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la peinture, témoin de l’histoire des USA

 

quick look : l’histoire de l’art aux USA

l’art nord américain du 20è siècle reflète tous les espoirs, élans, déconvenues et problèmes de ce presque-continent ;
il aura fortement influencé l’art européen et, dès la fin du 20è siècle il domine la production mondiale artistique aussi bien que le marché de l’art...

 

 

 

Edward Hopper, New York Movie, 1939, 82x102
(courtoisie MoMA et RMN) ... clic=zoom

l’histoire de l’art au USA illustrée par une exposition :

> quel autre artiste qu’Edward Hopper symbolise l’art américain de l’entre-deux -guerres ?

> Hopper est capable de traduire au plus juste une ambiance par la subtilité de la lumière, un jeu de couleurs sobres, une capacité à raconter une histoire avec des personnages immobiles dans un lieu figé, et mettre en lumière leurs solitudes

> exposition en 2013 au Grand Palais

art Peinture Américaine Edward Hopper New York Movie

> accueil d’Almanart
> sommaire de l’histoire de l’art

 


focus : histoire de l’art moderne américain et art contemporain américain, artistes africano-américains USA,Color Line

 

 

 

les difficiles années 30 de l’art américain

 
les artistes américains sont encore pétris de culture européenne quand vint le krach boursier de 1929 ; dès 1932, pour contrer la crise économique, Roosevelt met en place le New Deal et son volet de soutien aux artistes : le WPA (Work’s Progress Adm.) ; des centaines de commandes publiques font émerger un art américain empreint de réalisme ;
si en 1930 des usines prospères glorifient encore l’expansion industrielle, un contrepoint se développe où certains artistes s’attachent à donner une image rassurante de stabilité et de pérennité

> ce tableau en est l’illustration : mis en scène par Grant Wood (du mouvement régionaliste du Mid-West), influencé par les primitifs flamands qu’il a étudiés en Europe, ce couple de fermiers austères de l’Iowa symbolise le retour à la terre, célébrant les valeurs de l’Amérique profonde et ses sources de prospérité… un mythe équivalent de notre Joconde !

la maison de style néogothique qui a été vue dans une petite ville, avec sa fenêtre allongée, cette ferme et les modèles aux visages longs, donnent le nom du tableau.

 

Grant Wood, American Gothic, 1930, huile sur agglo, 78x66
(courtoisie Art Institute of Chicago) /clic=zoom
  art Peinture Américaine Grant Wood, American Gothic

 

La quête d’une identité américaine en ces temps troublés conduit les artistes à chercher les racines de leur art, sans échapper à l’angoisse de la Grande Dépression

> dans ce tableau, Helen Lundeberg (qui fonda le Groupe post-surréaliste) se représente à l’enfance et a l’âge adulte ;

elle établit une résonance entre une heureuse histoire de jeunesse et son ombre dans un avenir pour le moins incertain ; si la fleur s’est épanouie, la femme est songeuse devant une table vide et un globe terrestre éclaté.

 

Helen Lundeberg, Double portrait
of the Artist in Time
1935, huile sur panneau
(courtosiei Smithsonian
American Art Museum) /clic=zoom
  art Peinture Américaine Helen Lundeberg Double portrait of the Artist in Time

 

Aux grands maux, les grands remèdes ! la crise voit aussi des opportunités de s’amuser pour conjurer la peur ; les artistes sont témoins de ces moments de liesse où cinéma, danse, littérature, musique sont paradoxalement en expansion (l’optimisme américain ?)

> ici Reginald Marsh immortalise un groupe de jeunes femmes dont le souci est de se procurer des places de cinéma à 20 cents pour voir qui ?
...voir Mae West (au centre) et ses seins énormes*, qui faisait déjà parler d’elle (avant de symboliser les gilets gonflables des marins de la seconde guerre !).

 

Reginald Marsh, Twenty Cent Movie, 1936,
crayon, encre, huile sur panneau, 76×102
(courtosiei Whitney Museum) /clic=zoom
  art Peinture Américaine Reginald Marsh Twenty Cent Movie

 

Après la seconde guerre mondiale, la question de l’art américain ne se pose plus en termes de reconnaissance mais de domination sur la carte mondiale

 

 

la Color Line discriminatoire

 
venant du leader noir Frederick Douglass, The Color Line désigne la ségrégation des Noirs en 1877 ; quelques exemples :

> les conditions de vie des African-Américains dans le Sud créent, à partir de 1910, une migration massive vers le Nord, superbement dépeinte par 60 petits tableaux de la Migration Series (1940-1941) du peintre Jacob Lawrence ;

  art Peinture Américaine Aaron Douglas Into Bondage  

puis, après la première guerre, vint une nouvelle génération de Noirs talentueux, les "New Negroes" : des poètes, romanciers, peintres, sculpteurs etc qui s’imposent au son du jazz ; c’est la La Harlem Renaissance des années 30

> Harlem -appelée Le Paradis des Nègres- devient la capitale mondiale de la culture noire où Aaron Douglas, un des plus grand artiste, y développe des thèmes africains d’inspiration Art Déco

 

Aaron Douglas, Into Bondage, 1936
(courtoisie Musée quai Branly) /clic=zoom

 

  art Peinture Américaine Loïs Mailou Jones Mob Victim Meditation  

Plusieurs milliers de Noirs ont été lynchés entre 1880 et 1980...
composée en 1936 par Abel Meeropol, la chanson Strange Fruit évoque ces "fruits" portés par les peupliers du Sud, une célèbre interprétation de Billie Holiday

> Loïs Mailou Jones montre ce Noir en méditation avant son supplice

 

 

Loïs Mailou Jones, Mob Victim
(Meditation), 1944
(courtoisie Musée quai Branly)
clic=zoom

 

  art Peinture Américaine Faith Ringgold American People Series The Flag is Bleeding  

Les deux décennies après la 2è guerre sont marquées par la conquête des droits civiques, grâce à des héros comme Rosa Parks qui en 1955 prend une place réservée aux Blancs dans un bus, Martin Luther King qui lance son célèbre "I have a dream" en 1963, l’assassinat de Malcolm X en 1965, ou l’emprisonnement d’Angela Davis en 1970

> ce fut aussi une époque riche en manifestations artistiques noires faisant écho aux luttes politiques

 

Faith Ringgold, American People Series #1, The Flag is Bleeding, 1967
(courtoisie Musée quai Branly) /clic=zoom

 

 

l’art au Mexique 1900-1950

 
le Mexique a toujours été une source de migration, apporteur aux USA d’une culture différente, caractérisée en art plastique par un genre et un style cohérents avec son contexte particulier, notamment influencée à une certaine époque par le communisme ; impossible donc de ne pas évoquer ce pays voisin du rêve américain ;

l’histoire chaotique de ce pays dans le début du 20è siècle a provoqué l’apparition d’un art populaire contestataire ou exalté lié à la politique et la situation sociale

> si la qualité esthétique ou technique des oeuvres n’est pas toujours évidente, si des oeuvres apparaissent assez naïves (y compris celles des incontournables Frida Kahlo et Diego Rivera), certaines sont belles, étonnantes et fortes comme ces 3 réunies ici

Martinez Oliverio, Ouvrier, 1935
Ezequiel Negrete Lira, Etreinte, sans date
David Alfaro Siqueiros, sans titre, 1947
(courtoisie RMN) /clic=zoom
  art Peinture Mexique

 

les américains qui ont renversé l’Europe

 
l’époque glorieuse de l’art américain démarre en 1964, lorsque Rauschenberg remporte le Prix de la Biennale de Venise devant les Européens ; une prédominance qui n’a ensuite jamais diminué ;

 

Robert Rauschenberg Salvage art Peinture Américaine

> la série Salvage (1983-1985) de Robert Rauschenberg est la dernière à avoir été réalisée sur toiles peintes et sérigraphiées à partir d’images trouvées -sauvées- ; on retrouve en 2D le style caractéristique de l’artiste où l’incrustation d’objets dans les oeuvres reste sa marque de reconnaissance ;

"Salvage" vient du vocabulaire maritime qui désigne le secourir des rescapés et, par extension, la récupération de biens ; les objets ou images visibles dans ces peintures n’ont pas de signification propre : "considérant le monde comme une peinture", Rauschenberg cherche simplement "la manière la plus astucieuse de regrouper et de recadrer les éléments du monde réel pour les introduire dans son oeuvre" [DP]

Robert Rauschenberg, Salvage, collage-papier, 1985
(courtoisie Galerie Ropac) /clic=zoom

 

James Rosenquist art Peinture Américaine

James Rosenquist, Brazil, 2004, oil acrylic
fiber element, 236x733x18
extrait / clic=oeuvre complète
(courtoisie Galerie Ropac Pantin)

> James Rosenquist (1933) est une des plus grandes stars du pop-art, aux côtés d’Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Claes Oldenburg ;

il est identifiable par un style flamboyant, coloré, mêlant des éléments typiques du cinéma, des médias et de la consommation américaine dans des compositions dynamiques qui agrègent des morceaux de vies ou des parcelles de lieux comme s’ils étaient flashés ;

ses débuts de peintre publicitaire l’ont conduit à créer d’immenses tableaux qui pourraient figurer le long des routes ! il compose souvent à partir d’images déformées à l’aide de cônes en métal réfléchissants, qu’il transpose ensuite à main levée sur une toile quadrillée

 

 

 

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cette page s’appuie sur six expositions début 2017 :
> les américains qui ont renversé l’Europe : Rauschenberg et Rosenquist chez Ropac et Carl Andre au MAMVP
> la Peinture Américaine des Années 30 à l’Orangerie
> l’art au Mexique 1900-1950 au Grand Palais
> la Color Line les artistes african-américains* et la ségrégation au Musée du quai Branly

* : le terme Afro-American est abandonné aux USA au profit de African-American, plus égalitariste

 

 



 

 

 

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