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Juliao Sarmento rêve La Chose Même, à la Fondation Gulbenkian

 

jusqu’au 17/04/16 quartier des
Invalides (plan)
art actuel 0 € 39 bd de la Tour Maubourg
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toutes images : courtoisie Fondation Gulbenkian et l’artiste, sauf mention / clic = zoom

 

en France, Juliao Sarmento n’a eu qu’une rétrospective au MAMAC de Nice en 2014 (bravo !) et reste peu connu à Paris, malgré sa participation à la Documenta de Kassel en 1982 et 1987, à la Biennale de São Paulo en 2002, représenté le Portugal à la Biennale de Venise en 1997, fait l’objet d’une Artist Room à la Tate Modern, été présenté au Centro de Arte Contemporaneo de Malaga et au Contemporary Art Center de Cincinnati en 2011, avec une rétrospective en 2012 à la Fundaçao Serralves à Porto !
Cela aiguise votre curiosité ? voici le moment de la satisfaire, à la très belle Fondation Gulbenkian de Paris

 

Juliao Sarmento obsédé par La Chose, Même

 
omniprésence de femmes sans tête et en jupes noires... résurgence du Portugal de son enfance et de ses interdits ? "je travaille souvent sur cette femme anonyme car elle représente toutes les femmes, mais mon oeuvre ne doit pas être réduite à cela", précise Juliao Sarmento

S’il semble obsédé par la femme, son corps, son mystère, la sexualité aussi, le propos de l’artiste est plus large et analyse -sans donner de réponse- les signes qui régissent les rapports hommes-femmes en société. D’ailleurs le commissaire Ami Barak a nommé l’exposition "La Chose, Même" évoquant "La Mariée Mise à Nu par ses Célibataires, Même" qui est un jeu pervers mais collectif, un geste sacral de la part de Marcel Duchamp.

A l’entrée un choc : deux oeuvres vous mettent immédiatement en état (intellectuel !) de désir, un des traits de cette quête obsessionnelle de l’artiste :
> la vidéo d’une démonstratrice aguicheuse qui détaille lentement, suavement, la recette d’une crême au chocolat
> celle montrant des croisements onctueux de jambes... (encore une femme sans tête en jupe noire) ;
érotisme garanti ; bien que les actrices soient habillées, c’est leurs attitudes qui créent l’ambiguïté

Ces oeuvres se nomment l’Hypothèse de Lacan, par référence où, pour ce psychologue célèbre : "l’inconscient est structuré comme un langage", principe bien illustré par ces vidéos

 

  Juliao Sarmento
Juliao Sarmento, Lacan’s assumption, vidéos
2013 (courtoisie Galerie Templon)

 

En face c’est la frustration qui s’exprime :

> une cheville blanche et fine s’enfuit par une porte, laissant au seuil un verre de lait : "ce verre fait fonction métaphorique ; il conserve un caractère nourricier, maternel, mais semble aussi emprunter au cinéma, à Hitchcock par exemple où Gregory Peck atteint de psychose dans Spellbound (1945) démontre le côté ambigu de la blancheur purificatrice du verre de lait, laissant s’insinuer un doute" précise Ami Barak [DP]

 

 

Juliao Sarmento, White Exit, collection Galerie Templon
(courtoisie Galerie Templon)
  Juliao Sarmento

 

Tout est dit ? presque, les autres salles continuent sur le même chapitre

  Juliao Sarmento

 

 

L’attitude de cette statue vous rappelle-t-elle quelque chose ?

> bien sûr : la Petite Danseuse de Degas qui fit scandale en 1881 par son réalisme (elle porte de vrais vêtements) et sa sensualité (on connait maintenant la destinée d’arrière-salle de ces petites) ; Juliao Sarmento détourne l’oeuvre en utilisant un modèle plus âgé, l’érotise en accentuant la position des jambes et des pieds selon la quatrième position classique (mains derrière le dos, buste dressé, tête rejetée en arrière) ; il signifie ainsi la dualité de l’être [DP]

 

Juliao Sarmento, First-Easy-Piece, installation, 2013
(Courtoisie La Caixa)

 

Ces évocations sont passionnantes, mais comment l’artiste s’arrange-t-il avec la réalité ? deux oeuvres l’affrontent, sans sortir du thème et avec un certain aplomb :

 

Juliao Sarmento

 

Juliao Sarmento

 
Juliao Sarmento, The Real Thing, 2010
(Courtoisie Corrias Gall. London)

 

 
Juliao Sarmento, Parasite, vidéo, 2003
(Courtoisie Gal. Templon)
 

> contrepoint du titre La Chose Même, La Chose Réelle de Juliao Sarmento est une collection de photos érotiques (clic=zoom) tirées de divers médias, présentée en portraits de famille comme installés sur la cheminée !

 

> ou une "vraie" femme occupée pour votre grand plaisir à un streep-tease langoureux, accentué par un Parasite : le déroulement à l’envers (quand elle se déshabille, c’est en fait qu’elle s’habille) : toujours la dualité...
Désolé pas de zoom, mais un lien sur la vidéo

 

 

 

 

plus d’infos :

> cette exposition se place dans le cadre du printemps culturel portugais, comme celle de Juliao Sarmento et (dès le 20 avril) celle de Cardoso au Grand Palais
> l’exposition à la Fondation Calouste Gulbenkian
> la rétrospective au MAMAC de Nice
> l’excellent et abordable catalogue de l’exposition

> nos archives des grandes expos que vous avez aimées ou manquées

 



 

 

 

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