la feminité contemporainela femme et la parité sont au centre des débats actuels, qu’en est-il dans l’art plastique ?> en 2012 (il y a dix ans !) l’accrochage de Elles@centrepompidou nous avait choqué par sa ségrégation militante, donc nous en n’avions pas parlé> nous avons préféré d’autres expositions (notamment La Femme d’à Côté aux Filles-du-Calvaire en 2014 ou Women House à la Monnaie en 2017) traîtant ce thème avec tact et intelligence : des "entre filles" destinés à tous.
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à force d’ériger l’égalité en dogme, on se demande si la féminité est un gros mot et peut encore exister ; heureusement des femmes nous rassurent : elles sont galeristes, commissaires et artistes ; que disent-elles sur elles-mêmes et sur leurs soeurs ?
La féminité est l’ensemble des caractères anatomiques et physiologiques propres à la femme, précise froidement le Larousse ; comment la représenter ?
> par exemple par cette main d’Anni Leppälä, douce, frêle, abandonnée délicatement sur le sable, dans une position permettant d’imaginer une scène : "difficile de tracer la ligne qui sépare le réel du fictionnel" remarque l’artiste [DP]
Anni Leppälä, Hand, 2013, photographie
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dans le thème de la féminité, la critique sociétale est au centre ; ainsi par exemple Karen Knorr en a fait une série entre 1979 et 1980, qui était précisément l’époque de la 2è vague féministe allemande :
Si le rôle traditionnel de la femme dans la société est remis en cause dans le féminisme historique, comment y échapper tant que la mère existera ? curieux tout de même, les expositions actuelles à caratère féministe n’en parlent presque pas...
> sauf la magnifique exposition Women House à la Monnaie de Paris en 2017 avec, notamment, cette fameuse Araignée de Louise Bourgeois dont certains exemplaires sont titrés Maman ;
Louise Bourgeois, Spider, 1994,
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Bien des religions occidentales sont misogynes ; on ne comprend pas que subsiste cette tolérance de la part de notre société civile ; peu d’artistes femmes réagissent sur cet point précis, sauf Sabine Pigalle
> ...qui dans cette oeuvre, Le Dernier Souper du Cardinal, dénonce le radicalisme misogyne d’une frange (une fange ?) conservatrice chrétienne américaine liée au cardinal Raymond Burke ; celui-ci a stigmatisé la place des femmes dans la société actuelle, expliquant que leurs nouveaux droits conduisent les hommes à grandir sans véritable identité et ainsi à tomber dans la pornographie, la drogue et la pédophilie ce qui les poussent à... devenir prêtres (on appréciera...) ! dans cette oeuvre la femme est montrée sacrifiée sur l’hôtel du dogmatisme, face à des juges que même un calviniste trouverait caricaturaux (extrait du DP de l’exposition en janvier 2018 à la Galerie RX) |
Sabine Pigalle, Le Dernier Souper du Cardinal (extrait),
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> les Atamanes découvrent un tableau de Lily Steiner de 1955 et aujourd’hui vous racontent l’histoire de cette femme artiste qui lutta contre les préjugés viennois Lilly Steiner, Composition baroque, 1938
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il est heureusement présent, mais souvent discret ; érotisme et féminité sont associés dans les mentalités, particulièrement dans les arts plastiques, mais l’on apprécie qu’il soit interprété d’une manière moins sexuelle que sensuelle :
> Claudia Huidobro était autrefois icône de la mode(notamment chez Jean Paul Gaultier), puis elle est devenue plasticienne ;
Claudia Huidobro, série Quoi de plus douce ?
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lorsque le militantisme pousse aux excès, il réussit surtout à provoquer l’effet inverse qu’escompté et essuye les sourires par son ridicule. Des artistes femmes ont eu une bien meilleure influence en usant de l’humour, ce langage universel :
> ainsi Meret Oppenheim ; peu de femmes ont adhéré au mouvement surréaliste des années 30, car à l’époque peu d’elles étaient admises comme étant à la pointe de l’innovation ; pourtant cette germano-suisse domiciliée à Paris, en faisait bien partie ! > cette oeuvre critique et humoristique de Meret Oppenheim, Ma Gouvernante, figure parmi les Objets Trouvés de l’exposition surréaliste au Centre Pompidou en fin 2013 Meret Oppenheim, Ma gouvernante, 1936
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Plus récemment, une pièce marquante de la Fab (ouverte en février 2020 par Agnès b) est ce bolide hyper macho qui s’est fait attraper par les filets de Madeleine Berkhemer, composés de bas et collants nylon roses, sexy à point !
> mais la messe était dite d’avance : voyez combien Madeleine Berkhemer est elle-même totalement irrésistible, dans l’objectif de Ronnie Hertz, photo présentée discrètement juste à côté de l’installation :
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Madeleine Berkhemer, Millys Maserati 2004 (court LaFab) clic=zoom |
Ronnie Hertz, Madeleine Berkhemer, 2001 (courtoisie LaFab) clic=zoom |
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> achat-ventes de particulier à particulier
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cette curieuse exposition virtuelle commentée parle des relations entre l’homme et les animaux
par exemple avec cette oeuvre fantastique de Hugo Weiss par Les Atamanes |
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... sur la Seine, consacré à la photo, celui-là (savez-vous quel autre se consacre au street-art ?) |
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peu connue mais abondante, avec de nombreux artistes de 1er rang au Musée Français de la Carte à Jouer |
la suissesse Thérèse-Agnès Franzoni a peint ce cerisier en fleurs en1890, époque du retour à la nature de particulier à particulier |
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