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George Condo au Musée Maillol

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur, les vues générales sont libres ; svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !
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George Condo, le tragi-comique qui dérange...
> au musée Maillol, du 17 avril au 17 août 2009

avec la collaboration de Michel Wichard, historien de l’art, et Corinne Wichard, journaliste

 

La "civilisation perdue" de George Condo est la nôtre, la classique mâtinée de kitsch, décomposée par le regard érudit et perçant d’un génie quasi-inconnu du grand public français, peu vu sauf à la galerie Jérôme de Noirmont, la seule rétrospective européenne de Condo ayant été celle de Salzbourg en 2005. Honneur donc au musée Maillol / Fondation Dina Vierny qui clôt avec lui un cycle d’expositions consacré à la jeune peinture américaine des années 80 : Basquiat et Haring (pour le graffiti) et Condo (pour l’art punk) -auquels il ne manque que Warhol-, car ils ont "chacun à leur manière, délimité un nouveau courant au sein de l’art contemporain".

 

 

 

"Picasso chez les Pieds Nickelés"...

... titre Didier Ottiger [Directeur adjoint du Musée national d’art moderne] dans le catalogue, rappelant leur défintion par Georges Bataille : "l’idiotie et la mauvaise tête outrageusement récompensées, la laideur... arrachant l’éclat de rire à la place du feu du ciel" : mais quel rapport avec la peinture de George Condo ?

George Condo Cave Woman  

> d’abord sur le fond : sa vision tragi-burlesque de la société où "dans chaque prince... il ne peut s’empêcher de voir un crapaud en puissance" ajoute Didier Ottiger ; mais s’il annote l’art de Condo de Punk, objectons qu’il n’a rien de nihiliste, sauf le rire

> ensuite une totale autonomie de création par rapport aux courants picturaux

> enfin dans la forme : une apologie du burlesque, une "gifle au consensuel et à la notion de bon goût en art"

Cave Woman, 2003
clic=zoom ... (courtoisie Simon Lee Gallery.London)

 

L’historien de l’art Bernard Marcadé fait ce rapprochement à l’occasion d’une exposition à Paris en 2012 à la Galerie Houard : "il y a pour moi un côté ogre chez Condo comme chez Picasso ; est en effet réunie chez eux cette idée d’avaler les formes, les figures, les couleurs ; on est bien au delà de la gourmandise : aucune délectation ici, mais de la voracité !".
Bernard Marcadé ajoute : "dans In the brothel (2007, huile, 127x106 à voir ici en bas de page), les dentitions, plus que les sourires, sont très présentes ; elles évoquent une dimension carnassière faisant là encore écho à Picasso ... il y a pour moi un côté ogre chez ces deux artistes doublée d’une capacité digestive assez impressionnante".

 

un style tragi-comique

Condo prend son inspiration dans l’homme, la femme, l’érotisme, les faits réels... il dévoile l’humaine condition qu’il peint au vitriol ; dans certaines scènes, tout se passe comme si lui –ou ses personnages– montraient leurs dents et avaient le poil hérissé chaque fois qu’on les approche ou que l’on ose une critique à leur égard...
Il a travaillé dans la Factory de Warhol, mais si celui-ci exprime l’aspect physique sous sa plus belle image, au contraire Condo cherche à en dévoiler l’âme, la dérision : "il élève la drôlerie élégante à un niveau quasiment insurpassable par n’importe quel autre peintre contemporain" [critique newyorkais Peter Schjeldahl].

  George Condo Angular Head
Angular Head, sculpture with turning smile,
2005, dessin, 76x57

Et tout le monde y passe, notamment l’homme et sa bestialité stupide (son sexe dépassant son menton), la femme américaine vue comme une démoniaque tentatrice (genre mante religieuse), la religion catholique avec son faste dérisoire et ses prêtres libidineux... Mieux vaut en rire, en effet !

Se situant entre la vision du cirque et celle de la BD, Condo nous apparaît comme une figure mythique fin de siècle pas tendre pour son époque. Pour son style singulier, il a inventé le terme de Réalisme Artificiel.

 

une réappropriation des classiques et des modernes

George Condo In The Brothel Demoiselles d'Avignon de Picasso
In The Brothel, 2007, Huile, 127x106

cette oeuvre appelée Au bordel,
est évidemment une interprétation
des Demoiselles d’Avignon de Picasso
 

Très marqué par les peintres espagnols (Goya-Velasquez) , Condo est aussi influencé par le cubisme (Picasso-Picabia) et l’expressionnisme du XXème siècle (Francis Bacon).

Les critiques s’accordent sur ce sujet : "George Condo se réapproprie les potentialités contenues dans les oeuvres du passé pour peindre un art du présent" [Bertrand Lorquin, Conservateur du Musée Maillol], "ce ne sont pas seulement des personnages précaires, caricaturaux... ce sont aussi les pillages des styles qui ont jalonné l’histoire de la peinture" [Félix Guattari, 1990], "il décompose et recompose les archétypes repérés dans notre vaste paysage culturel, depuis la Playboy Bunny jusqu’à la reine Élisabeth en passant par Dieu et Superman" [catalogue]...

 

petite bio

> 1957 Naissance à Concord, New Hampshire
> 1976-78 Etudes d’histoire de l’art et de théorie musicale à la Lowell University, Massachusetts
> 1981 expose ses premières œuvres à New York
> 1983 première exposition personnelle à Los Angeles
> 1999 Reçoit l’Academy Award in Art de la part de l’American Academy Award of Arts and Letters
> 2000 Sortie de « Condo Painting », un long métrage de John McNaughton. 2004 Enseigne Visual and Environmental Studies à la Harvard University, Boston, MA
> 2005 rétrospective à Salzbourg.

Vit et travaille à New York ; a enseigné à la Colombia University de New York, au Art College of Design de Pasadena et a participé à une série de conférences au MOMA de San Francisco et au Guggenheim Museum de New York.

> un interview en anglais

 



 

 

 

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