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encadrer une oeuvre : pourquoi, comment ?

encadrer, usage ou nécessité ?

constat pour les oeuvres d’art murales :
> les pastels et aquarelles sont encadrés sous verre
> les huiles anciennes sont encadrées, lourdement
> les tableaux modernes le sont, mais parfois non
> les tableaux contemporains rarement
> mais toutes les oeuvres fragiles sont protégées des dégradations.
Il y donc des règles mais surtout des habitudes : alors que faire pour une oeuvre contemporaine accrochable qui ne serait ni fragile, ni soumise aux conventions ?
Dans cette page :
  • 1° dois-je encadrer mon tableau ?
     - encadrement classique
     - caisse américaine
  • 2° puis-je découper pour entrer dans le cadre ?
  • 3° dois-je y mettre un verre ?
  • quels choix artistiques ?
  • qu’est-ce qu’un "cadre Montparnasse" ?
  • et pour les photos ?
  •  

     

     

    > jusqu’au 1er juillet 2024
    au Centre Pompidou

     

     

    Constantin Brancusi
    Le Nouveau Né2 1927 acier et chêne
    (courtoisie C. Pompidou) ... clic = zoom

    l’encadrement vu par une exposition :

    > quel est l’équivalent d’un encadrement pour une sculpture ? le socle !
    > une sculpture peut être valorisée par son support : sur un meuble, à terre si elle est grande, etc, afin de la mettre au niveau du regard, pour l’isoler visuellement, pour la protéger parfois ; mais certains artistes préfèrent eux-mêmes déterminer la base où elle est posée : le socle
    > Constantin Brancusi va encore plus loin : le socle fait partie intégrante de l’oeuvre, il lui est indissociable, d’autant que l’artiste a longuement étudié l’ensemble, essayé plusieurs versions et sculpté lui-même ses socles qu’il empile parfois, "refusant toute hiérarchie entre le haut et le bas, entre le banal et le noble" [DP]
    > la rétrospective Constantin Brancusi au Centre Pompidou respecte ce principe pour toutes les pièces exposées, d’autant que son atelier est considéré par l’artiste comme étant lui-même une oeuvre d’art et l’a légué à l’Etat, qui a respecté ce don et l’a reconstitué à côté du Centre
    > ainsi ce Nouveau Né - en forme d’oeuf ouvrant grand la bouche affamée- est-il déclaré en acier inox et chêne teinté ; la symbiose entre la partie acier et celle en bois est d’autant plus évidente que le socle représente le triomphant phallus co-créateur, que vous pouvez rapprocher de la fameuse Princesse X décrite ici

     Constantin Brancusi artiste
    > toutes les fiches pratiques

    > glossaire

    focus : encadrement encadrer tableau, mettre un cadre, protéger oeuvre d’art, accrocher tableau, encadrer oeuvre d’art

     

    encadrer un tableau ou non ?

     
      Le cadre a deux fonctions :
    > protéger l’oeuvre de son environnement
    > la valoriser visuellement :
    - faire une transition avec le mur ou le décor,
    - lui donner une "profondeur", une épaisseur.

    "le cadre, c’est la récompense
    du peintre" (Ingres)
    [selon Amaury-Duval dans "l’Atelier d’Ingres"]

     

    Mais l’exercice est limité : si les oeuvres classiques invitent aux enluminures chargées, les contemporaines au contraire demandent simplicité, voire ne tolèrent aucun apport ; pire : le cadre peut étouffer l’oeuvre au lieu de la valoriser ; alors si un support de présentation est nécessaire, il doit devenir invisible. D’autres fois le cadre fait partie intégrante de l’oeuvre, décidé voire créé par l’artiste.

    Encadrer coûte ; par exemple une aquarelle de 46 x 61 s’encadre, en bricolant avec des matériaux standards préfabriqués, pour 40 à 80€ ; la faire réaliser par un bon artisan revient entre 100 et 200€ ; et 50% de plus s’il faut réaliser l’encadrement sur mesure (dimensions standards : voir les formats).
    Evidemment les qualités diffèrent entre le préfabriqué en supermarché et celui de l’artisan ; ainsi, votre choix tient aussi compte de la valeur de l’oeuvre.

     

     > achat-ventes de particulier à particulier

     

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    > vous êtes vendeur ? vous êtes acheteur ou curieux ?

     

    l’encadrement classique :

    il convient bien aux oeuvres anciennes et modernes, avec un choix esthétique infini ; il peut conduire aux pires excès décoratifs comme être réduit à une simplicité de bon aloi ; vous trouvez des éléments standards dans les grands magasins, supermarchés d’art et en ligne, et des encadreurs compétents pour le sur-mesure et capables d’une vraie collaboration avec le collectionneur.

    Voici ses composants :

    > le fond rigidifie le support d’accrochage
    > le cadre sert de transition visuelle
    > des baguettes peuvent moduler le cadre
    > le cache est une feuille délimitant l’oeuvre
    > le passe-partout ("marie-louise", "biseau")
    est un cache en biseau donnant du relief
    > lui ou le cache évitent le contact du verre
    > les feuillures du cadre positionnent ces éléments

    Certains éléments peuvent se combiner.

    clic=zoom
     

    Utilisez pour tous ces composants des papiers non acides (à "PH neutre") qui n’attaquent pas les couleurs ; si vous voulez immobiliser une oeuvre papier sur un fond, utilisez des bandes double faces à faible PH.

    Surtout : n’employez pas n’importe quoi, fournissez-vous chez des spécialistes. Et si vous n’êtes pas sûr de devoir encadrer, pourquoi ne pas demander l’avis de l’artiste ?


     information partenaire : les Atamanes, poètesses de l’encadrement

       

    "cadre en bois sculpté et doré à décor de raie de coeur et rangées d’oves" : c’est beau, mais savez-vous ce que cela signifie ?
    les Atamanes vous l’expliquent ici !

    huile de Georgette Naudin :
    Sieste sur un-Sampan, 1941

     

    la caisse américaine :

    ajoute des joues épaisses au cadre, donnant du relief à l’ensemble :

    ce type de cadre convient parfaitement aux oeuvres contemporaines, notamment de grande dimension, qui ont besoin de simplicité mais aussi d’être valorisées et protégées des chocs :
    > le retour formé par les joues constitue une protection
    > l’ensemble est très rigide, facile à accrocher.

    Par contre la caisse américaine est pas facile à monter soi-même :
    > la clé esthétique est l’espace formé entre les bords de l’oeuvre et les joues du cadre, sa dimension doit être très bien choisie ; ainsi que sa profondeur
    > si les joues sont assez larges, l’oeuvre peut être rehaussée (mise en avant) sur le fond
    > un verre peut parfois être ajouté devant, l’ensemble formant un caisson

     

    clic=zoom
     

    Piège : la caisse américaine est livrée sans fond, c’est juste un pourtour avec un retour, un petit bord de quelques cm. pour y fixer l’oeuvre ! Souvent cela ne suffit pas, le bord étant trop fin ou l’accrochage ne convenant pas, notamment si vous souhaitez rehausser une oeuvre (photo, estampe) qui manque d’épaisseur. Alors à vous de compléter la caisse par un fond et vous arranger pour y fixer l’oeuvre ; généralement les fournisseurs proposent un fond séparément.

    L’encadreur qui travaille sur mesure, bien sûr sait gérer ces questions et vous propose différents type de joues et les fonds qui conviennent.

     

    comment choisir sur le plan artistique ?

    un cadre, c’est la parure d’un tableau, il est fait pour embellir et mettre en valeur l’œuvre qu’il entoure, pour susciter l’admiration et l’accorder avec son environnement (et même est signe de la valeur que vous accordez à l’œuvre) ; il est écrin pour oeuvre d’art ; voilà d’excellentes raisons pour que vous choisissiez un encadrement pour votre tableau sur des critères esthétiques ;

    > notre partenaire Les Atamanes vous guident dans ce choix artistique

     

    qu’est-ce qu’un "cadre Montparnasse" ?

    lorsque vous fréquentez les salles des ventes, vous voyez parfois dans la description d’un tableau en vente : "vendu avec son cadre Montparnasse d’origine" ; ainsi la valeur globale de l’œuvre semble influencée par la présence de ce cadre spécifique ;

    > notre partenaire Les Atamanes vous expliquent cette curiosité, animée par un esprit artistique en accord avec l’époque Montparnasse !

     

    quelques trucs pratiques :

    > suspendu, le tableau penche un peu en avant ; c’est justifié s’il est haut placé, mais à hauteur des yeux cela déplait ; que faire ?
    placez en bas du dos à chaque côté une pile de rondelles de feutres autocollantes pour compenser l’inclinaison ; avantages : l’oeuvre est décollée du mur, donc mieux protégée du froid et humidité par le filet d’air dans son dos, cela retient moins la poussière et l’emplacement du cadre est moins marqué sur le mur

    > "ça ne rentre pas dans le cadre" à quelques millimètres, alors que faire ?

    > suspensions : évitez les ficelles qui vont forcément finir par pourrir... tenons et câble : prévoyez solide !

    > voir les formats standards des supports

    > pour les photos : les support photographiques

     

    artiste : travaillez proprement !

    celui qui dépense beaucoup pour votre oeuvre, aimerait qu’elle soit sur un support correct !
    Svp, un peu de respect... merci de ne pas :

    > tableau : laisser la vue brute sur ses bords avec clous, toile nue, bavures ; peignez ces bords ou mettez une bande collante, sinon encadrez-le
    > dessins : utilisez un papier correct, il y en a des dizaines pour tous les usages
    > photos : préférez le montage sur alu plutôt que sur dibond (joli terme pour "carton"...)
    .

     

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    du 25 au 28 avril
    au Carreau du Temple

     


     

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    Les Atamanes sont fières de vous proposer cette grande sérigraphie de Jean Arp, plutôt rare
    elle a été sélectionnée comme la plus représentative de son processus créatif, par son ami Max Bill

    à l’occasion de la réouverture de la Fondation Taeuber-Arp


     

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