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gelitin, penck, gréaud : le chaos

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur, les vues générales sont libres ; svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !
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Gelitin, Penck, Gréaud créent le chaos !
> au MAMVP et au Palais de Tokyo, février-avril 08

 

Frappante coïncidence spatio-temporelle, voici dans un rayon de 100 m. trois expositions extraordinaires :
 - trois artistes d’avant-garde (même si Penck a commencé plus tôt),
 - débordant d’une énergie sans limite,
 - s’exprimant dans un style assez proche sur la base d’un principe de démolition !

En effet :
> Penck s’est battu comme un enragé contre l’institution communiste, cachant son nom, répétant à l’infini ses bonhommes "Standarts", passant sa rage à la hache
> les Gelitin (ex-Gelatin) comme un typhon cassent le Louvre sur leur passage tumultueux
> Gréaud bouleverse nos lois physiques par une descente dans un enfer qui dilue et marche à l’envers.

 

au MAM-VP/ARC : Gelitin, l’art qui détonne !

 

Gelitin

vue de la salle de "La" Louvre
et zoom sur les poteries anciennes en caramel...
clic=zoom ... (courtoisie photos GMA à l’ARC)

Gelitin

 

Bienvenue !
Vous pénétrez (au sens concret) dans l’univers d’excréments, de foutre, de puanteur (genre pieds en fromage), de chaos, mais aussi de délicieux caramel et d’humour tarte à la crème (ou "Fluide-Glacial", comme vous voudrez) des Gelitin ! Ceci est censé évoquer un Louvre avec des colonnes de PQ et des Jocondes qui ont fumé un pétard… La provocation bien troussée a toujours fait progresser l’art alors, d’horrifiés soyez rassurés, car c’en est, de la vraie, loin de l’art ton sur ton. Vont hurler les caciques ; tant mieux ils sont là pour ça et ainsi, tout le monde joue son rôle, tout va bien.

 

Gelitin est un groupe viennois nommé avant 2005 Gelatin (évocation d’une souplesse gluante...), il réunit Ali Janka, Wolfgang Gantner, Florian Reither et Tobias Urban et parfois des invités ; défrayant régulièrement la chronique, voulant "retrouver l’enfance de l’art", ces lascars ne sont pas sortis de l’âge pipi-caca, mais leur demande-t-on de grandir ? Car leur monde fabuleux, jouissif, humoristique, ludique nous permet, nous qui vivons dans l’ordre et la propreté, de nous vautrer quelques minutes dans la fange en toute honnêteté et ça fait du bien.

Ceci posé, les Gelitin sont-ils capables d’art ? Certainement : passé l’accueil à base d’étrons, passé le choc de la grande salle en ruine voyez ce grand tableau gris et blanc, admirez plus loin ces compositions florales en pâte à modeler, regardez cette lumineuse installation de bocaux de viscères : l’esthétique est bien présente, maïtrisée… et cet univers chaotique n’est qu’une facette fantastique et blagueuse niveau collège de leur art. Le risque est qu’on finisse par se lasser du genre, car d’autres en font autant au sein d’une démarche réfléchie, comme Hirschhorn ou Koshlyakov, alors que les Gelitin restent plus superficiels.

 

Gelitin

<= on investit même les placards à balais
(courtoisie ARC)
clic=zoom
cet extrait d’un talbeau a une histoire :
exposée à la 1ère biennale de Moscou, à l’extérieur (moins 10°) à hauteur de 7 mètres, censée fonctionner ,au premier dégel, cette chiotte réserva des surprises aux passants ..
(courtoisie ARC)
clic=zoom
Gelitin

 

au MAM-VP : Penck, l’énergie qui détone !

 
Standart Theorie , 1973
clic=zoom ... (courtoisie gal. Verner,Cologne)

Ralf Winkler ou Penck

 

Cette 1ère rétrospective en France de Ralf Winkler alias Penck a le mérite de vous faire découvrir la vraie nature de l’oeuvre de ce renégat de la société est-allemande, oeuvre qui ne se résume pas aux fameux petits bonhommes filaires (qu’on voit partout alors n’en rajoutons pas...), proches du graffitisme mais Penck n’est pas plus artiste des rues que Basquiat (il a d’ailleurs commencé bien avant), qu’il a rencontré et apprécié en son exil. Visiblement son carcan politico-géographique a contraint cet homme débordant d’énergie détonante à la recracher sur la toile (et même à "sculpter" des bois à la hache) sous forme de scènes fortes, noires, grises et sang...
Penck est acteur et témoin de la problématique des artistes allemands de la 2è moitié du 20è siècle, c’est aussi pour cela que cette exposition est importante ; cet aspect est développé par l’excellente documentation qui l’accompagne.

En quittant l’Est en 1980 Penck retrouve les contradictions de notre propre système ; et s’il s’est libéré du langage des petits bonhommes des années 60, ses plus récentes toiles (80 à 90) sont encore composées d’un enchevêtrement de personnages et monstres où "préhistoire et histoire contemporaine se mêlent", pris dans le "système". Actuellement il fait l’hermite en Irlande, toujours aussi caustique.

 

avec Loris Gréaud, le Palais pourrait détoner !

car ici, les arbres sont revêtus de poudre à canon et des néons sont remplis de gaz butane : tout ça pourrait bien péter à la moindre étincelle... Mais étincelle y a-t-il ?

 

Loris Gréaud

luminaire et goudron...
(courtoisie PdT)

 

 

En fait c’est moins l’exposition que l’argumentaire abscons, outré, vaseux, qui l’accompagne qui… dé.onne un peu ; on insiste beaucoup, beaucoup, à présenter Loris Gréaud comme un petit génie franco-international de moins de 30 ans (après, il est vrai qu’on devient gâteux), comme un entrepreneur (un chef d’entreprise dirait plutôt "animateur"…), comme un scientifique (niveau télé…), comme chef d’orchestre (par délégation) et tout de même comme un plasticien, ouf !
Passez la-dessus, restez conscient et indulgent : il s’agit d’une expérimentation artistique, très réussie si vous la prenez dans cette optique, si vous voulez bien accepter que l’art d’avant-garde soit défricheur. L’histoire dira plus tard s’il faut garder autre chose qu’une courageuse tentative d’ouverture de l’art plastique vers la musique, la chorégraphie, les senteurs, les ambiances, bref vers un art "total" (qui englobe toutes les disciplines artistiques en une même œuvre).

En effet vous aurez ici, outre quelques oeuvres plastiques : une musique prenante, un opéra (malheureusement joué qu’à l’inauguration mais achetable en CD), des diffuseurs d’odeurs douces, des acteurs s’aspergeant de pigments à coups de fusils, des vidéos fantastiques, des éclats de lumières… L’oeuvre est évolutive, pilotée semi-automatiquement depuis un "studio" ; il y manque une interactivité avec le spectateur.

 

Loris Gréaud

luminaire et goudron...
(courtoisie PdT)

 

 

Esthétiquement c’est une réussite d’ambiance en noir et blanc (chic et tendance) : la forêt d’arbres est baignée d’une énorme lune romantique comme dans les BD, il y a quelques bizarreries que vous vous ferez un jeu de trouver (une baignoire de torture, un plan froissé en néon du Palais), il y a des points de vue splendides.
Mais cela semble un peu vide car, du fait que des acteurs interviennent, il faut vous trouver au bon moment et au bon endroit, c’est le défaut du système. Et c’est quand même un chouia prétentieux : attendons que Loris Gréaut mûrisse pour lui faire porter les effets d’un Matthew Barney.

 

Une explication s’impose  :
il s’agit d’une interprêtation poétique, sous forme d’installation pluri-disciplinaire et active, de phénomènes quantiques issus de la théorie de la relativité ; celle-ci permet à une autre échelle que la nôtre, des inversions du temps, des répartitions aléatoires de matières ou leur disparition (les "trous noirs"), etc ; ainsi par cette belle phrase s’ouvre le livret de l’opéra : "il était une porte où le futur entrait d’abord" ; c’est ainsi que le studio qui pilote l’expo, peut s’interprêter comme une divinité régissant ce tout ; c’est ainsi qu’on "montre" sous forme de courant d’air une oeuvre invisible, etc.

 
Loris Gréaud
le plan du PdT froissé et néonisé
(courtesy PdT)

 

 



 

 

 

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