l’esprit surréaliste persiste :pour montrer que le surréalisme vit toujours, cette page s’appuie sur les expositions du Centre Pompidou et du Centre Wallonie qui, l’hiver 2013-14, lui ont donné un nouvel éclairage : l’une sur des artistes actuels inspirés par les fondateurs surréalistes, l’autre sur le rôle de la Belgique, pays d’humour que la part déjantée du surréalisme a séduit ; ainsi que sur des expositions de la Galerie Les Yeux Fertiles (une des seules à Paris spécialisée dans le surréalisme)Dans cette page :
> à voir au Musée de Montmartre
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le surréalisme illustré par une exposition :> surfant sur la mode du militantisme, voici le surréalisme conjugué exclusivement au féminin ! heureusement artistes et oeuvres sont de qualité (car mécaniquement, toute discrimination restreint)
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cette page n’est pas l’histoire du surréalisme, il y en a plusieurs sur le web notamment ici ; notre approche est : le surréalisme persiste-t-il encore ? Y répondre nécessite un court rappel de l’esprit du mouvement surréaliste, par ces extraits clés du Manifeste d’André Breton :
> "je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité"
> "le surréalisme repose sur la croyance à une réalité supérieure de certaines formes d’associations, à la toute puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée".
En faisant appel au subconscient, le surréalisme convoque cauchemar, insolite, délire, paradoxe, fantastique... il stimule le réflexe avec les expériences d’écritures automatiques, littéraires ou plastiques, le tout influencé par le psychanalyste Sigmund Freud.
Le surréalisme est donc plus qu’un mouvement daté dans l’histoire : c’est un état d’esprit. Il n’y a donc aucune raison qu’il disparaisse ! > le couple Marcel Marien et Jane Graverol sont de
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Sa présence se perpétue depuis qu’il a été identifié par les précurseurs, sur la scène internationale :
> les pères du surréalisme sont parisiens : Marcel Duchamp comme précurseur en 1914 avec son porte-bouteilles, puis André Breton qui l’officialise en 1924 par son Manifeste ; puis l’esprit surréaliste initial rayonne dans toute l’Europe, notamment à Paris, Bruxelles et à Prague
: zoom didactique sur le Nu descendant l’escalier de Marcel Duchamp
> ensuite malgré les querelles et séparations, beaucoup de Grands Maîtres ne changèrent pas de genre, comme Magritte et Dali jusqu’à leurs décès respectifs en 1967 et en 1989
> puis l’Est de l’Europe libérée pris la relève, avec le groupe politique Alternative Orange en Pologne (dès 1981), où des artistes contemporains comme le Tchèque Jan Svankmajer :
> ce collage est tiré de son extraordinaire film animé
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pour montrer l’internationalisation du mouvement surréaliste, l’implication de la Belgique et la complexité des relations entre les écrivains et plasticiens de tous pays d’Europe par le jeu de leurs rencontres, le Centre de Wallonie-Bruxelles a affiché dans son exposition cette très intéressante fresque relationnelle
les liens entre surréalistes, fresque
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le surréalisme survit à ses créateursle surréalisme "officiel" est désormais un genre à frontière variable qu’on apprécie par son côté décalé, quitte à appeler "surréaliste" tout ce qui a une apparence étrange, digne d’un cabinet de curiosités : "surréaliste" est devenu une expression familière
> à l’entrée de l’exposition, Wand Du rend hommage
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s’extrayant du triangle des Bermudes Duchamp-Breton-Masson par une approche novatrice, l’exposition du Centre Pompidou portait son regard sur les trois fétiches du surréalisme : les "objets trouvés" (ready made), les mannequins (témoins d’anonymat) et les objets d’érotisme et de magie ; une utilisation révélée commune aux artistes de ce genre en toutes époques
Giorgio de Chirico fut un des premiers à placer un mannequin dans son tableau métaphysique Le Prophète, 1915, qui sera suivi de bien d’autres ; car le mannequin anonyme permet d’imaginer l’étrange, le merveilleux, dans le contexte des travaux de Sigmund Freud.
> la version contemporaine du mannequin s’est transformée, en absence de la tête (Mona Hatoum, Hair necklace, 1995) ou plus fréquemment en masques (Théo Mercier, La compagnie du bon goût, 2012-2013, Mugs en céramique).
vue générale avec un extrait du film de Luis Berlanga, Grandeur nature
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Les poupées sont aussi ces "objets du désir" que le film de Bunuel a si bien évoquées en 1977 ; un peu avant Luis García Berlanga a placé (image ci-dessus) Michel Piccoli en une situation bien ambiguë en compagnie d’une poupée érotique, dans Grandeur nature, 1973, dont un extrait est projeté en arrière plan d’une des poupées désarticulée de Hans Bellmer
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> Philippe Mayaux, lui, a décomposé sa bien-aimée en petit morceaux exhibés dans une vitrine symbolique ; sympa... > dans le labyrinthe fantomatique de l’exposition, il y avait un jeu : cherchez la femme ! c’était cette poupée gonflable, mais très convenablement habillée ; dans l’obscurité vous ne vous rendiez pas compte du subterfuge
Dream Doll Creation : Cléa,
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les objets "trouvés" :depuis l’inévitable Porte-bouteilles qu’en 1914 Duchamp fit passer du BHV au musée, quantités d’objets banals ont été "ready-madés" ou "surréalisés"… > ce qui n’est pas si facile à faire avec talent un des plus habiles, pour rester dans le désir, fut Ma gouvernante que fit Meret Oppenheim en 1936 Meret Oppenheim, Ma gouvernante, 1936
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> dans ce tableau Ed Ruscha, qui souvent revendique l’absence de style par l’utilisation d’objets banals, pose ici une formulation peu compréhensible puisqu’elle signifie "je ne peux pas ne pas le faire"... de plus peinte sur un set de table ; on est comme chez Magritte, dans l’énigme.
Ed Ruscha, I can’t not do that,
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> achat-ventes de particulier à particulier
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> l’exposition au Centre Pompidou (octobre 2013 - avril 2014), centrée sur l’objet et l’érotisme > l’exposition au Centre Wallonie (février - avril 2014), montrant les collections de La Louvière |
cette curieuse exposition virtuelle commentée parle des relations entre l’homme et les animaux
par exemple avec cette oeuvre fantastique de Hugo Weiss par Les Atamanes |
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... sur la Seine, consacré à la photo, celui-là (savez-vous quel autre se consacre au street-art ?) |
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peu connue mais abondante, avec de nombreux artistes de 1er rang au Musée Français de la Carte à Jouer |
la suissesse Thérèse-Agnès Franzoni a peint ce cerisier en fleurs en1890, époque du retour à la nature de particulier à particulier |
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