tapez un ou deux mots :

faux et usage de faux

 

faux et usage de (presque) faux

un marché du faux se forme dès lors qu’une collection ancienne s’épuise, que peu de productions originales sont disponibles, que la mode s’en mêle, bref : dès qu’il est rentable de fabriquer des copies aussi "vraies" que l’original ;
ce marché du faux reste lucratif... tant que le jeu ne finit pas au tribunal, ce qui est assez fréquent et ruineux pour les joueurs ; alors rien ne va plus !
mais il n’y a pas que du faux, il y a aussi de la contrefaçon, du pastiche et du parasitisme... tout n’est pas préjudiciable.
Dans cette page :
 

 

 

 

 

 

 

> jusqu’au 29 janvier 2023
au Musée Picasso

 

 

> voyez ici une autre oeuvre

 

 

 

Farah Atassi
Dancer at the Studio 2021
(courtoisie Musée Picasso)
clic=zoom

 

 

 

 

> accueil d’Almanart
 

faux et border-lines illustrés par l’actualité :

par Claude Léger > Picasso a-t-il manqué de moyens pour peindre cette oeuvre sur cette horrible tapisserie des années 60 ? faux, ce n’est pas lui puisqu’il date de 2021
> l’auteure est Farah Atassi, qui a entamé ce dialogue si pertinent avec le Maître : acuité du regard, sûreté du trait, humour moqueur
> si elle admire Picasso, elle ne tombe pas dans ses griffes... bien que... poursuivant cette veine depuis plusieurs années, on lui soupçonne une addiction ; cela aussi est troublant
> vous découvrez dans cette exposition de grands à-plats sans ombre ni lumière, où se complaisent des jeunes femmes, telles des cariatides décomplexées, moulées dans des maillots style Deauville ; le fond de certaines toiles joue d’un cubisme post Art Déco (lourd) qui contraste violemment avec la finesse des motifs féminins
> pourtant rien ne ressemble à un tableau précis du peintre, pas de Picasso-like, bien qu’on reconnaisse ça et là une Eva ou une Jacqueline ; aucune ne pleure mais toutes ou presque exhibent leurs fesses rebondies, ou leur sexe évoqué par trois traits à la manière de Picasso (un clin d’oeil ou un regret, Madame Atassi ?) ; sur la pendule voyez qu’on est à l’aube du démon de midi ! saluons cette série joyeuse et impertinente, décalée, d’une belle modernité, qui joue avec les œuvres du Maître. 

 Farah Atassi Picasso

focus : faux, contrefaçon, pastiche, parasitisme en art contemporain, photo et design ; faux tableaux, contrefaçons en art
 
L’affaire commence mal : déjà les Romains imitaient les statues grecques qu’il faisaient passer pour des originales… c’est humain, c’est spéculatif : un objet rare, désirable, cher, entraîne copies, imitations et contrefaçons pour répondre à la demande. Alors, pondérons un peu :

 

l’essentiel qu’il vous faut savoir

 
avez-vous tout faux, ou presque ?

 
 et vous, êtes-vous bien sûr qu’il n’y a aucun faux, contrefait ou pièce "discutable" dans votre collection d’art et design ? mmh ? pas de panique : une fake news prétend 30% de faux en art, 50% dans l’ancien (par un expert qui propose ses services...) : bien sûr c’est fantaisiste car à ce niveau le marché de l’art n’existerait tout simplement pas !

> vous avez un tel pot chez vous pour quelques Euros ? bien,
mais ne le signez pas à la place de Jean-Pierre Raynaud
(l’artiste a du pot : l’objet n’est pas breveté) ; celui-ci, dans
le déambulatoire de l’Hôpital Pompidoi, est assorti de ce
joli texte de l’artiste :

 
depuis 35 ans, dans le monde d’aujourd’hui, un objet caméléon déguisé en oeuvre d’art traverse notre fin de siècle atterrissant ici tel un ovni au cœur de nos villes tout en se nichant au cœur de ma conscience. Que vient-il faire, quelle réponse tente-il de m’apporter cet objet muet ? Son indépendance me surprend ; m’est-il nécessaire, je n’en sais même rien. Pourtant il est là occupant l’espace, transformant l’espace, balise d’une nature disparue, prothèse élevée au rang de monument, objet blessé de la naissance
 
Jean-Pierre Raynaud, 2004, Pot blanc
(courtoisie l’artiste) / clic=zoom
 

 

 

 

quand parle-t-on de faux ou de contrefaçon ?

 
faux : acte de proposer une oeuvre pour ce qu’elle n’est pas, avec intention frauduleuse ; mais il y a des nuances :

> il y a faux quand il s’agit soit de la copie d’une oeuvre portant la signature imitée d’un artiste qui n’est pas son auteur (ex : copie d’un Matisse signé Matisse), soit quand une oeuvre originale est signée non pas par son auteur imitateur mais par celle contrefaite de l’artiste qu’il veut imiter (ex : une oeuvre "à la manière de" signée.. Matisse)

> il y a contrefaçon ou pastiche quand il y a reproduction, imitation d’une oeuvre sans l’autorisation de son titulaire, sans forcément présence de signature, donnant confusion entre l’original et le contrefait

 

 

à gauche Cédric Teisseire, Alias,
1997, glycéro sur toile cirée
à droite Ian Davenport, Puddle,
2012, acrylique
 
lequel est de Cédric Teisseire et de Ian Davenport ? comme il est impossible de protéger un procédé, ces deux artistes ne peuvent pas s’attaquer et n’en ont pas l’intention, le premier ayant évolué dans ses recherches abstraites l’autre exploitant la veine jusqu’à plus soif ; depuis encore deux autres artistes utilisent le procédé… Celle de Cédric Teisseire est bien plus belle...et moins chère !
Cécile Plaisance Burka

> quelle différence entre faux et contrefaçon ? le faux s’applique aux œuvres limitées et signées, la contrefaçon aux œuvres multiples non limitées ni signées, comme du design par exemple ; les deux mettent en cause la propriété intellectuelle ou le droit d’auteur et portent préjudice aussi bien à l’auteur qu’au collectionneur

 

 

l’article 441-1 du Code pénal est assez général :

"constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques", aussi a-t-il été progressivement complété par la jurisprudence qui l’a étendu à l’art

 
> il y a parasitisme lorsque quelqu’un tire indûment parti du savoir-faire technique d’un autre : personne n’a le droit de se nourrir de l’autre sans son autorisation ; mais c’est difficile à démontrer : l’exemple incroyable est le procès perdu de Xavier Veilhan contre Richard Orlinski, le Tribunal de Paris estimant en 2014 que les artistes avaient des univers distincts : que l’un est un artiste et l’autre un décorateur ! ; les parasites ont de beaux jours devant eux grâce à un laxisme juridique aussi scandaleux…

 

Xavier Veilhan, Lion (courtoisie
Gal.Perrotin) clic=zoom

Xavier Veilhan est un artiste très créatif, Richard Orlinski est un décorateur people qui diffuse ses objets comme des lessives ; ça marche, les ventes affluent à prix d’or : en 2015, il est classé premier du Top 10 des "artistes" français les plus vendus dans le monde... effectivement il n’est pas l’artiste qu’il prétend : ce lion est disponible sur son site en 4 tailles, 10 couleurs et 131 façonnages différents que vous pouvez choisir... comme votre cuisine... un abus au collectionneur naïf

Richard Orlinski
Lion clic=zoom

> il peut y avoir copie sans intention de nuire : un copiste peut réaliser une reproduction d’un tableau (avec ou sans sa propre signature) et la déclarer comme telle ; ainsi font des ateliers spécialisés appréciés des collectionneurs qui mettent en sécurité l’original et accrochent au mur la parfaite copie ; mais il doit respecter le droit de l’auteur original

 

vive la parodie !

> heureusement l’humour est préservé ! la parodie, imitation satirique ou comique, est tolérée au nom de la liberté d’expression, mais n’est pas à l’abri d’une sanction si il est destiné à ridiculiser sans fondement

> cette Joconde du célèbre Fernando Botero,
bien que caricaturale, est un "vrai" tableau de
l’artiste, sans intention satirique, qu’il faut voir
comme un hommage

 

Fernando Botero
Mona Lisa à 12 ans, 1959, huile
(courtoisie l’artiste) clic=zoom

 

comment se prémunir ?

 

> pour le haut de gamme : réunissez un faisceau suffisant d’informations, clé d’une bonne analyse de l’authenticité : étudiez l’artiste et ses oeuvres, vérifiez les documentations, sollicitez un, voire deux experts ; le plus important est la provenance, puis l’existence d’une documentation : certificat (que peut-on en attendre) et factures, catalogue raisonné, témoignages de proches de l’artiste, traçage des transactions, etc

   

<< analyse d’une oeuvre devant être de Fernand Léger, par le laboratoire Fine Arts Expert Institute installé dans le Port Franc de Genève (reportage)

> pour le moyen de gamme, vous pouvez être moins méticuleux (car cela prend du temps et de l’argent) : la garantie de la galerie et un certificat peuvent suffire ; aux enchères une pré-sélection experte est toujours faite en avant-vente et en cas de problème vous avez un recours pouvant aller jusqu’à l’annulation de la vente ; demandez la documentation fournie par l’étude

> pour le bas de gamme (une collection de multiples…), ne gâchez pas votre spontanéité, suivez simplement des règles simples et de bon sens… et nos conseils en bas de page

> pour les tableaux anciens, voici quelques trucs

 

 

creusons un peu la question...

 
l’authenticité, une notion relative

un original est identifié par la signature et la provenance, mais… :

> les textes ne sont pas toujours clairs pour établir sans contestation l’authenticité d’une oeuvre, car le droit n’en donne qu’une définition générale, complété par le décret du 3 mars 1981 qui définit les appellations du genre "oeuvre de, signé par, attribué à, atelier d’époque, style de…" et par des décisions de la Cour de Cassation qui font jurisprudence ; c’est donc une affaire de juristes spécialisés en art et design...

  > ainsi ne sont pas fausses, les oeuvres produites par des peintres qui se déclarent (ou que l’expert déclare) inspirés par exemple de l’Ecole de Barbizon ; ils s’inscrivent simplement dans une mouvance et, s’ils sont d’excellents techniciens, ce sont des "petits maîtres" reconnus et appréciés   (Daniel Buren, artiste) :
"si le public pense que ceci n’est pas une oeuvre d’art (de moi), alors je peux même être d’accord"
mais méfiez-vous : Buren veille à ses droits d’auteur !

 
> ces formulations restent ambiguës pour l’amateur à qui on ne demande pas d’être juriste, pourtant dans ces cas l’oeuvre n’est pas fausse, simplement l’expert reconnaît ainsi son doute tout en cernant la provenance

> il n’y a pas d’experts officiels, seulement "reconnus" ; ils sont spécialisés ; alors l’amateur ne sait pas forcément à qui s’adresser

>> en 2016 vous pouviez voir au
Louvre "la" Joconde de Léonard de
Vinci et aussi sa copie restaurée par
le musée du Prado ; il s’agit d’une
version assez rustique peinte par l’un
des élèves du maître ; elle a servi à
mieux comprendre l’élaboration
du chef-d’oeuvre

 
à gauche la vraie, à droite évidemment la copie (clic=zoom)

 
> sachez que les maisons de vente sollicitent des rabatteurs pour leur trouver des objets à vendre ; autant dire que la provenance ou l’histoire d’un objet peuvent être authentifiées, disons, un peu rapidement ; même s’il y a risque d’annulation d’un lot contesté

 

il y a un doute ?

la meilleure précaution est de s’adresser à des intermédiaires dignes de confiance :

> le Syndicat des Maisons de Ventes Volontaires (SVV) édite une norme de reconnaissance internationale pour la qualité de vérification des oeuvres et leur traçabilité ; les maisons de vente adhérent à ce label exigeant

> la Foire de Maastricht pratique un vetting pour tout acquéreur d’une oeuvre de prix ; probablement que d’autres foires haut de gamme suivront

 

le vetting : une invention de la Tefaf de Maastricht

.
il désigne les procédures exigées par des comités d’expertises pour garantir sur la Foire l’authenticité des objets présentés : 170 experts internationaux, conservateurs, historiens d’art, universitaires, restaurateurs vérifient les oeuvres présentées par les galeristes, scrutent les informations et les catalogues... la réputation de cette Foire au top niveau est à ce prix
.

 
> consultez les assureurs, confrontés régulièrement au problème ils délivrent des conseils bienvenus

 

Norman Rockwell the collector

 

> adressez-vous à l’artiste ou ses ayant-droits qui peuvent authentifier les oeuvres

> ou aux fondations qui veillent, comme la Fondation Picasso ou la Fondation Giacometti qui, en traquant les contrefaçons, en recensent chaque année plusieurs milliers sur des sites de vente

 

 

<< je m’interroge : dans cette parodie, Norman Rockwell a-t-il peint un "vrai" Pollock ? la réponse est ici  !

 
Norman Rockwell, The Collector, 1961, 74X61
(courtoisie Norman Rockwell Museum) clic=zoom

 

quelques conseils de base

> acheter une oeuvre d’un artiste actuel, vivant, permet de vérifier à sa source même ; si l’artiste n’est pas célébrisime il est souvent joignable sur son site ou sur facebook

> pour un artiste dit contemporain (définition de ces termes), il est encore aisé de vérifier son travail, sa documentation, les matériaux utilisés, les interventions sur l’oeuvre par un restaurateur, l’originalité des teintes utilisées, la provenance… si l’artiste n’est plus vivant, contacter ses ayant-droits ; sinon faire comme ci-après

> pour les artistes modernes : achetez à une source fiable qui a étudié son sujet et peut vous renseigner sur une provenance vérifiable de l’oeuvre ; ici, la galerie est la plus sûre, mais évitez celles qui sont marchandes de toutes sortes d’art, sollicitez celles qui sont spécialisées

> soyez logique ! les statistiques des ventes, les cotes publiées, les catalogues vous renseignent sur la valeur moyenne des oeuvres et indiquent des fourchettes de prix ; si vous doutez du prix proposé, dès que l’oeuvre atteint une certaine valeur, fouillez les catalogues et bases des données des cotes ; pour une somme faible et/ou un peu de temps, vous pouvez lever votre doute (quelques conseils)

> méfiez-vous des périodes troublées : les guerres, désordres, pays peu accessibles font la joie de faussaires qui prétendent avoir accès à des sources rares et confidentielles où personne ne peut rien contrôler ; mais il peut y avoir des expériences innovantes si vous avez un faisceau de connaissances qui vous rassurent

> comme ce sont les tableaux anciens qui présentent la proportion la plus élevée de suspicion (mais pas de "faux"), car ils ne sont pas toujours signés et bien des oeuvres ont été produites par des élèves d’un maître au sein de son école, alors le doute est facile à exprimer ; conclusion : achetez des artistes actuels !

 

   

 publi-information partenaire : le bon choix des Atamanes

> les Atamanes s’intéressent aux Petits Maîtres, ou Second Maîtres de la peinture ; une orientation très originale dans ce domaine -presque inexistant sur internet- de l’art moderne et aussi de l’art contemporain
> leur site de vente propose des expositions virtuelles, fiches techniques et artistiques sur les œuvres et les artistes proposés, à prix abordables


 

 

des histoires croustillantes, pour le fun

 
où se danse la valse aux millions ?

> dans le haut de gamme, les faux concernent les oeuvres qui circulent peu dans les ventes et sont peu documentées, ou alors des "redécouvertes" signées d’artistes célèbres ; par exemple un Van Gogh, vrai ou faux, trouvé dans un grenier défraie la chronique et mobilise des hordes d’experts depuis plusieurs années

> dans le bas de gamme, ce sont surtout les lithographies ou les photos : Avidadollars (Salvador Dali) a signé des centaines de feuilles blanches pour son éditeur, car il considérait les oeuvres éditées comme moyen de large diffusion de son travail ; idem pour les éditions de ses bronzes (ce qui est carrément contestable) ; alors, devenu son propre faussaire, la valeur de ses multiples est quasi-nulle… à perpétuité ! bravo l’artiste

 

>> quand donc les oiseaux feront-ils un procès à
Tadashi Kawamata pour plagier leurs habitats ?

 

Tadashi Kawamata, installation au Donjon de Vez (courtoisie) / clic=zoom

 
> tous les médiums sont atteints, même le street art ce qui n’étonne pas du fait qu’il soit à la mode ; par exemple le graffeur JonOne a en 2014 attaqué le marchand Warren Levy pour avoir commandité des faux tableaux !

> même les musées se sont fait refilés des toiles douteuses, surtout à une époque où les moyens d’investigation étaient plus réduits ; désormais ils sont devenus extrêmement méfiants !

 

le design, nouvelle tentation du diable…

le design est à la mode, les prix s’envolent… donc, tentations :

> la première étant de vendre des rééditions à prix exagérés… c’est très courant : des meubles de designer modernes célèbres (Perriand, Jeanneret...) produits en petites séries à leur époque, sont allégrement réédités sans qu’ils soient toujours répertoriés comme rééditions légales

> du mobilier d’époque produit industriellement (Prouvé...), est rendu rare en le stockant longtemps puis les diffusant à petite dose…

> le filon des fauteuils inspirés du célèbrissime Lounge Chair de Charles Eames : ils ne sont ni faux ni contrefaits s’ils émanent d’éditeurs qui ont le droit de re-production par l’auteur ou ses ayant-droits, comme Vitra ; la question de l’authenticité est ici déplacée sur le plan du droit d’auteur, qui court (pour cet exemple) jusqu’en 2026 (date de création 1956 + 70 ans)

Emile Gallé lampe

clic=zoom

<< l’industriel Emile Gallé a produit vers 1900 des vases, lampes etc à différents niveaux : rares ou à grand tirage : il vous faut distinguer les pièces de prestiges parfois uniques et de qualité muséale, des productions en séries ; après son décès la fabrication a continué ; puis des rééditions ont été faites en Roumanie où un savoir-faire existe en verrerie : celles-ci se distinguent par une petite marque "tip" sur le verre, comme c’est le cas de cette pièce (de bonne "qualité série") et signée Gallé ; on est à la limite extrême de la copie légale

les signatures de Gallé ont évolué,
rendant l’identification ardue >>

clic=zoom

> déjà à leur époque, les frères Auguste et Antonin Daum et Emile Gallé, verriers célèbres d’Art Nouveau à Nancy, se sont sans cesse accusés mutuellement de plagiat quant à leurs techniques de fabrication !

 

la sculpture ne vous laisse pas de marbre

dans ce domaine l’ambiguïté est cultivée, trois exemples :

> une sculpture de Camille Claudel en bronze sur socle onyx, se voit réeditée 100 ans plus tard entièrement en bronze par surmoulage ; paf : procès pour reproduction illicite ! et là, les avis des cours divergent : sur les "présumées intentions premières de l’artiste", sur l’originalité de l’oeuvre non faite à partir du modèle en plâtre mais d’un surmoulage…

> l’atelier Valsuani, éditeur de l’animalier Pompon, fondait parait-il à tout va pour payer ses ouvriers : résultat ? quantité d’animaux de Pompon non numérotés, non autorisés… mais au moins ils sont de qualité et venaient du "bon" fondeur ; donc s’ils sont vendus à prix abordable car il n’est stipulé que le tampon du fondeur, pas la signature de l’artiste ; ce peut être un achat valable pour ce qu’il est

> le musée Rodin exploite cette veine tout à fait légalement, grâce à une disposition signée par l’artiste

 

 

 > achat-ventes de particulier à particulier

 

> Almanart annonce des oeuvres, pièces de design ou décoration, à vendre de gré à gré directement sans intermédiaire

> vous êtes vendeur ? vous êtes acheteur ou curieux ?

 

 

le jeu du qui perd gagne

êtes-vous tenté de fabriquer quelques faux ?

> pas si facile ! produire des faux de haut niveau entraîne des coûts de production élevés : des historiens pour "tracer" la production de l’artiste, des recherches sur l’origine des matériaux, des alliages d’époque, des manières de les "vieillir", des teintes introuvables sans analyse pour arriver à une "patte" plus vraie que nature…

>> l’Office central de lutte contre le trafic de
biens culturels (OCBC) a coincé en 2013
un faussaire voulant écouler sur internet
des fausses toiles de Modigliani, Munch,
Manet, Pissaro, Kandinsky, qui fut trahit
par ses prix suspects !

 

> ainsi prolfèrent des antiquités patinées à l’acide ou au brou de noix, trous de ver inclus (cela se voit : les vers ne creusent pas en ligne droite), des photos vintage reproduites en petite série après la mort du photographe, des céramiques vieillies sous la cendre, des bronzes enterrés pour faire vieillir, des dessins affinés avec du thé, marc de café, chicorée…

 

   

voulez-vous collectionner des faux ?

 

ils ne sont pas diffiles à trouver :

> la palme revient à internet où les vraies-fausses bonnes affaires sont légion, d’autant que les sites de vente ne sont pas responsables de leurs contenus non-éditoriaux ; exemples au choix ci-après

 

<< en définitive, c’est l’artiste volontiers
humoriste Arnaud Labelle-Rojoux qui a
raison : collectionneurs, restez cooool !

 
> une gravure de Rembrandt "authentique" pour 900€
> une lithographie de Chagall, une autre de Picasso, avec signature et numéro de tirage rajoutés pour la transformer en édition limitée
> de petites sculptures de Calder en édition limitée… sur un thème qu’il n’a jamais abordé !
> des photographies contemporaines dites originales mais tirées en plusieurs formats pour contourner la limite légale, pourtant déjà trop élevée…
> des imitations de vases Gallé, une profusion de céramiques de faux Sèvres
> des Andy Warhol en pagaille à des prix exorbitants, de "provenance des Etats-Unis" : allez donc vérifier…

 

 

plus d’infos :

> il existe plusieurs listes rouges d’oeuvres volées ou fausses, dont celle d’Interpol
> la prévention des vols de l’OCBC
> les faux en art

 

 



 

 

 

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L’animalité de l’Homme

cette curieuse exposition virtuelle commentée parle des relations entre l’homme et les animaux

 

par exemple avec cette oeuvre fantastique de Hugo Weiss

par Les Atamanes


 



 

hop, un deuxième bateau-espace d’art

... sur la Seine, consacré à la photo, celui-là
en bas de la Grande Bibliothèque

(savez-vous quel autre se consacre au street-art ?)
 

QUAI de la PHOTO
9 port de la Gare


 

connaissez-vous la Biennale d’Issy ?

 

 peu connue mais abondante, avec de nombreux artistes de 1er rang

au Musée Français de la Carte à Jouer
jusqu’au 12 novembre

plus d’infos

 

 


 

cerisier en fleurs à vendre

la suissesse Thérèse-Agnès Franzoni a peint ce cerisier en fleurs en1890, époque du retour à la nature

de particulier à particulier

plus d’infos

 


 

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