lazarew
devant Garik,
photo à Prague, 2010

 

> At : et maintenant ?
> AL :
j’agis encore sur coups de cœur, au hasard des rencontres, seul ; toujours en visitant les artistes et leurs ateliers, privilégiant les rencontres ; cela conduit à des achats impulsifs avec parfois des erreurs, évidemment !
Au fil des ans j’ai fini par être parmi les VIP des foires, reconnu comme collectionneur, quitte à me ressentir parfois un peu pigeon, entraîné par ma passion

> At : par quels genres d’art êtiez-vous intéressé ?
> AL :
un jour j’ai rencontré Télémaque, encore peu connu, et j’ai acquis beaucoup de ses toiles ; il m’a introduit à la Figuration Narrative qui m’a captivé ; puis par Arman je me suis intéressé aux Nouveaux Réalistes, et par Combas à la Figuration Libre ; enfin j’ai évolué vers l’art actuel avec des créateurs comme Gilles Barbier, par exemple

 

le choc de l’art urbain

> At : puis est venu le street art...
> AL :
ou plutôt l’art urbain. Le choc est récent, environ 3 ans, suite à la rencontre de Thierry Froger, un collectionneur militant qui soutient des artistes ; il m’a donné l’impulsion

   
une oeuvre muséale de l’artiste Evol, peinture, carton et scotch, 2010,
inspirée de l’architecture soviétique et par son délabrement
> Evol, qui vit à Berlin, a reçu le Prix Arte lors de Slick 2010

> At : l’art urbain... pourquoi cette nouvelle passion ?
> AL :
en fait, moi qui privilégie la relation avec les artistes, ce monde convivial, créatif, "merveilleux", me convient tout à fait ; j’aime leur façon d’exprimer directement la vie actuelle ; leurs techniques extraordinaires m’ont enthousiasmé car leur art est comme un exutoire. Ce sont des gens qui vivent un peu dans un ghetto mais leur art sert à communiquer avec les autres mondes ; j’y ai rencontré beaucoup d’artistes et effectué pas mal d’achats

> At : c’est une continuité des genres auxquels vous vous intéressiez, ou un aboutissement ?
> AL :
non, cela a été une rupture !
Car j’ai même presque rompu avec l’autre monde de l’art, celui que je côtoyais avant, du fait de leur incompréhension de mon exaltation nouvelle ; je pensais que ceux qui me critiquaient avaient du mal à évoluer. Du coup cela m’a donné un sentiment d’autonomie et m’a motivé pour l’aventure de l’ouverture d’une galerie

 

puis vient la galerie

> At : cette galerie, ouverte l’automne 2010, se place donc dans le haut de gamme de cette ligne
> AL :
absolument, cette galerie est consacrée à l’art urbain en général ; je la conçois comme un passeport vers le langage universel du street art, notamment. Mais le concept d’art urbain est plus large que le seul street ; et je ferai la promotion d’artistes qui entrent plus largement dans ce genre, comme par exemple cet artiste du Benin qui s’inspire de l’art urbain sans s’y inscrire complètement non plus ; le coup de coeur continue à être ma principale motivation.

 

   
Czarnobyl, portrait fait... au pochoir et stencil, un travail incroyablement minutieux !
Parfois traité d’artiste Punk, Czarnobyl est un post-graffitiste polonais basé à Berlin

 

 

 

 

 

> At  : merci de votre passion et bon succès !

 


 

 

 

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