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salon de Montrouge : l’art au futur

Le Salon de Montrouge découvre et soutient de jeunes plasticiens de toutes origines, sous condition qu’ils aient un lien fort avec la France (explications ici).
"Ce Salon permet aux amateurs de découvrir des talents peu connus et de tisser des liens avec eux ; les professionnels y trouvent un vivier d’artistes qu’ils peuvent intégrer dans leurs programmes" [Stéphane Corréard, commissaire artistique jusqu’en 2015]
"La Ville de Montrouge a su se forger par ce salon une place de choix dans la cartographie de l’émergence, avec une notoriété certaine" [Ami Barak et Marie Gautier, directeurs artistiques dès 2016]
 
> accueil d’Almanart à 92- Montrouge > lieux d’art inattendus

focus : salon d’art contemporain de Montrouge, jeune création artistes émergents / images courtoisie Salon de Montrouge, clic=zoom

 

Le salon en accès gratuit se tient dans le Beffroi de Montrouge (Grand Paris sud), majestueux témoin de l’architecture des années 30 construit par Henri Decaux ; en sortie directe du métro Montrouge et d’un parking :
> admirez au 3ème étage (lorsque l’administration daigne y laisser les portes ouvertes...), cette splendide fresque du Montrougien Moebius (alias Jean Giraud), douce et animée, panorama des héros de sa série Arzach Rhapsodie.
 

 

 

au Salon de Montrouge, l’avenir de l’art

 

2019 : la renaissance

cette belle édition éclaircit l’horizon critique et confus des cinq précédentes ! voici une vision optimiste et engagée du monde de demain par les jeunes d’aujourd’hui, qui non seulement analysent mais surtout -et c’est nouveau- se l’approprient en proposant des solutions artistiques.
Alors on se passionne pour ce qu’ils vont en faire ; pour une fois ces jeunes artistes se positionnent en constructeurs, pas seulement en critiques, donnant à ce salon un bel optimisme ; certes quelques démarches sont maladroites, certes encore quelques installations tiennent du cirque, mais le niveau général est élevé car bien des oeuvres s’appuient sur un propos structuré et trouvent une forme concrète intéressante.
Ceci appuyé par une scénographie claire : des boxes évitant de mélanger des oeuvres forcément très hétérogènes, des cartels bien disposés et lisibles, des textes moins ésotériques, de la fluidité

   

Voici quelques exemples :

 
> Yawen Shih, ou la rencontre des cultures

d’origine Taïwan et vivant en France, Yawen Shih a bâti une salle de bains entièrement en savon, doucement odorante, auto-nettoyante en quelque sorte : un renversement de fonction mais surtout un détournement symbolique où l’outil se purifie de son usage ; des textes manuscrits et une fenêtre-vidéo appuyent l’effet intime d’un lieu privé ;
le spectateur est même invité à s’y laver les mains

36 degrés, savon, 2019
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> Alexandra Riss, plasticienne et performeuse

Alexandra Riss est très attachée aux objets et aux sentiments, souvenirs, liens sociaux qu’ils suscitent ; c’est le cas de cette maison vidée qu’elle quitte, où elle effectue une sorte de danse d’adieu autour d’une couronne mortuaire "A ma Maison", dont témoigne cette photographie : une sorte de rite pour s’affranchir des liens affectifs entretenus avec ce lieu de vie ; le titre Spectre ajoute une nuance poétique ambiguë (le spectre est, bien sûr, flou)

Spectre, 2018, photo d’une performance
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> Alex Housset / Word, plasticienne et poète

des textes sont enfermés dans des présentations techniques, ils évoquent la contrainte de notre évolution vers la rapidité de l’expression numérique qui concoure à l’appauvrissement du langage, de plus en plus remplacé par l’image instantanée ; la lenteur d’appréhension de ces textes rendus difficiles à lire, est accentuée par leur évocation sonore ; l’artiste nous met ainsi en garde contre une perte spirituelle liée à la perte du mot ;
cette oeuvre-ci, au contraire, déroule un poème formé des seuls titres de livres ; un pied de nez à la composition automatisée ?

Dear Reader, 2019
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> Floryan Varennes, plasticien et historien,

s’intéresse aussi bien à l’amour courtois qu’au domaine médical, cette oeuvre en fait une synthèse : des courroies para-médicales cloutées, extensions du corps, s’entrelacent comme une armoirie du Moyen-Age, avec un clin d’oeil au bondage, dans une nuance bleu marine ;
trois de ces pièces nommées Disciplines sont réunies dans un espace clôt par un rideau transparent nécessitant de l’écarter pour pénétrer, une façon de découvrir en voyeur et de devoir entrer pour contempler de près

Discipline, ortheses médiales, 2019
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Ainsi que l’élégant travail de Rosanna Lefeuvre ; et quelques autres aussi...

 

 

 

 

quelques souvenirs

 

2015, 2017 : pour les théoriciens, pas pour les amateurs d’art...

Almanart suit le Salon depuis longtemps, avec plaisir ; ce salon s’est affirmé par sa réponse au besoin de faire découvrir de bons artistes inconnus et leur proposer un tremplin ; pour ces artistes un succès de visibilité, pour les galeristes de nouveaux champions, pour le public la découverte du futur... Mais entre 2015 et 2017 la baisse de niveau et l’indaptation au marché de l’art a sévi : moins de plaisir, trop d’intellectualisme, le salon a dérivé vers une tendance conceptuello-ésotérique, expérimentale et universitaire, débouchant parfois sur un style que nous baptisons "CRAV : Circulez, Rien A Voir" (exemple)... en 2017 il y avait 50% des oeuvres physiquement invendables à un particulier, restreignant les artistes à l’assistanat, cette tare française. Il faut une part plus grande d’amateurs d’art parmi le jury.

Tout de même nous y avons toujours eu quelques coups de coeur, exemples :

> Mathilde Chénin Salon de Montrouge 2017 :

il est toujours étonnant de découvrir une oeuvre significative exécutée avec des moyens simples ; c’est un trait rare et précieux ; ainsi devant ce travail, vous pouvez penser à un excès de simplicité, c’est le contraire : chaque énoncé, sorte de conversations, suit une logique de déclinaisons et antinomies, comportant quelques règles de couleurs et de positionnements ; et en prime c’est esthétique ; résultat d’un workshop, la démarche est expliquée ici

ST (métaphores), 2016, installation
de structures de post-it
clic=zoom
  Mathilde Chénin

 

   

> Lise Stoufflet Salon de Montrouge 2016 :

cet instantané de la gestuelle de natation synchronisée fascine par son style "années 30", par cette communion trop parfaite entre nageuses, qui vont même à se ressembler ; en fait il s’agit d’un rituel révélé mystique par le masque d’une des nageuses et par les débris d’autres masques qui jonchent le sol sous le tableau, supposés abandonnés par les autres ;
cette peinture dépasse manifestement le sujet de la simple natation

Synchronisation, 2015, 130x162
acrylique huile masques terre résine
clic=zoom

 

>Benjamin Renoux Salon de Montrouge 2015 :

une vidéo miniature (un smartphone dissimulé dans le cadre) encadrée comme une photo ancienne au mur : ces oeuvres forment des allers-retours entre souvenirs et réalité, entre présent et mémoire ; patientez un peu pour distinguer ces changements subtils entre le fond et le 1er plan, qui révèlent la vidéo derrière la photo
(l’image flottante et le zoom sont dus à la prise de vue)

Us, 2014, vidéo encadrée
clic=zoom
  22:02 30/09/2011

 

> Inès Kubler Salon de Montrouge 2014 :

l’idée et la réalisation de livres figés par la cire n’est pas nouvelle, mais celle de leur donner de la vie l’est : une très belle réalisation qui montre ce volume abandonné, froissé, sali qui reprend une autre vie par des pousses imaginaires issues de ce mini-magma ; sont-elles en relation avec le contenu du livre ? à vous d’imaginer !

Herbier, 2013
cire-papier-végétaux
clic=zoom
 

 

 

 



 

 

 

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Warhol et Basquiat sont aussi chez Larousse

en // à l’exposition Warhol + Basquiat à 4 Mains à la Fondation Vuitton, voici l’explication !

sous ce titre bizarre, Larousse raconte leur vie artistique commune au fil des jours

un document indispensable

 


 

elles l’expliquent par la vidéo

 

étonnant ce qu’elles vous font découvrir dans cette oeuvre qui peut vous paraitre banale...

Les Atamanes vous expliquent l’art en 2 ’


 

un hommage à Keith Haring

le street-artist italien Alessio-B (1971)
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