l’IA créatrice d’oeuvres d’art ?les oeuvres produites par l’intelligence artificielle (IA) se heurtent dans le monde de l’art à l’incompréhension de leurs processus de réalisationil en résulte quelques fantasmes, tel que : l’informatique peut-elle créer de l’art ? l’artiste sera-t-il lui aussi remplacé par des ordinateurs ?Dans cette page :
voir aussi :> les types d’oeuvres numériques
Antony Gormley
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l’IA illustrée : une aide au journaliste d’art ?> l’intelligence artificielle aide-t-elle les journalistes d’art ? pas pour commenter une exposition : nous avons demandé à ChatbotGPT : "écrit sur Antony Gormley au musée Rodin en 120 mots", voici :
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un bel exemple :cette oeuvre splendide a remporté le 1er prix 2022 section artistes numériques de la Colorado State Fair> Jason Allen a alimenté un logiciel IA par une description textuelle de l’image qu’il souhaitait obtenir, mais sans savoir quel résultat précis il allait obtenir en réalité |
Jason Allen, Théâtre d’opéra spatial 2022 |
...généralement collectées sur le Net (on parle de recherches "profondes"), une masse que l’algorithme IA analyse, caractérise par types, évalue tout en corrigeant lui-même sa démarche selon des résultats intermédiaires (on parle "d’apprentissage"), puis propose par synthèse un résultat : une image matérialisée par un logiciel graphique
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en fait c’est l’artiste-informaticien qui pilote ces analyses logicielles : d’abord il choisit la méthode (il existe plusieurs codes IA différents), puis il oriente son fonctionnement : soit il désigne les catégories d’images que le logiciel doit trouver (on parle d’apprentissage s upervisé) soit il le laisse construire ces catégories lui-même, ce qui offre un degré de liberté pour plus de créativité mais peut aussi conduire à un non-sens ou bien à une nouveauté visuelle, que l’artiste peut considérer comme une nouvelle oeuvre > voir les travaux du laboratoire d’art de Rutgers AICAN, Tropical-Inception 2018 |
Voyez qu’il n’y a ici aucune "intelligence" au sens créatif et sensible du terme, mais une formidable capacité à modeler et à mimer ; ce qualificatif "intelligence" vient de la structure interne de ces logiciels IA qui ressemble à un réseau de neurones typiques du cerveau, mais c’est une facilité linguistique qu’adorent les journalistes...
> par exemple pour dessiner un portrait imaginaire d’une noble dame du 17è siècle, le logiciel moulinera toutes les images de tableaux existantes sur le Net et produira, vêtements inclus, une image statistique crédible qui ne ressemblera à aucune et à toutes à la fois, qui même, par son analyse des couleurs, pourra être belle ! mais, si dans un processus d’apprentissage supervisé, un rigolo catégorisera toutes les images de singes existantes en "dame de compagnie", imaginez l’image finale !
le plus complexe est traduire en commande informatique le texte que l’artiste-informaticien tape comme ordre à réaliser par le logiciel IA (cet ordre textuel -ou parlé- s’appelle un prompt) ; celui-ci doit interpréter ("comprendre") ce que veut l’humain ainsi que son contexte (ça, c’est encore assez aléatoire) ; si cet ordre est mal interprété cela peut conduire à générer des incongruités (appelée "hallucinations") ; d’où la nécessité que l’artiste-informaticien apprenne aussi à exprimer des ordres susceptibles d’être correctement "compris" par la machine ; ce système d’expression naturel faisant interface homme-machine s’appelle un Modèle de Langage (LLM)
Pourtant un type d’IA approche mieux la notion de création : les Réseaux Antagonistes Génératifs (GAN) opposent en leur sein deux processus : l’un de génération d’images issues de la masse scrutée, et l’autre chargé de démontrer que ces types d’images existent déjà dans cette masse ; s’il n’y arrive pas, il s’arrête et garde ce résultat : l’image est alors considérée comme une nouveauté "créée" par le 1er < c’est ainsi que l’entend le collectif Obvious, dont les huiles sont issues d’une démarche artistique augmentée par l’usage de l’IA, comme l’a montrée l’exposition récente à la Galerie Danysz
Obvious
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coup de tonnerre en février 2024 : une IA fait son cinéma ! la presse s’empare du phénomène et les vidéastes mouillent leurs culottes, comme ceux qui illustrent les pubs... câââlme ! cette IA-là est aussi -rappel- un outil : le créateur est celui qui la pilote. Car pour un ordinateur, mouliner du texte ou des images, c’est idem ; pour faire de la vidéo il lui faut :
1. puiser dans des séquences sur le net (ce n’est pas ce qui manque) et dans diverses bases de données
2. relier à ces images le texte de description de ce que l’on veut obtenir, pour que l’IA sélectionne les bouts d’images existants et les assemble ; c’est ce point 2 qui est le plus complexe à réaliser
> cette vidéo d’une minute a été créé par SORA, une IA de OpenAI, avec ce prompt (le texte d’ordre) tapé par l’artiste-informaticien pour la générer : "vue en contre-plongée de plusieurs mammouths qui s’approchent en marchant dans la neige et créent des vapeurs... au loin, des arbres et des montagnes enneigés, le soleil est haut..." [extrait du texte tapé en anglais] tout comme les textes générés, les vidéos IA montrent une limite : les... mouvements ; voyez attentivement cet extrait où, par exemple les bêtes semblent plus planer que marcher dans la neige... ; mais pour générer des petites pubs, c’est puissant vidéo indisponible pour droits ; |
vidéo créé par SORA, IA de OpenAI 2024 1minute |
> pour l’artiste : l’IA est un nouvel outil de création ; complexe, il implique de sa part une compétence technique pointue et un apprentissage lui permettant de savoir comment lui formuler des directives
> pour le collectionneur : le marché de l’art (évidemment spéculatif) s’est brutalement emballé, mais cela n’a pas duré ; en 2024 il reste un peu en l’attente, un peu douché par la versatilité des oeuvres NFT qui sont retombées comme un soufflé (bien que NFTet IA ne soient pas techniquement lié, mais simplement par la crainte d’une bulle semblable)
> alors pour le moment art et geek ne font pas toujours bon ménage et les risques restent élevés.
Notez que : |
> il existe d’autres logiciels complexes de "création" artistique qui ne sont pas étiquetés IA, en particulier ceux qui produisent des oeuvres génératives (voyez l’exemple de Miguel Chevalier) > il y a plusieurs types d’oeuvres numériques qui ne sont pas "IA", ne pas confondre ! > artiste : vous pouvez essayer avec ce logiciel en ligne, libre et gratuit ! |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
tableau en vente chez les Atamanes
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
ce beau livre bien illustré pourtant abordable, est un sommet documentaire ! dans la même veine que l’exposition à Pompidou, il parcourt largement le surréalisme et dévoile des artistes qu’on aurait pas toujours cru "atteints" par le mouvement |
le plus grand marché de brocanteurs et d’antiquaires au monde vous convie à sa Fête annuelle Jeudi 26 septembre dès 19h |
la grande foire professionnelle
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