L'art va t-il aussi être en crise profonde ? longtemps ? |
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l'art entre en période de crise !
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A chaque crise économique vient la question : "le marché de l'art va-t-il aussi plonger, quand, ou en est-il déconnecté ?" Ainsi fin 2007 est revenu le souvenir de la crise de 1990, où après 3 ans de folle inflation, l'art s'était brutalement écroulé. Pour comprendre ce qui peut nous arriver, un retour en arrière est indispensable (ci à droite) =>
=> répétition ou non des situations, les indices actuels convergent vers une perturbation durable (2-4 ans), bien que la mondialisation fasse modérateur. |
la crise de 1990 : |
Depuis fin 2007 la crise financière qui tourne en crise économique pourrait avoir une incidence plus ou moins sur le marché de l'art : quels éléments peut-on avancer aujourd'hui, en octobre 2008 ?
Avant de risquer des prévisions pour 2008-2009, prenons du recul et analysons le passé, porteur de leçons :
Argument du non : Argument du oui : |
> ici le facteur-clé est le pouvoir d'achat , car le modèle économique français repose sur la consommation au lieu de l'investissement, un comble pour un pays qui chasse les collectionneurs riches, les seuls qui pourraient encore résister à la crise… Donc peu de changement pour le haut de gamme qui n'a jamais été ici, mais les segments moyens et bas vont l'être très fortement
> de plus sur le segment moyen et à long terme : la démographie papi-boomière fait qu'un nombre croissant de cadres (environ 3 millions vers 2050) encore rémunérés à 100000€/an va percevoir une retraite recouverte seulement à 50%, 45% dans 10 ans, et 40% dans 30 ans ; cela pèsera sur le marché de l'art après la crise
> un espoir : que les acheteurs étrangers viennent car les produits qui sont présentés sont excellents
Oui, l'argument est vérifié, mais maintenant le train est peut-être déjà passé :
> certes les fortes transactions d'art ont continué jusqu'à maintenant (octobre 2008) alors que la crise s'est amorcée un an avant
> c'était pareil en 90 : selon notre analyse (page crise #chiffres) le crack de fin 1987 ne s'est traduit sur l'art qu'en 1989 qui n'a plongé qu'à partir de 1991, mais à un tel point (40%) que 17 ans après, certaines cotes d'artistes n'ont pas retrouvé leur niveau antérieur ; statistiquement il faudra attendre 2004 pour observer un rétablissement de la cote moyenne des artistes. Ce que bien des acteurs du second marché confirment, notamment Jean-Pierre Arnoux (Président d'Art Saint-Germain et membre du Conseil au CPGA) : cet été 2008 " on est parfois encore en dessous des prix excessifs d'avant 1990 "
> une des raisons serait une lenteur inhabituelle des transactions (voir plus loin)
Certains soutiennent même que l'art ne s'écroule pas ou presque lorsque les autres marchés (bourse, immobilier, matières, change…) jouent l'incertitude, car l'art serait un refuge par rapport à ces placements, même en France où, en plus, il échappe à l'ISF. Mais il y a nuance entre les désirs et les réalités :
Bien sûr, lors du choix d'une oeuvre, l'artiste, le mouvement, l'époque ont une grande influence sur pérennité de sa valeur :
> il faut distinguer deux catégories : les artistes qui sont montés en flèche et peuvent aussi vite redescendre (nous prédisons l'éclatement de la "bulle bling-bling"), et ceux qui tout étant excellents n'ont pas vus leur côte croître exagérément, mais continûment ; ceux là ne connaîtront peu de baisse de leur cote ; rappelez-vous les deux principes fondamentaux d'investissement en art :
- la qualité : les oeuvres majeures ou historiques qui reviennent sur le marché conservent toujours leur cote ; mais parfois il faut attendre
- la rareté : plus une oeuvre d'un artiste de qualité est rare, plus sa valeur est et reste élevée.
distinguez le haut de gamme qui sert de refuge en attente de jours meilleurs, et les moyens et bas de gamme qui s'affaissent
il reste des années 1990-1994 une dure leçon, pragmatique : le collectionneur s'était aperçu que revendre ses oeuvres, même au prix d'achat, était extrêmement difficile faute d'acheteur (sauf pour les pièces historiques) : la notion de refuge n'a de sens que si vous ne vendez pas
introduisez 2 critères différenciateurs : la qualité et la rareté des oeuvres ; dans chaque segment seules les vraies valeurs artistiques résistent ; elles dépourvues d'un recul suffisant se voient décotées ; l'art-marketing et bling-bling va littéralement plonger. Ainsi l'art va-t-il retrouver une légitimité qu'il aura perdue dans la spéculation de ces six années ; souhaitable épuration !
dans l'esprit spéculatif, la baisse des valeur d'art est une belle occasion d'achats profitables si, investisseur, vous disposez de liquidités. A condition de respecter le critère de qualité. Mieux vaut être très bien conseillé
l'indépendance entre art et économie de marché ne concerne que le très haut de gamme : l'amateur aisé est vite confronté au choix, non plus entre deux oeuvres, mais entre un bien ou service et une oeuvre ; lorsqu'il y a nuage sur l'indice "moral des ménages", les décisions se prennent avec prudence et délai, provoquant un décalage des achats, expliquant le retard entre les indicateurs économiques et ceux de l'art
depuis 5 ans, l'art contemporain voit des concurrent : les Arts Premiers et le Design (en 2008 Tajan comme Artcurial ont ouvert des d épartements spécialisés et de nouvelles galeries s'y consacrent ) ; en BD des ventes s'organisent, la céramique contemporain e s'y met ; en plus de la mauvaise conjoncture s'ajoute une dispersion des opportunités d'investissement en art.
Mais cher collectionneur, vous qui avez besoin d'art pour respirer comme l'artiste a besoin de créer pour vivre, votre aspiration constitue un arc-boutant face à une conjoncture dépressive. Voyez nos conseils pour trouver un compromis plaisir-patrimoine lors d'une conjoncture difficile !
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