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Walker Evans : le vernaculaire, un sujet photographique

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

 
Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ou sont en "fair use" ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !
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toutes image de Walker Evans, courtoisie Centre Pompidou et Metropolitan Museum ; ©Walker Evans Archive,

 

 

Walker Evans : le vernaculaire, un sujet photographique,
au Centre Pompidou jusqu’au 14 août 20177

 
qui aurait pu penser qu’être envoyé témoigner de la misère aux USA après la crise de 1929, conduirait un jeune photographe à créer un style photographique qui perdure ? la photographie vernaculaire* de Walker Evans, révélée par cette rétrospective au Centre Pompidou, est trois fois intéressante : sur l’esthétisme d’un photographe doué (c’est insuffisant pour une telle réputation), sur sa démarche vernaculaire (cela aurait pu le cantonner dans le documentaire) et sur le fait que rétrospectivement, il se pose en précurseur de la photographie objective allemande personnalisée par Bernd et Hilla et son "style documentaire"

 
* vernaculaire : du latin vernaculus (indigène) désigne ce qui est confectionné en interne, dans une communauté, par opposition à ce qui est échangé ; la langue vernaculaire est parlée seulement à l’intérieur de la communauté ; "aux États-Unis, le vernaculaire définit des formes d’expressions populaires ou communes employées par des gens ordinaires à des fins utilitaires ; c’est tout ce qui se créé en dehors de l’art et des circuits de production principaux et finit par former une culture spécifiquement américaine" [DP]

 

 

 

"la photographie est une réaction instinctive à un objet plastique"

 
...
cette citation de Walker Evans (1903-1975) semble paradoxale, tant sa démarche est organisée et méthodique, mais elle vient d’un homme avide de témoigner de son environnement ; son oeuvre est la recherche passionnée des caractéristiques fondamentales de la culture vernaculaire des Etats-Unis dans les années 30 et 40, dont les sujets vont de la typographie d’une publicité, à la devanture d’un petit commerce.

 

License Photo Studio, New York, 1934
  photographie de Walker Evans

 

Il photographie des séries de manière frontale et strictement identique, comme les maisons ou les rues ; si celles-ci sont vides de toute présence humaine, il s’intéresse pourtant aux personnes et leurs métiers ; bref, Evans se passionne pour tous les détails du quotidien, "cette culture invisible et non répertoriée qui, à ses yeux, révèle une forme d’américanité" [DP]

 

> cette série des travailleurs est obtenue en guettant
les passants au hasard, en se tenant en posture fixe
au coin d’une rue de New York

  photographie de Walker Evans
Labor Anonymus, dans Fortune, 1946

 

 

> remarquez que collecter n’est pas loin de collectionner : dès l’enfance Walker Evans collectionne notamment les cartes postales, les plaques publicitaires (qu’il vole après les avoir photographiées in-situ)… "comme si la photographie était une manière de prolonger la collection, ou l’inverse" [DP]

 

 

Par son approche systématique, son style pur et dépourvu de romantisme, quasiment entomologique, le vernaculaire pratiqué par Walker Evans "ne constitue pas seulement un sujet, c’est aussi une méthode ; le paradoxe est qu’il adopte les formes et les procédures de la photographie documentaire tout en revendiquant une démarche créative" [DP] ; il se situe donc à mi-chemin de la photographie documentaire et de l’artistique

> par exemple dans sa série sur les villes, Walker Evans témoigne comme un photographe d’architecture ou de cartes postales ; "sa position est l’exact opposé de la posture de l’artiste photographe revendiquée à l’époque par Alfred Stieglitz" [DP]

sans titre, 1936
  photographie de Walker Evans

 

Parcourant le centre et l’ouest des USA, Walker Evans est devenu le témoin de la misère issue de la grande dépression :

  photographie de Walker Evans
 Alabama Tenant Farmer Floyd Bourroughs, 1936

> ses célèbres portraits des Burroughs, une famille de fermiers de l’Alabama, sont parus dans American Photographs et on été exposés au MOMA dès 1938 ; ils ont bouleversé le monde par cette représentation du courage et du travail qu’ils ont exprimés

 

 

 

 

 

épreuves gélatino-argentiques,
23x18, collections particulières
  photographie de Walker Evans
Allie Mae Burroughs, Wife of a Cotton Sharecropper, Hale Country, Alabama, 1936

 

Surprise, le photographe est aussi peintre : l’exposition montre quelques rares gouaches réalisées plus tardivement, exposées en regard des photos d’une même série ; il y exprime ce triste vide que l’on retrouve dans ses photos ;

  photographie de Walker Evans
 Small-Town, Cuba, 1933

la façon dont il représente les sujets est identique et reflète bien sa perception artistique des sujets ;

mais la couleur n’est pas une inconnue pour lui : à la fin des années 40 il a aussi photographié en couleurs.

photographie de Walker Evans
Street-Scene, 1950, gouache

 

 

 

plus d’infos :

> l’exposition au Centre Pompidou
> une analyse détaillée de son oeuvre
> la photo vernaculaire et la photo artistique, quelle différence ?

 

 



 

 

 

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