les cartels en art : quoi, comment

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à quoi sert le cartel d’une oeuvre d’art ?

 

le cartel est ce petit écriteau placé à côté d’un tableau, permettant l’identification de l’oeuvre d’art, sa notice ; le cartel vous donne les références de l’oeuvre : artiste, titre, date, dimensions, technique, provenance, conservation, numéro d’identification, etc

 

Le cartel moderne voit son rôle élargi : pour les oeuvres les plus importantes d’une exposition, les conservateurs et historiens se donnent la peine d’explications complémentaires facilitant la compréhension, décrivant le contexte de création de l’oeuvre, son histoire, des détails remarquables ; ainsi dans sa version actuelle le cartel contribue à la lecture de l’oeuvre en plus de l’identifier. Malheureusement tout ce travail est très souvent contrarié par les scénographes de l’exposition (voir ci-dessous)...

< ce cadre ancien comporte à l’origine un petit cartel restreint à son titre et auteur ; à gauche du tableau le cartel de l’exposition est bien plus complet (clic=zoom) ; il est posé à côté, bas mais encore à bonne hauteur pour tous les lecteurs, gris pour ne pas créer un reflet mais bien contrasté et en assez gros caractères ; la signalétique en cette exposition Halonen en 2025 au Petit Palais était parfaite, ce qui est devenu rare actuellement...   Pekka Halonen Homme goudronnant un bateau 2 huile, 1908, musée Tempere (courtoisie Petit Palais) ... clic=zoom

pour ce grand tableau méritant explications, un panneau réunit les références de l’oeuvre et un texte pour comprendre la raison de sa présence au sein d’une collection permanente remontant à un siècle > ce cartel particulier est placé assez bas mais orienté de manière à faciliter sa lecture ; il est posé en biais afin que celui qui le lit ne gêne pas celui qui contemple le tableau > autant d’attentions apportées aux visiteurs par les équipes du Petit Palais   Bilal Hamdad Reflets, huile, 2024, 245x200 (courtoisie PetitPalais) ... clic=zoom   Le cartel est un outil explicatif simple, à condition bien sûr qu’il soit lisible...

voir aussi : le titre d’une oeuvre

 

des cartels placés pour les bassets 

 

calamité : dans bien des musées le sport est de rendre illisibles les cartels...

bien dommage que les bassets ne soient admis dans les musées... car pour nous les humains, ces cartels placés à 50-60 cm du sol sont inutilisables : voyez ces gens presqu’à genoux, ces vieux cassés en deux, ceux-là qui éclairent avec leur mobile ou photographient les cartels pour les lire, et tous ces autres qui zapent l’explication et restent ignares... merci à ces gens qu’on paie pour un résultat piteux, dans une entreprise on les aurait fichus dehors. Et cela fait vingt ans que ça perdure...

un concours de stupidités :

le sabotage consiste à :
> placer l’écriteau à hauteur de chien
> l’imprimer en noir sur fond gris foncé (pourquoi pas noir sur noir, ça serait plus "arty" ?)
> ultime raffinement : le placer à l’ombre sans l’éclairer (pour éviter qu’on ne le trouve ?)

En 2025 cela est devenu la norme ! Ainsi en notre démocratie inversée, 95% des visiteurs sont em... par 5% d’handicapés, grâce à leur lobby ; s’ajoute à ce désastre la prétention d’un certain nombre de scénaristes qui se prennent pour des artistes et préfèrent l’ethétique de présentation à la fonction d’information (autre tare venant du monde du design). > croyez-vous qu’actuellement la situation se soit améliorée ? pas toujours : la preuve parmi bien d’autres expositions, une récente au Grand Palais : < voici un cartel à 50cm de haut en petits caractères noirs sur fond gris parfaitement illisible à condition encore de le trouver... ; voyez la taille de la regardeuse à droite, croyez-vous qu’elle va lire ce petit truc ? (clic=zoom) dommage car les commentaires y sont intéressants

pourtant les solutions sont évidentes :

> poser DEUX cartels, un pour les enfants, handicapés et bassets, un autre à hauteur normale pour les adultes normaux
> choisir de GROS cartels lisibles de loin et les écarter un peu des oeuvres pour ne pas gêner leur contemplation ; le Mac/Val avait tenté avec succès de les mettre tout en bas, en biais, en très gros caractères
> éviter de les poser dans des recoins sombres ou dans un passage
> mobiliser une personne extérieure non-profesionnelle et non partie-prenante pour valider la visibilité, la lisibilité et l’emplacement (puisque les commissaires sont incapables d’intervenir en faveur des visiteurs) ; cela s’appelle un audit, courant dans les entreprises
Quant aux grands panneaux d’introduction qui balisent l’entrée d’une salle, merci de la placer ailleurs que dans un passage obligé étroit de sorte que, passé trois lecteurs, c’est l’embouteillage...

Une solution pour vous, amateur : faites-vous passer pour un handicapé et exigez un fauteuil roulant !

> scoop : une exposition est montée pour un public nombreux, pas pour le petit comité des organisateurs et scénaristes...

vous êtes concernés ? protestez sur Facebook contre ces imbécilités, puisque cela dure depuis des années !

 

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