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Francis Bacon "en toutes lettres" au Centre Pompidou

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

 
Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ou sont en "fair use" ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !
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toutes images exposition Francis Bacon en toutes lettres (courtoisie ADAGP centre Pompidou)] / clic = zoom

 

cette exposition Francis Bacon "en toutes lettres" au Centre Pompidou est une relecture de ses meilleures oeuvres par le prisme de la littérature dramatique qu’il avait à cœur ; mais ne vous inquiétez pas de ce thème littéraire érudit, vous pouvez aussi simplement profiter de cette réunion exceptionnelle de tableaux de sa meilleure période, celle d’après 1971, notamment les grands triptyques

 

Francis Bacon n’a-t-il fait qu’un seul tableau ?

 
c’est l’interrogation qui pourrait vous venir à l’esprit devant cette profusion de chefs d’oeuvre ; d’abord par le style du maître : répétition de portraits aux couleurs constantes : roses témoins de la vie suintante, aux fonds bruns ou noirs représentants de la mort qui ici, rode en permanence, omniprésence de l’interpénétration d’Eros et Thanatos ; impression de redondance accentuée par la scénographie et les formats presque tous identiques.

La thématique qui forme la colonne vertébrale de l’exposition est la relation de la peinture de Francis Bacon avec la littérature dramatique qui le passionnait :

> elle montre qu’en fait, beaucoup de ses interprétations littéraires tournent autour de la tragédie d’Eschyle Les Euménides où opèrent les Erinyes, représentées par un effrayant triptyque, un des rares qui sort du portrait brut :
 - sur le volet de droite s’élève ce cri de désespoir rappelant celui de Edvard Munch
 - la version 2 complète, dont un critique décrit comme "un monde atroce dans lequel nous devons survivre", se placerait dans le contexte de la crucifiction

 
Triptych-Erinyes, partie de droite
version 2, 1988, 198x148
(collection Tate) détail / clic = zoom
  Jeanloup Sieff photographe
   

ses idôles face à face

 
> voici face à face deux idoles récurrentes de Francis Bacon : le Pape selon Velasquez et l’amant (pas du Pape, celui de l’artiste !) ;

la dureté d’Innocent X, sa crispation traduite par ses mains, ont fortement inspiré Francis Bacon qui lui a fait plusieurs portraits ; à droite son compagnon George Dyer, qui contemple le Pape, est-il fasciné par cette figure de la mort promise, lui qui se suicida la même année que cette peinture ?

 
Study-of-Red-Pope, version2
1971, 198x148
clic=zoom

 

la mort rôde, partout...

 
le Commissaire de l’exposition estime que les français ont de la peinture de Bacon une vision trop axée sur la souffrance et pense qu’après 1971 elle devient plus appaisée ;

ce n’est pas vraiment ce qu’il ressort de la contemplation de toutes ces oeuvres, par exemple :

> ce portrait de George Dyer, fait aussi après son décès d’après une photographie, oppose encore ce rose de la vie avec le noir de la mort ;

sous lui, la liquéfaction de sa chair traduit-elle celle de son souvenir ? en fait Francis Bacon ne se remettra jamais de cette perte.

 

 

Triptych-August-1972 (George-Dyer)
huile et sable
(collection Tate-Pompidou)
clic=zoom
 

 

 

 

 

 

plus d’infos :

> l’exposition au Centre Pompidou
> les portraits du Pape Innocent X de Vélasquez et de Francis Bacon

 

 



 

 

 

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