la vogue des installationsles installations d’art pullulent ; ce genre artistique relativement récent permet aux artistes de s’exprimer en grandeur nature, dans une dimension 3D, voire 4D (le mouvement), où ils collent au plus près de la réalité ; en art contemporain, une installation artistique est une extension de la sculpture.
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> achat-ventes de particulier à particulier
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comment définir ce medium artistique : l’installation ?
> les oeuvres d’art sont pratiquement toutes des images ou objets à contempler depuis leur extérieur, comme une sculpture où vous pouvez tourner autour mais pas entrer dedans ; pouvoir pénétrer au sein de l’oeuvre est donc une première définition de l’installation
> une installation artistique est souvent in-situ, conçue pour l’endroit où elle est destinée, et donc pièce unique ; autant la sculpture reste indépendante de son environnement (preuve en est, ses originaux sont édités en 8 exemplaires), autant l’installation doit s’adapter à l’endroit, quitte à être légèrement modifiée dans sa disposition : c’est tout l’espace qui forme oeuvre, alors on parle d’art environnemental
> elle est parfois éphémère lorsqu’elle est in-situ (conçue pour un endroit donné) et en extérieur ; si elle est amovible, elle comporte un mode de montage ; mais ne pas la confondre avec un décors dont le rôle est secondaire par rapport à l’événement
en règle générale une installation est un oeuvre cohérente qui forme un tout, non divisible en parties qui perdraient leur signification initiale... mais bien des artistes trichent avec eux-mêmes et la signification de leur oeuvre, en présentant un ensemble qu’ils n’hésitent pas à vendre en appartement : collectionneurs méfiez-vous !
parfois la frontière entre installation et sculpture est difficile à déterminer, comme par exemple ces oeuvres d’Anselm Kiefer
la première installation immersive reconnue est celle que Kurt Schwitters conçoit dans sa maison de Hanovre entre 1920 et 1937 : le Merzbau, mot-valise où "construction" "Bau" reflète sa "démarche" "Mertz" (intraduisible, inventé par lui).
La deuxième célébrité est de Marcel Duchamp : "Etant donnés : 1° la chute d’eau 2° le gaz d’éclairage...", installation très personnelle élaborée entre 1946 et 1966 à New York, mais révélée après sa mort en 1969 ; en voici une analyse surprenante par Gorik Lindemans.
Les installations se sont développées dans les années 1960, notamment par le groupe Fluxus dont Benjamin Gautier (Ben) était membre, puis dans les années 80 où vint le gigantisme en art > cette boutique grandeur nature, exposée au
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Enfin les installations artistiques ont explosé avec la génération actuelle d’artistes, car elles sont bien adaptées à leur culture : celle du cinéma grand format puis 3D, des jeux vidéo, des effets spéciaux comme le surround en sono, etc, la culture vivante et ces formes où le spectateur devient acteur au sein d’un environnement virtuel où il pénètre et se meut par alias interposé
dans une société où l’artiste doit être très visible, où la communication joue un rôle important, où la concurrence entre artistes est forte, créer des installations contribue à sa visibilité ; elle réunit des qualités qui sont adaptées à cette société et fait à la fois office de pièce d’art et d’emblème de communication ; > une classique installation pénétrables de Kusama Yayoi Kusama, Dots Obsession Day, 2009
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Les installations d’art sont aussi une facilité pour nous, spectateurs : reconnaissons les souvent ludique, spectaculaire et qui amusent nos enfants, si difficiles à traîner au musée.
Résultat : une déferlante... dans les foires prestigieuses comme dans le Salon de Montrouge pour artistes émergents, dans les Prix (comme le prestigieux Marcel Duchamp de l’Adiaf), se succède chaque année une majorité d’artistes installateurs... dans les formations d’art où des professeurs laissent faire, eux-mêmes parfois trop éloignés des techniques traditionnelles
que des avantages, donc ? la crise économique a montré un juste retour à de l’art vendable ; alors est-ce bien raisonnable de continuer à créer autant d’installations ?
Certainement pas, car qui peut les acheter ? hors des collectionneurs VIP qui sont une petite minorité, et les commandes d’Etat qui deviennent rares, qui donc a la place et les moyens de s’offrir de telles oeuvres -même relativement petites- qui sont, de plusn absentes du deuxième marché et munies d’une cote aléatoire, quand elle existe ? seuls peuvent en vivre les artistes déjà reconnus internationalement, boostés par un lobby, un mécène ou un galeriste international.
Créer trop d’installation n’est pas une bonne idée pour les artistes français en général : le marché international leur reproche déjà d’être trop conceptuels, croit-on vraiment que ne construire que des installations va améliorer les choses ? or il est frappant de voir que l’enseignement aux Beaux-Arts ne tient aucunement compte de cette réalité, comme il est alarmant de voir au Salon de Montrouge de plus en plus d’oeuvres invendables... Certes l’artiste fait ce qu’il veut, mais qu’il ne se plaint pas de la difficulté de vivre de son art.
Almanart n’est pas seul à critiquer, non pas les installations, mais leur prolifération :
> déjà en 2009 post-crise, Connaissance des Arts de mai p.62 abordait ce sujet "de la difficulté pour les jeunes artistes de se montrer au grand public" car (en substance) ils sont trop dans les Frac et Cie où les gens ne vont pas, ajoutant que "beaucoup vendent peu ou mal et vivent chichement" ; et le Point du 30 avril déplorait que les installateurs ne semblent ni avoir "entendu parler de peinture ou de sculptures" ni de la crise
> encore en 2013 le PDG de Sotheby’s déclarait [Les Echos, 18 mars] : "beaucoup d’artistes français, la critique et les institutions, se sont tournés vers des créations conceptuelles ou sophistiquées (installations et vidéos) qui ne trouvent pas facilement le chemin du marché"
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> l’installation, extension de la sculpture |
voyez aussi :
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voici le programme (mais l’expo Neto au Grand Palais y a été oubliée...)
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et met en lumière 20 jeunes artistes qui prennent à bras le corps les thèmes de notre temps gratuit samedi 14 juin, 11h-23h tram T9 de Paris - MacVal |
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aux portes-ouvertes |
... l’histoire de la représentation des peaux noires dans la peinture occidentale, témoin des relations complexes entre l’Europe et l’Afrique dans le domaine de l’art
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