tapez un ou deux mots :

la peinture s’accroche dans l’art moderne

"c’est la fin de la peinture !"

des années a-t-on entendu : "en art, la peinture c’est du passé" ; mais à l’instar du faux crépuscule des livres, les tableaux sont toujours là, d’autant que peindre est aussi une pratique d’amateurs d’art ;

pourquoi la peinture est-elle toujours aussi vivante ? car bien des artistes considèrent que peindre un tableau est un espace de liberté, que la peinture leur permet de "rendre visible l’invisible" (Paul Klee). D’où depuis vingt ans un formidable retour de la peinture qui, décidément, ne décroche pas !
Le tableau est aussi le support privilégié des artistes des "pays en développement", par sa simplicité de moyen ;

voici l’anecdotique histoire de la fausse mort de la peinture contemporaine :

 

 

Ibrahim Meïté Sikely
Watch over this boy 2023
(courtoisie ENSBA) ... clic=zoom

la peinture illustrée par l’exposition des Felicità :

> heureusement il reste encore quelques peintres parmi les Félicités de la promotion 2025 des Beaux-Arts de Paris, dont les installations hors-sol ne se vendront jamais...
> Ibrahim Meïté Sikely, lui, reste à l’huile tout en osant un style très actuel qui parle aux jeunes amateurs d’art ; d’ailleurs il a déjà une galerie (Anne Barrault, qui l’a présenté à Art Basel) ; CQFD pourtant l’Ecole des Beaux-Arts ne parvient décidément pas à sortir du conceptuel qui plombe ses élèves hors du marché...
> cette huile entre réalité et fantastique montre un enfant protégé des turbulences du monde par une licorne bienveillante, bien que quelque peu famélique : Ibrahim aime les super-héros faussement effrayants mais bienfaiteurs, issus de sa jeune culture populaire ; une poésie très contemporaine
> voir ici un autre travail artistique d’un des Félicités 25
> jusqu’au 1er février 2026 au Palais des Beaux-Arts

 Ibrahim Meïté Sikely artiste>

> accueil d’Almanart

> sommaire genres

focus : peinture moderne et contemporaine ; tableaux modernes et contemporains ; peintres, peindre tableaux ; toiless

 

La peinture a résisté à trois chocs majeurs, qui auraient pu la faire disparaître ! les connaissez-vous ?

 

la peinture est morte : vive la photo !

la première mort annoncée de la peinture résulte de l’avènement de la photographie, au milieu du 19è siècle, vraie bombe dans le milieu artistique. Moins par remise en question du médium que de la manière : pouvait-on encore peindre "pour ressembler au sujet", peindre le réel tel que l’oeil descriptif et objectif (c’est bien le terme) le voyait ?

Jules Ernest Renoux

 

La réponse, négative, a engendré l’impressionnisme dont l’objet est traduire les sensations optiques issues d’un travail direct sur le "motif", à l’opposé du travail en atelier, notamment en plein air grâce à l’invention du chevalet portable et du tube de couleur.

 

 

cet atelier nomade de fin de siècle est celui
du peintre Jules Ernest Renoux, exposé
dans les collections du Petit Palais à Paris

Puis ces deux techniques de peintures (photo et pinceau), suspectées concurrentes, se sont séparées et ont pris chacune leur indépendance ; à l’époque du 19è siècle les métiers d’artiste et de photographe étaient distincts et les lieux d’exposition toujours séparés ; ceci resta tout le 20è siècle, et même un peu aujourd’hui (exemple : la photo au Jeu de Paume et la peinture au MAMVP ; Pompidou vient seulement en 2015 d’ouvrir un département photo).

  Les artistes plasticiens, eux, passent depuis longtemps d’un médium à l’autre (voir "la photo artistique") et mixent les techiques comme par exemple peindre une photo ; en fait, la peinture n’est jamais morte, c’est la photo qui a évolué   Renato Mambor, peintre :
"peindre n’est pas une façon de faire mais une façon d’être"

 

 

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l’utopisme soixante-huitard...

68’ a créé le deuxième choc : l’acte de peindre ne se portait plus forcément sur un tableau entoilé, encore moins encadré !
Dans les années 60 l’art plastique fut soumis à toutes les expérimentations : performances, installations, greffes d’objets, art optique… la tradition picturale elle-même était contestée par Support-Surface, la peinture gestuelle avec l’Action Painting (Pollock et Mathieu), l’art conceptuel et minimaliste, etc, où le "tableau" n’existait plus.

Pire : l’enseignement des Beaux-Arts de Paris avait à cette époque négligé le dessin et la peinture sur toile, pourissant une génération d’artistes en herbe… et comme certains y sont devenus professeurs, la maladie n’est pas encore complétement résorbée ; peut-être est-ce une raison de la prépondérance de l’art conceptuel à Paris, encore au 21è siècle...

troisième choc : Venise 1964 !
dans ses tableaux de style Combine Paintings, Robert Rauschenberg intègre images et objets du monde réel dans la peinture, abolissant ainsi deux frontières : celle entre peinture et sculpture, celle entre abstraction et figuration. Rauschenberg disait : "un tableau ressemble davantage au monde réel s’il est réalisé avec des éléments du monde réel".
Ce sont ces travaux qui ont été récompensés à la Biennale de Venise en 1964, reléguant au placard et pour un demi-siècle la peinture française traditionnelle qui aura régné jusqu’alors...

 

Robert Rauschenberg, Satellite, 1955
(courtoisie Whitney Museum New York) ... clic=zoom
  Robert Rauschenberg Satellite

Mais dans cette entreprise de démolition systématique de la peinture, on avait un peu vite oublié l’autre acteur principal de l’art : le col-lec-tion-neur !
A qui il faut des oeuvres montrables chez lui, c’est-à-dire transportables, accrochables, de dimensions raisonnables et sans maintenance technique… Mais à l’époque, ce n’étaient que des propos d’affreux bourgeois, les artistes n’avaient pas besoin d’argent pour vivre, leurs idées suffisaient, on était encore dans les 30 Glorieuses ! Toutefois et il en a résulté une créativité artistique jamais plus renouvelée jusqu’à actuellement

 


 publi-information partenaire : le bon choix des Atamanes

   

> les Atamanes s’intéressent aux Petits Maîtres, ou Second Maîtres de la peinture ; une orientation très originale dans ce domaine -presque inexistant sur internet
> leur site de vente propose aussi des expositions virtuelles commentées

 

par exemple, vous pouvez vous offrir pour 2300€ ce monotype
de Dick Higgins, un des fondateurs du mouvement Fluxus !

 

la tendance montante actuelle :

 
un retour s’est opéré en deux temps, progressivement, vers une tradition révisée :

  Cédric Teisseire Alias

> d’une part dès les 80’s le tableau rectangulaire peint est redevenu en tête des ventes non institutionnelles, même si le support du tableau n’est pas une toile : par exemple Cédric Teisseire utilise beaucoup la toile cirée
> d’autre part dès les 90’s la figuration est revenue en première loge de la peinture ; celle-ci reste prépondérante sur le marché du 21è siècle

Car pour l’artiste, faire un tableau est techniquement simple (surtout depuis la peinture acrylique) et bon marché (face au numérique) ; il demande peu de moyen pour laisser s’exprimer librement son imagination ; chacun peut y développer son propre style.

Cédric Teisseire, Alias, 1997, acrylique épais sur toile cirée
(courtoisie l’artiste) clic=zoom

 

En renaissant, la peinture est devenue libre et à pris des aspects multiples :

  Thomas Agrinier

> la gestuelle nécessite des tableaux de grandes dimensions ; par exemple Thomas Agrinier aime les dimensions permettant des gestes correspondant à l’envergure du bras
> le graffitisme apporte la bombe, souvent utilisée de manière combinée avec le pinceau et la projection de peinture
> le mixage des techniques est fréquent (sérigraphies peintes, mélange dessin-numérique-photo-peinture)
> les supports se diversifient, de la toile tendue à n’importe quoi de rigide ou même souple...

Thomas Agrinier, The joke, 2015, huile , 200x250
(courtoisie l’artiste) clic=zoom

 

 voyez aussi :



 

 

 

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les "émergents" sont aux Beaux-Arts :

 

 les vingt-quatre artistes diplômés 2025 avec Félicitations exposent

au Palais des Beaux-Arts
13 quai Malaquais
> 1er février

 


 

BD : une vente record chez Maghen

 

 

pourquoi cette pièce remarquable à tous points de vue a-t-elle eu un grand succès ?

(résultat d’une vente fin novembre)

 


 

« Voyez-vous ça ! » : ils se fiancent :

pendant les 5 ans de sa fermeture, Pompidou s’associe au MAC/VAL
le grand musée d’art contemporain au sud du Grand Paris (notre reportage)

1ère exposition : Arnaud Labelle-Rojoux

 


 

retour sur l’abstraction post-war à NYC

la galerie Nagas à New-York remet en avant le mouvement historique américain Expressionnisme Astrait (Abstract expressionism) 
avec l’artiste Amaranth Ehrenhalt

un retour attendu sur le marché, qui reviendra aussi en France


 

un ébénistier d’art Grand Prix des Accessoires

Amaury Darras est primé lauréat au célèbre Festival International de Mode et d’Accessoires de Hyères

du jamais vu ! ses parures sculptées en bois nommées Sculptures Portables sont des "fragments d’arbres plus vieux que moi qui portent en eux une mémoire que je cherche à révéler"

clic = zoom >>

jusqu’au 11 janvier à la
Villa Noailles à Hyères

 xxxx

 


 

décryptage : une Nature Morte montre la vie

 

loin des bling-blings des oeuvres trop souvent vues lors de la quinzaine Art Basel Paris,
cette nature morte n’est pas banale...
bien caché dans ce tableau d’apparence peu significative, un message symbolique sur l’instant figé vous laisse entrevoir ce qui va -ou peut- devenir ;
la peinture de Alex Berdal (1945–2010) est interprétée par Les Atamanes, historiennes de l’art, en cette exposition virtuelle


 

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(Almanart est annonceur, pas place de marché)


 

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