tapez un ou deux mots :

faux et usage de faux

faux et usage de (presque) faux

un marché du faux se forme dès lors qu’une collection ancienne s’épuise, que peu de productions originales sont disponibles, que la mode s’en mêle, bref : dès qu’il est rentable de fabriquer des copies aussi "vraies" que l’original ;
ce marché du faux reste lucratif... tant que le jeu ne finit pas au tribunal, ce qui est assez fréquent et ruineux pour les joueurs ; alors rien ne va plus !
mais il n’y a pas que du faux, il y a aussi de la contrefaçon, du pastiche et du parasitisme... tout n’est pas préjudiciable.
Dans cette page :
 

 

 

> dans l’exposition Surréalisme à
Pompidou jusqu’au 13 janvier 2025)
vous découvrez que plusieurs mêmes
thèmes surréalistes sont répétés dans
bien des oeuvres différentes, car
celles des fondateurs ont eu une
forte influence internationale

copieurs ou inspirés ? vu dans une exposition :

> sans vouloir plagier une oeuvre d’autrui, beaucoup d’artistes s’inspirent de leurs congénères sans demander leur avis (c’est toléré dans certaines limites) ; alors ci-dessous, qui a copié qui, Salvador Dali ou Leonora Carrington ?
> car cette chaise à 3 pieds de Dali ne manque pas d’assise : elle est rééditée depuis 1990, soit juste après le décès de son créateur (à 50’000€ pièce, joli business)...
> présents dans le tableau de Dali, les mêmes pieds et mains se cachent aussi dans le tableau de Carrington : regardez attentivement le fauteuil bleu (clic sur l’image=zoom) ; ce sont des oeuvres surréalistes d’artistes qui le sont tous deux, dans leurs pays respectifs l’Espagne et l’Angleterre ;
> alors, qui ? la chaise, que Dali a déclinée en meuble depuis son propre tableau, a-t-elle inspiré Leonora Carrington pour son auto-portrait ? ou au contraire Dali lui aurait-il piqué l’idée ?
> en fait, comme l’auto-portrait de Carrington date de 1937, le tableau de Dali de 1935 (la chaise de 1937), il semble bien que ce soit elle qui ait copié ; mais pas pour plagier Dali, elle semble plutôt lui rendre ainsi un hommage discret

  Savador Dali chaise Leda Savador Dali Chaise Leda laiton
 Ceylan Oztrum artiste 
Carrington Leonora Autoportrait 1937 65x81 
 (courtoisie MET) ... clic=zoom 

 

 

> accueil d’Almanart
 Savador Dali artiste
 Savador Dali Femme à tête de roses 1935 35x27
 (courtoisie Kunsthaus Zürich) ... clic=zoom

 


focus : faux, contrefaçon, pastiche, parasitisme en art contemporain, photo et design ; faux tableaux, contrefaçons en art
 

 > achat-ventes de particulier à particulier

 

> Almanart annonce des oeuvres, pièces de design ou décoration, à vendre de gré à gré directement sans intermédiaire

> vous êtes vendeur ? vous êtes acheteur ou curieux ?

 
L’affaire commence mal : déjà les Romains imitaient les statues grecques qu’ils faisaient passer pour des originales… c’est humain, c’est spéculatif : un objet rare, désirable, cher, entraîne copies, imitations et contrefaçons pour répondre à la demande. Alors, pondérons un peu :

 

l’essentiel qu’il vous faut savoir

 
avez-vous tout faux, ou presque ?

  et vous, êtes-vous bien sûr qu’il n’y a aucun faux, contrefait ou pièce "discutable" dans votre collection d’art et design ? mmh ? pas de panique : une fake news prétend 30% de faux en art, 50% dans l’ancien (par un expert qui propose ses services...) : bien sûr c’est fantaisiste car à ce niveau le marché de l’art n’existerait tout simplement pas !

> vous avez un tel pot chez vous pour quelques Euros ? bien,
mais ne le signez pas à la place de Jean-Pierre Raynaud
(l’artiste a du pot : l’objet n’est pas breveté) ; celui-ci, dans
le déambulatoire de l’Hôpital Pompidou, est assorti de ce
joli texte de l’artiste :

 
"dans le monde d’aujourd’hui, un objet caméléon déguisé en oeuvre d’art traverse notre fin de siècle atterrissant ici tel un ovni au cœur de nos villes tout en se nichant au cœur de ma conscience. Que vient-il faire, quelle réponse tente-il de m’apporter cet objet muet ? Son indépendance me surprend ; m’est-il nécessaire, je n’en sais même rien. Pourtant il est là occupant l’espace, transformant l’espace, balise d’une nature disparue, prothèse élevée au rang de monument, objet blessé de la naissance"
 
Jean-Pierre Raynaud, 2004, Pot blanc
(courtoisie l’artiste) / clic=zoom
 

 

quand parle-t-on de faux ou de contrefaçon ?

faux : acte de proposer une oeuvre pour ce qu’elle n’est pas, avec intention frauduleuse ; mais il y a des nuances :

 - il y a faux quand une oeuvre est signée non pas par son auteur imitateur mais par celle contrefaite de l’artiste qu’il veut imiter

 - il y a contrefaçon ou pastiche quand il y a reproduction, imitation d’une oeuvre sans l’autorisation de son titulaire, sans forcément présence de signature, donnant confusion entre l’original et le contrefait

 

 

à gauche Cédric Teisseire, Alias,
1997, glycéro sur toile cirée
 
à droite Ian Davenport, Puddle,
2012, acrylique

clic=zoom
 

> ci-dessous : lequel est de Cédric Teisseir, lequel de Ian Davenport ? comme il est impossible de protéger un procédé, ces deux artistes ne peuvent pas s’attaquer ; tout de même on peut douter de l’honnêteé du second car le premier a évolué dans ses recherches abstraites, mais l’autre exploite la veine jusqu’à plus soif ; depuis, encore deux autres artistes utilisent ce même procédé… sachez aussi que celle de Cédric Teisseire est plus belle et... moins chère !

Cécile Plaisance Burka

Quelle différence entre faux et contrefaçon ? le faux s’applique aux œuvres limitées et signées, la contrefaçon concerne plutôt les réalisations multiples non signées, comme le design par exemple ; les deux mettent en cause la propriété intellectuelle ou le droit d’auteur et portent préjudice aussi bien à l’auteur qu’au collectionneur

 

 

l’article 441-1 du Code pénal est assez général et se complète d’une jurisprudence abondante :

"constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice, accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques"

 

le parasitisme n’est pas un insecte !

 - il y a parasitisme lorsque quelqu’un tire indûment parti du savoir-faire technique d’un autre : personne n’a le droit de se nourrir de l’autre sans son autorisation ; mais c’est difficile à démontrer : l’exemple incroyable est le procès perdu de Xavier Veilhan contre Richard Orlinski, le Tribunal de Paris estimant en 2014 que les artistes avaient des univers distincts : que l’un est un artiste et l’autre un décorateur ! ; les parasites ont de beaux jours devant eux grâce à un laxisme juridique aussi scandaleux…

 

Xavier Veilhan, Lion (courtoisie
Gal.Perrotin) clic=zoom

> Xavier Veilhan est un artiste très créatif, Richard Orlinski est un décorateur people qui diffuse ses objets comme des lessives ; ça marche, les ventes affluent à prix d’or : en 2015, il est classé premier du Top 10 des "artistes" français les plus vendus dans le monde... effectivement il n’est pas l’artiste qu’il prétend : ce lion est disponible sur son site en 4 tailles, 10 couleurs et 131 façonnages différents que vous pouvez choisir... comme votre cuisine... un abus au collectionneur naïf

Richard Orlinski
Lion clic=zoom

> mais il peut y avoir copie sans intention de nuire : un copiste peut réaliser une reproduction d’un tableau (avec ou sans sa propre signature) et la déclarer comme telle ; ainsi font des ateliers spécialisés appréciés des collectionneurs qui mettent en sécurité l’original et accrochent au mur la parfaite copie ; le copiste doit bien sûr respecter le droit de l’auteur original

 

vive la parodie !

heureusement l’humour est préservé ! la parodie, une imitation satirique ou comique, est tolérée au nom de la liberté d’expression. Mais elle n’est pas à l’abri d’une sanction si elle est destinée à ridiculiser ou humilier sans fondement

> cette Joconde du célèbre Fernando Botero,
bien que caricaturale, est un "vrai" tableau de
l’artiste, sans intention satirique, qu’il faut voir
comme un hommage

 

Fernando Botero
Mona Lisa à 12 ans, 1959, huile
(courtoisie l’artiste) clic=zoom

 

amateur, comment vous prémunir lors d’un achat ?

 

> pour le haut de gamme : réunissez un faisceau suffisant d’informations, clé d’une bonne analyse de l’authenticité : étudiez l’artiste et ses oeuvres, vérifiez les documentations, sollicitez un, voire deux experts ; le plus important est la provenance, puis l’existence d’une documentation : certificat (que peut-on en attendre) et factures, catalogue raisonné, témoignages de proches de l’artiste, traçage des transactions, etc

   

<< analyse d’une oeuvre devant être de Fernand Léger, par le laboratoire Fine Arts Expert Institute installé dans le Port Franc de Genève (reportage)

> pour le moyen de gamme, vous pouvez être moins méticuleux (car cela prend du temps et de l’argent) : la garantie de la galerie et un certificat peuvent suffire ; aux enchères une pré-sélection experte est toujours faite en avant-vente et en cas de problème vous avez un recours pouvant aller jusqu’à l’annulation de la vente ; demandez la documentation fournie par l’étude

> pour le bas de gamme (une collection de multiples…), ne gâchez pas votre spontanéité, suivez simplement des règles simples et de bon sens… et nos conseils en bas de page

> pour les tableaux anciens, voici quelques trucs

 

   

 publi-information partenaire : le bon choix des Atamanes

> les Atamanes s’intéressent aux Petits Maîtres, ou Second Maîtres de la peinture ; une orientation très originale dans ce domaine -presque inexistant sur internet- voir leur site de vente
> particularité : celle qui choisi les oeuvres à vendre est une historienne de l’art au long et prestigieux parcours : peu de risque pour vous !


 

creusons un peu la question...

 
l’authenticité, une notion relative

un original est identifié par la signature et la provenance, mais… :

1/ les textes légaux ne sont pas très clairs pour établir sans contestation l’authenticité d’une oeuvre, le droit n’en donne qu’une définition générale complété par le décret du 3 mars 1981 qui définit les appellations du genre "oeuvre de, signé par, attribué à, atelier d’époque, style de…" et par des décisions de la Cour de Cassation qui font jurisprudence ; c’est donc une affaire de juristes spécialisés en art et design...

  > ainsi ne sont pas fausses, les oeuvres produites par des peintres qui se déclarent (ou que l’expert déclare) faire partie d’un genre ou d’un mouvement ou d’un style ; ils s’inscrivent dans une mouvance ce qui, forcément, tant à l’uniformité visuelle des oeuvres ; comme par exemple les peintres inspirés par l’Ecole de Barbizon   (Daniel Buren, artiste) :
"si le public pense que ceci n’est pas une oeuvre de moi, alors je peux même être d’accord"
mais méfiez-vous : Buren veille à ses droits d’auteur !

 
2/ les formulations du type "à la manière de ", "attribué à" etc peuvent être ambiguës pour l’amateur à qui on ne demande pas d’être juriste, pourtant dans ces cas l’oeuvre n’est pas fausse, simplement l’expert reconnaît ainsi son doute tout en cernant la provenance

3/ il n’y a pas d’experts officiels, ils sont seulement "reconnus" ; de plus ils sont spécialisés ; alors l’amateur ne sait pas forcément à qui s’adresser

> en 2016 le
Louvre présentait ensemble
"la" Joconde de Léonard de
Vinci et une copie ; celle-ci est une
version assez rustique peinte par l’un
des élèves du maître ; ainsi expertisée,
elle n’est pas reconnue comme un faux

 
à gauche la vraie, à droite évidemment la copie ... (clic=zoom)

 
Sachez que les maisons de vente sollicitent des rabatteurs pour leur trouver des objets à vendre ; autant dire que la provenance ou l’histoire d’un objet peuvent être authentifiées, disons, un peu rapidement ; il y a risque d’annulation si le lot est contesté même après la vente, mais il ne faut pas attendre pour contester

 

il y a un doute ?

la meilleure précaution est de s’adresser à des intermédiaires dignes de confiance :

 le Syndicat des Maisons de Ventes Volontaires (SVV) édite une norme de reconnaissance internationale pour la qualité de vérification des oeuvres et leur traçabilité ; les maisons de vente adhérent à ce label exigeant

 certaines grandes foire pratiquent un vetting pour tout acquéreur d’une oeuvre de prix :

 

qu’est-ce que le vetting : ("vérification")

.
ce sont les procédures demandées par des certains comités d’expertises pour garantir l’authenticité des objets présentés : 170 experts internationaux, conservateurs, historiens d’art, universitaires, restaurateurs vérifient les oeuvres présentées par les vendeurs, scrutent les informations et les catalogues
.

 

 consultez les assureurs, confrontés régulièrement au problème, ils délivrent des conseils bienvenus

 

Norman Rockwell the collector

 

 adressez-vous à l’artiste ou ses ayant-droits qui peuvent authentifier les oeuvres

 ou aux fondations qui veillent, comme la Fondation Picasso ou la Fondation Giacometti qui, en traquant les contrefaçons, en recensent chaque année plusieurs milliers sur des sites de vente...

 

< exemple : dans cette parodie, Norman Rockwell a-t-il peint un "vrai" Pollock ? la réponse est ici  !

 
Norman Rockwell, The Collector, 1961, 74X61
(courtoisie Norman Rockwell Museum) clic=zoom

 

des histoires croustillantes, pour le fun

 
art : où se danse la valse aux millions ?

 - dans le haut de gamme, les faux concernent des oeuvres qui circulent peu dans les ventes et donc sont peu documentées
> une manip connue est de proposer le faux aux enchères pour le "certifier", faire vrai, le cataloguer, mais on le retire juste avant l’adjudication pour éviter les contestations ultérieures puis on le revend en direct à un naïf ! c’est une sorte de blanchiment

 - il y a aussi des "redécouvertes" miraculeuses découvertes dans un placard... exception : ce vrai Van Gogh a été trouvé dans un grenier...

 - dans le moyen de gamme les faux sont surtout des lithographies ou des photos
> par exemple Avidadollars (alias Salvador Dali) a signé des centaines de feuilles blanches pour son éditeur, car il considérait les oeuvres éditées comme moyen de large diffusion de son travail ; idem pour certaines éditions de ses bronzes (ce qui est carrément contestable !) ;
retour de bâton : il est ainsi devenu son propre faussaire et la valeur de ses multiples est devennue basse à perpétuité, bravo l’artiste !

 

> quand donc les oiseaux feront-ils un procès à
Tadashi Kawamata pour plagier leurs habitats ?

 

Tadashi Kawamata, installation au Donjon de Vez (courtoisie) / clic=zoom

 
 - tous les médiums, tous les genres sont atteints, même le street art ce qui n’étonne pas car il a été à la mode ; par exemple le graffeur JonOne a en 2014 attaqué le marchand Warren Levy pour avoir commandité des faux tableaux !

> même les musées se sont fait refilés des toiles douteuses, surtout à une époque où les moyens d’investigation étaient plus réduits ; désormais ils sont devenus extrêmement méfiants !

 

design : la tentation du diable

le design est à la mode, les prix s’envolent (dans le haut de gamme, des pièces multiples rejoignent ceux des oeuvres d’art uniques)… donc, tentations :

 - la première étant de vendre des rééditions à prix exagérés… c’est très courant : des meubles de designer modernes célèbres (Perriand, Jeanneret...) et produits en petites séries à leur époque, sont allégrement réédités sans qu’ils soient toujours répertoriés comme rééditions légales

 - du mobilier d’époque produit industriellement (Prouvé...), est rendu rare en le stockant longtemps puis les diffusant à petite dose…

 - le vintage grandes signatures est partout au point où l’on se demande d’où viennent les pièces ?

 - le filon des fauteuils inspirés du célèbrissime Lounge Chair de Charles Eames : ils ne sont ni faux ni contrefaits s’ils émanent d’éditeurs qui ont le droit de re-production par l’auteur ou ses ayant-droits, comme Vitra ; la question de l’authenticité est ici déplacée sur le plan du droit d’auteur, qui court (pour cet exemple) jusqu’en 2026 (soit la date de création 1956 + 70 ans)

Emile Gallé lampe

clic=zoom

< l’industriel Emile Gallé a produit vers 1900 des vases, lampes etc à différents niveaux : rares ou à grand tirage : il vous faut distinguer les pièces de prestiges parfois uniques et de qualité muséale, des productions en séries ; après son décès la fabrication a continué ; puis des rééditions ont été faites en Roumanie où un savoir-faire existe en verrerie : celles-ci se distinguent par une petite marque "tip" sur le verre, comme c’est le cas de cette pièce (de bonne "qualité série") et signée Gallé ; on est à la limite de la copie légale

les signatures de Gallé ont évolué,
rendant l’identification ardue >

clic=zoom

notez qu’à leur époque, les frères Auguste et Antonin Daum et Emile Gallé, verriers célèbres d’Art Nouveau à Nancy, se sont sans cesse accusés mutuellement de plagiat quant à leurs techniques de fabrication !

 

la sculpture ne vous laisse pas de marbre

dans ce domaine l’ambiguïté est cultivée, trois exemples :

> une sculpture de Camille Claudel en bronze sur socle onyx, se voit réeditée 100 ans plus tard entièrement en bronze par surmoulage ; paf : procès pour reproduction illicite ! et là, les avis des cours divergent : sur les "présumées intentions premières de l’artiste", sur l’originalité de l’oeuvre non faite à partir du modèle en plâtre mais d’un surmoulage…

> l’atelier Valsuani, éditeur de l’animalier François Pompon, fondait parait-il à tout va pour payer ses ouvriers : résultat ? quantité d’animaux de Pompon non numérotés, non autorisés… mais au moins ils sont de qualité et venaient du "bon" fondeur ; donc avec tampon du bon fondeur mais sans signature de l’artiste, s’ils sont vendus à prix abordable, ce peut être un achat valable pour ce qu’il est

> le musée Rodin exploite cette veine tout à fait légalement, grâce à une disposition signée par l’artiste ; ça aide beaucoup le budget du lieu !

 

le jeu du qui perd gagne

êtes-vous tenté de fabriquer quelques faux ? pas si facile ! produire des faux de haut niveau entraîne des coûts de production élevés : des historiens pour "tracer" la production de l’artiste, des recherches sur l’origine des matériaux, des alliages d’époque, des manières de les "vieillir", des teintes introuvables sans analyse pour arriver à une "patte" plus vraie que nature…

> l’Office central de lutte contre le trafic de
biens culturels (OCBC) a coincé en 2013
un faussaire voulant écouler sur internet
des fausses toiles de Modigliani, Munch,
Manet, Pissaro, Kandinsky, qui fut trahit
par ses prix suspects !

 

ainsi prolfèrent des antiquités patinées à l’acide ou au brou de noix, trous de ver inclus (cela se voit : les vers ne creusent pas en ligne droite), des photos vintage reproduites en petite série après la mort du photographe, des céramiques vieillies sous la cendre, des bronzes enterrés pour faire vieillir, des dessins affinés avec du thé, marc de café, chicorée…

   

 
voulez-vous collectionner des faux ?

ils ne sont pas diffiles à trouver :

> la palme revient à internet où les vraies-fausses bonnes affaires sont légion, d’autant que les sites de vente ne sont pas responsables de leurs contenus non-éditoriaux ; exemples au choix ci-dessous...

 

< en définitive, c’est l’artiste volontiers
humoriste Arnaud Labelle-Rojoux qui a
raison : collectionneurs, restez cooool !

 
> une gravure de Rembrandt "authentique" pour 900€
> une lithographie de Chagall, une autre de Picasso, avec signature et numéro de tirage rajoutés pour la transformer en édition limitée
> de petites sculptures de Calder en édition limitée… sur un thème qu’il n’a jamais abordé !
> des photographies contemporaines dites originales mais tirées en plusieurs formats pour contourner la limite légale, pourtant déjà légalement trop élevée (voir ici)…
> des imitations de vases dits de Gallé, une profusion de céramiques de faux Sèvres
> des Andy Warhol en pagaille à des prix exorbitants, de "provenance des Etats-Unis" : allez donc vérifier…

 

les conseils d’Almanart

 
acheter une oeuvre d’un artiste actuel, vivant, permet de vérifier à sa source même ; si l’artiste n’est pas célébrisime il est souvent joignable sur son site ou sur facebook ou linkedin ; mais attention : par contrat certains artistes n’ont pas le droit de vendre en direct ; si l’un accepte sur paiement en espèce et sans émettre de certificat, il vous sera un jour difficile de revendre l’oeuvre achetée et démunie de documentation...

pour un artiste dit contemporain (définition de ces termes), il est aisé de vérifier son travail, sa documentation, les matériaux utilisés, les interventions sur l’oeuvre par un restaurateur, l’originalité des teintes utilisées, la provenance… si l’artiste n’est plus vivant, contacter ses ayant-droits ; sinon faire comme ci-après

pour les artistes modernes où les certificats sont plus rares : achetez à une source fiable qui a étudié son sujet et peut vous renseigner sur une provenance vérifiable de l’oeuvre ; ici, la galerie est la voie la plus sûre, mais évitez celles qui sont marchandes de toutes sortes d’art, sollicitez celles qui sont spécialisées

soyez logique ! les statistiques des ventes, les cotes publiées, les catalogues vous renseignent sur la valeur moyenne des oeuvres et indiquent des fourchettes de prix ; si vous doutez du prix proposé, fouillez les catalogues et bases des données des cotes ; pour une somme faible et un peu de temps, vous pouvez lever votre doute (quelques conseils)

méfiez-vous des périodes troublées : les guerres, désordres dans des pays peu accessibles font la joie de faussaires qui prétendent avoir accès à des sources rares et confidentielles que personne ne peut contrôler ; mais il peut y avoir des expériences innovantes si vous avez un bon faisceau de connaissances qui vous rassurent

comme ce sont les tableaux anciens qui présentent la proportion la plus élevée de suspicion (mais pas forcément de "faux"), car ils ne sont pas toujours signés et bien des oeuvres ont été produites par des élèves d’un maître au sein de son école, alors le doute est facile à exprimer

 

 

plus d’infos :

> il existe plusieurs listes rouges d’oeuvres volées ou fausses, dont celle d’Interpol
> la prévention des vols de l’OCBC
> les faux en art


 

 

 

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un dessin surréaliste de Virmaux

 

 

cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain

une belle pièce abordable
proposée par Les Atamanes
 

 


 

week-end de réouverture du MAMC

à Saint-Etienne l’immense Musée d’Art Moderne réouvre !

gratuit : venez au week-end festif du 9 et 10 novembre
pour célébrer la réouverture

.programme du week-end


 

à vendre : petit tableau surréaliste

cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou

plus d’information

 


 

 un chat post-surréaliste

le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme

ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien

explication et vidéo ici


 

tableau en vente chez les Atamanes


 

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(Almanart est annonceur, pas place de marché)


 

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