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Jeff Koons est-il un grand artiste ? rétrospective à Pompidou

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

 
Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ou sont en "fair use" ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !

 

  > accueil d’Almanart > sommaire des archives

 

 
Jeff Koons est l’artiste vivant le plus cher, le plus controversé et un des plus célèbres au monde, personnifiant à la fois l’excès pipolo-financier et le rêve américain de la réussite et de l’élévation sociale. La rétrospective démonstrative au Centre Pompidou est une première européenne, occasion de faire votre propre opinion ou... d’en changer

 

pourquoi Jeff Koons est un grand artiste :
> au Centre Pompidou jusqu’au 27 avril 2015

 

pour certains Jeff Koons est surtout un peintre de tableaux de chiffres : à 50 millions $, le caniche devient un beau symbole de chasse pour hyper-riches ; cela implique-t-il que ce ne soit pas un véritable artiste qui l’ait créé ?

  Jeff Koons, Play-doh

 

 

La communication limitée à ses pièces les plus médiatiques le fait passer pour un fumiste money-maker.
Pourtant c’est bien le même qui est capable de peindre à l’huile cette splendeur dont l’esthétique rappelle l’art de Rosenquist ; de plus si des amateurs d’art de grand renom se l’arrachent, le doute s’installe : Jeff Koons est peut-être bien un grand artiste...
Cette exposition démontre combien une première impression peut être fausse, sur le fond comme sur la forme :

 

cette huile magnifie les jeux de pâtes à modeler qui enchantent les enfants
Jeff Koons, Play-doh, huile, 1995 (provenance coll. Koons)

> sur le fond :
le processus conceptuel de Jeff Koons est cohérent et constant depuis 40 ans : il invente une représentation qui relie la culture classique élitiste à la culture de masse "dans une célébration des contraires", avec un désir bien américain de contribuer à l’élévation du regardeur ; il apporte "une vision ludique mais plus subversive qu’il n’y paraît et que son auteur se garde de dire" [Bernard Blistène]

> sur la forme :
Jeff Koons est perfectionniste à l’extrême ; ses peintures, sculptures, installations sont toutes d’une précision millimétrique et d’une finition obsessionnelle ; ce qui le place plus proche de Salvator Dali (qu’il vénère) que d’Andy Warhol qu’on lui reproche à tort de copier

 

une progression cohérente de 40 ans

le choix chronologique de l’exposition et ses cartels éclairent bien la démarche de Jeff Koons : il opère par séries thématiques qui, elles, comportent presque toutes des processus de fusion ou de rapprochement, équations sur lesquelles nous nous appuyons pour commenter brièvement les principales séries de son travail :
 

1979-79 : Inflatables (durée et nom de la série)

> équation : Inflatable = readymade + pop
les premières oeuvres gonflables sont déjà des objets courants revisités à la manière pop ; dès le départ Koons développe un univers enfantin et joyeux :

 

 

Jeff Koons, Inflatable : Flower and Bunny, 1979, vinyle
(provenance : Broad Art Foundation)
  Jeff Koons, Inflatable

1980-83 : The New

> The New = Dan Flaving + readymade + display commercial
des sculptures minimalistes réunissent le modernisme et la culture de masse ; sous l’influence du marketing, les vitrines des magasins deviennent design ; l’amérique voue un culte à la machine présente dans tous les foyers

 

Jeff Koons, New Hoover Celebrity 4, 1980
(provenance non précisée)
  Jeff Koons, New Hoover

1985-85 : Equilibrium

> Equilibrium = ascension sociale + sport
le mythe du sport, comme moyen principal d’élévation des classes défavorisées

 

1986-86 : Statuary

> Statuary = culture de masse + sculpture classique
Jeff Koons uniformise des statues classiques en les recréant plus petites en inox, les mettant ainsi toutes sur le même plan : celui des objets de décoration :

 

Jeff Koons, Two kids, 1986, inox
(provenance Collection Rubell)

 

1986-86 : Luxury

  Jeff Koons, Two kids

> Luxury = pub + position sociale
la publicité sur les objets s’adapte à la classe sociale à laquelle elle s’adresse ; l’artiste réplique, également en inox, des objets courants : une transposition dans un matériau luxueux qui brouille cette distinction

 

1988-88 : Banality

> Banality = Statuary + boutique de souvenirs
dans cette série l’artiste souhaite libérer le jugement du goût par transposition de la statuaire dans la culture de masse ; il en résulte presque des nains de jardin ! notez l’humour du titre de cette oeuvre, d’origine en français !

> attention : cette oeuvre a été retirée fin décembre pour accusation de contefaçon

Jeff Koons, Fait d’hiver, 1988, porcelaine
(provenance Collection Prada Milan)
  Jeff Koons, Fait d'hiver

 

1989-91 : Made in Heaven

> Made in Heaven = Banality + sexe
cette série fut un vrai choc : Jeff Koons veut libérer le sexe de la honte et de la culpabilité par un jeu de rôle qu’il tient lui-même avec son épouse Cicciolina (une ancienne star porno devenue plus tard députée italienne -quel beau pays l’Italie !) ; si cette belle et sobre oeuvre ne vous suffit pas, d’autres figurent ici...) :

Jeff Koons, Violet ice kamasutra, 1991, verre
(provenance Galerie Gagosian)
  Jeff Koons, Violet ice kamasutra

1998-2000 : Celebration

> Celebration = calendrier populaire + high quality
cette série transporte les fêtes populaires dans le domaine de l’art, grâce à la perfection de l’apparence

 

1999-99 : Easyfun

> Easyfun = enfance + selfie
l’artiste tente de projeter le spectateur dans l’ambiance de son enfance au moyen de formes qui lui étaient familières ; une sorte de rétrovision de soi-même

 

Jeff Koons, Loopy, 1999, huile / Ttiti, 1909, inox
(provenance coll. Bill Bell et Astrup Fearley Oslo)
  Jeff Koons, Loopy

2003-04 : Popeye etc

> Popeye = héros + high quality
comme pour la série des célébrations, Jeff Koons transporte les héros populaires dans le domaine de l’art par la perfection de réalisation ; zommez sur ce Hulk pour avoir une idée de cet hyperréalisme appliqué à la sculpture : la pièce n’est pas en vinyle gonflé mais réalisée en bronze peint !

 

Jeff Koons, Hulk organ, bronze, 2004
(provenance galerie Gagosian)
  Jeff Koons, Hulk

 

2008-11 : Antiquity

> Antiquity = emblèmes antiques + art actuel
encore un téléscopage sophistiqué où il mélange avec force des images emblématiques du monde antique et les siennes revisitées ; vous notez au passage que Made in Heaven fait un retour humoristique (le bras de la baudruche) et aussi graveleux (le graf)... une obsession de l’artiste ! (il existe une autre version de cette toile, plus holé-holé)
il s’agit d’une huile : la perfection, toujours...

Jeff Koons, Antiquity 3, 2011, huile
(provenance Fond. Ruiz-Picasso)
  Jeff Koons, Antiquity

 

2012-14 : Gazing Ball

> Gazing Ball = Antiquity, autrement
plus simplement, il impose à l’académisme un marquage d’art actuel, par les Gazing balls (des boules décoratives répandues aux USA) ;
ici à la place d’une statue antique, Jeff Koons élève au statut de sculpture des symboles US : le moteur et la boîte aux lettres ; regrettons cette répétition : le moteur est dans l’art actuel une tarte à la crême comme les héros de BD : ainsi, même les meilleurs artistes manquent parfois d’inspiration !

Jeff Koons, Gazing-ball and mailbox, 2013, plâtre
(provenance coll.Prada Milan)
  Jeff Koons, Gazing-ball

 

 

 

 

plus d’infos :

> l’exposition au Centre Pompidou
> le site de Jeff Koons
> la bio de Jeff Koons sur Nezumi

 

 



 

 

 

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