on peut prendre l’expressionnisme comme un style, d’autant qu’il s’étend de la fin du 19è siècle à aujourd’hui ; un genre très présent dans le nord-est de l’Europe et actif lors des guerres mondiales. Mais l’expressionnisme allemand, fondateur, s’est structuré autour de deux mouvements "opposés mais qui n’ont pas été en conflit, par analogie à la mer et à la montagne" [Ralph Melcher, Catalogue d’exposition] : Der Blaue Reiter et Die Brücke
Une oeuvre typique dans le style : |
Cette page se réfère à l’exposition "Expressionismus : Berlin-Munich 1905-1920", à la Pinacothèque de Paris du 13 octobre 2011 au 11 mars 2012, par les Commissaires Ralph Melcher et Raimund Stecker. Créée par Marc Restellini, la Pinacothèque mène une politique didactique d’expositions artistiques ; ainsi pour la 1ère fois à Paris ont été montrées les convergences et divergences entre les mouvements Der Blaue Reiter et Die Brücke, souvent groupés dans les présentations publiques.
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> ce mouvement réunit des artistes souhaitant libérer l’expression du conformisme, en suivant spontanément leurs émotions, mais influencés par le fauvisme français et ses couleurs vives ; les thèmes sont volontiers paradisiaques (nus, paysages…) |
Karl-Schmidt Rottluff, Debut du printemps, 1911, 76x84
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> ce mouvement intellectuel se base sur une approche théorique de "l’art total", englobant littérature, poésie, musique, dessin |
August Macke : Couple sur un chemin de foret, 1913, 81x61 |
chacun a cette qualité stylistique au pathos expressif avec une représentation distordue [John Willet, 1970 Expressionnisme, 1970] et, aussi, cette palette de couleurs franches, de touches affirmées voire appuyées, mais cette façon est aussi présente dans le fauvisme à la même époque, qui les a influencé.
L’exposition met aussi en avant "la reprise de l’esthétique du bestiaire, disparue depuis le Moyen Âge"
Karl-Schmidt Rottluff, Bateaux à flot, 1913, 77x90
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contrairement au centralisme parisien, les courants allemands sont régionaux, citons le Catalogue :
> Die Brücke, c’est Dresden, Moritzburg et Berlin (au nord-est)
> Der Blaue Reiter, c’est München et ses environs bavarois (au sud)
Alexej Jawlensky, Portrait de Marianne von Werefkin, 1906, 67x49 |
en résumant Ralph Melcher : " les artistes de Brücke s’occupaient de style et de composition sans faire oeuvre de ce que Kandinsky appelerait "construction" ; ce style interdisait tout simplement le travail sans objet qui (en substance) fait obstacle à la rencontre lucide avec la réalité nue"
Dans le travail de Brücke, reste clairement perceptible un élément narratif, tandis que les artistes de Der Blaue Reiter évoluent d’entrée vers une absence d’histoire. |
De plus, pour "le choix des modèles, les artistes de Brücke puisèrent leur inspiration dans les représentations et thèmes artistiques polynésiens ou africains, tout comme si cette iconographie pouvait en quelque sorte témoigner de l’authenticité" mais "il n’entra jamais dans les intentions de Der Blaue Reiter de se rapprocher de la piété véhiculée par l’imagerie populaire de l’Allemagne méridionale" : "il s’intéressait plutôt à la question du sens de la vie et du ressenti en soi" [Ralph Melcher, Catalogue]
Vassily Kandinsky, Tableau avec cercle, 1911, 139x111 |
le fait que Der Blaue Reiter fut co-fondé par Kandinski, d’origine russe et non allemande, n’est pas neutre : théoricien, futur professeur au Bauhaus, il sera un des trois précurseurs de l’abstraction.
Toujours selon Ralph Melcher, le traitement de la couleur y est non seulement une expression inspirée par le fauvisme comme chez Die Brücke, mais un "amplificateur du mouvement et de la dynamique, et ainsi ouvre la voie à l’abstraction sans objet, un pas que Kandinsky et Marc allaient franchir peu après" ! |
plus d’infos : | > l’expressionnisme allemand à la Pinacothèque > l’expressionnisme > Die Brücke > Der Blaue Reiter > bio de Vassily Kandinsky |
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